Les média ont longuement relayé les résultats des « tests » subis par les banques européennes. Ces tests de résistance ont été pratiqués sur 91 banques européennes pour la deuxième année consécutive. A quand des tests sur les Etats et les services publics ?, s’interroge Nicolas Lecaussin.
Ils sont censés être plus « sévères » que les précédents qui n’avaient guère convaincu. Il faut rappeler qu’après les tests de 2010, plusieurs banques irlandaises ont fait faillite alors que les résultats les concernant avaient été bons !
Les objectifs de ces tests ? Rassurer les marchés sur la solidité des banques et leur capacité à faire face à de fortes tensions. Pour cela, les banques doivent afficher un ratio de solvabilité minimum de 5% après avoir été confrontées au scénario le plus pessimiste. Les spécialistes contestent la fiabilité de ces tests. En ce qui nous concerne, nous aimerions que les Etats soient les premiers « testés ». Si la Grèce avait subi les mêmes contrôles que les banques, elle aurait été obligée de faire des réformes il y a bien longtemps. Il faudrait donc mettre en place des « stress tests » pour contrôler les dépenses de l’Etat et l’inflation bureaucratique. Une façon de rassurer non pas les marchés mais les contribuables européens… De même, il serait bien aussi que les services publics français soient les premiers contrôlés. En plus de gaspiller l’argent des contribuables (des dizaines de milliards de subventions par an), ils ne cessent d’augmenter le prix de leurs prestations. Au 1er juillet, l’électricité a augmenté de 2.9 %, le gaz de 3.2 %, les billets de train de 2.86 %, les abonnements RATP de 2.7 % et les timbres de base de 3.4 %. C’est ce qu’on appelle des services publics à la française !
2 commentaires
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Est-ce que cela vaut vraiment la peine de faire un stress test quand les résultats sont connus d’avance?
La ratio dette sur dépenses publiques de 120% de la France n’est-il pas connu ? Pourtant, elle n’est pas en faillite, la ou une société privée le serait depuis longtemps.
Et ou la GRECE l’est presque déjà. Et si la GRECE est dans cette etat, ce n’est pas tellement parce qu’:elle a géré ses dépenses a ce point plus mal que les autres mais parce qu’elle a omis de recouvrir ses créances fiscales.
Or, de ,quel autre instrument que l’impôt dispose un Etat pour combler les lacunes de sa gestion? C tout de même pratique d’avoir quelqu’un qu’on peut obliger de payer, au propre comme au figure, pour les erreurs qu’on fait…
Dans ces conditions, la vraie question qui se pose est, me semble-t-il, comment obliger un gouvernement a faire son travail… Ou, a un niveau plus philosophique si j’ose dire, pourquoi le cochon payeur se rue aux urnes toujours avec le même enthousiasme…
Malgré tout, l’idee est excellente, ça serait intéressant que l’auteur la propose publiquement a l’administration…
Qui met en oeuvre les stress test ?
Des agences de notations ? Alors merci bien …