Dans un ouvrage pédagogique, le professeur Pascal Salin revient sur la crise de 2008 et montre comment, contrairement aux clichés, elle a été le résultat de l’interventionnisme et des mauvaises politiques publiques. Lorsque l’Etat et les politiques interviennent, ils ne font que perpétuer les déséquilibres et les mauvais choix du passé.
« En réalité, écrit Pascal Salin, la crise est l’occasion rêvée par tous les politiques pour essayer de réaliser leurs obsessions… Les politiciens donnent des gages à leur électorat en faisant mine de contrôler les finances et d’empêcher les bonus excessifs, les parachutes dorés et autres rémunérations ».
Que faire alors ? Laisser libre le capitalisme, arrêtons de le « moraliser » (ce qui est immoral c’est l’Etat qui dépense à tout-va), il sait très bien comment se réformer. La crise a été révélée par le marché et non pas par des organismes de contrôle étatique.
La fin de l’ouvrage ouvre une perspective remarquable sur la véritable origine de la crise : l’Etat Providence a détruit l’épargne, et l’esprit d’épargne, à travers la fiscalité et la Sécurité Sociale. Le manque d’épargne affaibli les financiers, dont les fonds propres sont de plus en plus restreints, ils sont alors amenés à s’aventurer dans des opérations de crédit d’autant moins responsables que les banques centrales sont là pour les alimenter en permanence en liquidités.
Voici donc un ouvrage sain, précis, utile pour comprendre ce qui s’est passé en 2008, mais aussi au 20ème siècle. Le capitalisme ne peut survivre sans capital.