Dans les âpres et ennuyeux débats de la primaire de la droite, les libéraux se consoleront avec la présence de Denis Payre. Un grand chef d’entreprise, un investisseur avisé et un innovateur au service de l’économie française. Son parcours atypique en politique lui a valu l’accueil très mesuré de la part de la direction du parti Les Républicains.
Il était invité à Sciences Po Paris ce vendredi pour échanger sur ces propositions en vue de la primaire de la droite. L’IREF y était. Son discours était tranchant, il a rappelé avec force que la France : son économie, ses institutions et son innovation s’effondraient sous le coup de son hyperbureaucratie et de son trop plein de fonctionnaires. Prononcer cet opprobre au sein de l’usine à fournir des hauts fonctionnaires était culotté. Il a répété, avec des exemples personnels à l’appui, le mal que l’Etat fait à la société avec une imposition démentielle et une dépense publique non contrôlée. Une partie de son programme y est consacrée, il considère qu’il est nécessaire de supprimer 625 000 postes de fonctionnaires et de réduire la dépense publique de 145 milliards pour être dans la moyenne européenne. Il souhaite une baisse massive de l’impôt de production de l’ordre de 50%.
Il a réaffirmé la nécessité que l’Etat cesse de se mêler de tout et se recentre sur ses fonctions régaliennes : justice, sécurité, éducation. Son programme annonce la couleur, puisqu’il prévoit que 50% des hôpitaux publics deviennent privés à but non lucratif. Les cliniques privées fonctionnent mieux que l’hôpital public avec 30% de dépenses en moins. Il souhaite que le modèle de l’hôpital de Valenciennes soit étendu à tous les hôpitaux publics. En outre, il a donné aussi son avis sur la sécurité et la justice, il veut donner plus de moyens à ces deux secteurs tout en remettant les peines plancher, supprimer les rappels à la loi et faciliter la réinsertion.
Pour stimuler la création d’entreprise et l’industrialisation de la France, il souhaite promouvoir le système anglais d’abattement fiscal en cas d’investissement dans des projets. Son discours détonnait par une certaine lucidité mais surtout par des propositions très concrètes capables de répondre aux besoins de notre pays. D’ailleurs, cela n’a pas manqué de faire réagir un étudiant présent dans la salle. Il a expliqué qu’il n’était pas choquant de dépenser 56% de notre PIB puisque cela allait dans l’économie réelle et retournait dans le privé sous forme de subventions. Toute l’inculture économique des Français s’est exprimée dans cette question. 56% de dépenses publiques, c’est un chiffre proche de l’état de l’économie soviétique en 1989. Ces dépenses sont incontrôlées et partent dans les intérêts pour la dette, dans le paiement des fonctionnaires ou partent on ne sait vraiment où. L’étudiant a expliqué que la France vivait une période d’austérité, à l’hôpital et que le programme de Denis Payre visait à ajouter de l’austérité. Denis Payre a répondu que l’austérité n’a jamais existé en France, les dépenses publiques n’ayant pratiquement pas baissé ces 20 dernières années. Quant aux hôpitaux, les dotations ont augmenté mais ont été captées par l’administration et non par les soignants.
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Denis Payre, un libéral en conférence à Sciences Po
Tout libéral qui s’exprime en précisant des vérités sera immédiatement voué aux gémonies par TOUTE la classe politico administrative fondamentalement socialo communiste.