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Pollution : mieux vaut le progrès technique que les mesures socialistes

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La mesure dictatoriale de Mme Hidalgo concernant la circulation alternée ne résout par le problème. Et contrairement au discours officiel et aux clichés écologistes, la pollution a beaucoup chuté à Paris et cela malgré la hausse du trafic routier.

A la fin des années 1980, le régime communiste de Ceausescu avait imposé aux Roumains détenteurs de voitures la circulation alternée. La mesure n’était nullement liée à des soucis écologiques mais à la pénurie d’essence qui s’ajoutait aux autres manquements de l’économie marxiste. Les Roumains prenaient leur mal en patience d’autant plus que l’essence était rationnée et qu’il était très difficile d’en trouver. Je n’aurais jamais imaginé vivre une situation presque similaire aujourd’hui, en France. La circulation alternée décidée par la mairie socialiste de Paris rappelle les funestes décisions du dictateur communiste.

Il s’agit d’abord d’une mesure autoritaire qui touche à la liberté de chacun, celle de circuler avec sa propre voiture. Ensuite, comme le montrent les bilans effectués ces jours-ci, c’est une mesure inutile à cause des bouchons toujours présents à Paris et dans sa région. C’est la fermeture des voies sur berges qui provoque l’encombrement en plein centre de Paris et une augmentation d’indice de pollution. Ensuite, l’absence de vent et de pluie y contribuent aussi. Madame Anne Hidalgo va-t-elle décréter les coups de vent et les précipitations en région parisienne ?

Par ailleurs, contrairement au discours officiel et aux clichés écologistes, la pollution a beaucoup chuté à Paris et cela malgré la hausse du trafic routier. La quantité de particules polluantes dégagées par les voitures a été divisée par quatre depuis les années 1970. Les statistiques comparatives d’Airparif, organisme qui mesure la pollution en région parisienne, sont extrêmement claires : malgré des pics en fonction surtout de la météo, la pollution baisse à Paris. Dans une Etude intitulée « Evolution de la qualité de l’air entre 2002 et 2012 », on apprend que les émissions liées au trafic routier ont connu une baisse significative sur cette période : les quantités d’émissions d’oxyde d’azote ont chuté de 30 % entre 2002 et 2012 et de 35 % pour les particules PM 10 et de 40 % pour les particules PM 2.5, toutes liées au trafic routier.

Emissions d’oxyde d’azote et de particules liées au trafic routier en région parisienne (2002-2012)
2002-2012
Emissions de NOx -30%
Emissions de particules -35 % (PM 10)

-40 % (PM 2.5)

Airparif (2013)

Le progrès technique est la principale cause de cette baisse importante de la quantité des émissions de polluants en région parisienne. Il ne faut pas être diplômé de l’Ecole polytechnique pour savoir que les voitures d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec celles des années 1970 ou même avec celles du début des années 2000. Ce ne sont pas les discours et les mesures écologistes autoritaires qui chassent la pollution mais l’innovation et le talent des constructeurs d’automobiles.

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3 commentaires

Laurent 13 décembre 2016 - 6:28

Incompétence ou malfaisance ?
Peut-on dire que ses actes sont sous l'inconscience maladive des extrémistes écolo ou est-ce de la malfaisance,
et de l'ignorance totale de la société. Dans tous les cas ces personnages n'ont rien à faire à des postes de haute responsabilité.
Personne ne peut être contre la préservation de l'environnement mais vouloir à tout prix imposer des règle immédiate qui interdisent à une grande partie de la population de travailler relève d'une inconscience considérable.
Bien entendu, nous savons tous que ces malpropres changent de voiture comme de chemise et qu'ils n'en ont rien à faire, c'est la collectivité qui doit payer, celle justement que l'on empêche de travailler !
Il y a comme un problème que cette misérable caste n'arrive plus à comprendre.
Il faut modifier le règlement des élus et les mettre de temps à autre au travail avec comme seul revenu le RSA et cela pendant une durée assez longue pour qu'ils reviennent à des raisonnements plus proches des besoins de la population.
Cela devrait être fait aussi pour les hauts fonctionnaires et les décideurs tels que les Préfets, Procureurs et autres qui on peu le constater tous les jours sont à cent lieux de la réalité. Certainement la Presse aussi.

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Dominogris 13 décembre 2016 - 7:05

Il suffit de changer les normes
Merci pour les chiffres cités dans cet article. En complément, il faut préciser que l'on a baissé les seuils d'alerte de pollution. Ce qui explique que, même avec une pollution moindre, le nombre d'alertes augmente.

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LEXXIS 23 décembre 2016 - 4:33

ET LA POLLUTION RÉSIDENTIELLE?
Comme tout bon fonctionnaire, Madame Hidalgo ne traite strictement dans un problème que ce qui lui plait ou ce qu'elle sait faire . Or ce qui lui plaît ou ce qu'elle sait faire n'est pas nécessairement le plus important, ni le plus pertinent. Ainsi tout le trafic routier est responsable d'à peine un tiers de la pollution parisienne, tandis que la pollution résidentielle dépasse les 40%, avec notamment une part très importante due au chauffage.

Pourtant Madame Hidalgo ne traite pas du tout cette partie. Il est vrai que pour la circulation routière le bouc émissaire est pour l'essentiel non parisien, puisque c'est bien connu la majorité des parisiens n'ont pas de voiture (et encore moins de camions!). Electoralement, toutes les mesures adoptées pour restreindre l'accès routier à Paris sont donc très favorablement approuvées par les Parisiens (qui sont quand même très contents de bénéficier d'approvisionnements réguliers généralement acheminés par des camions qui ne roulent pas à l'eau). Par contre, s'attaquer aux 40% de pollution résidentielle, c'est s'attaquer directement au confort et aux petites habitudes des parisiens, c'est déclarer la guerre au surchauffage aigu de la plupart des administrations et des sièges sociaux, c'est chasser de Paris ou encadrer très strictement le chauffage traditionnel au bois, c'est imposer une isolation sérieuse des logements les plus anciens, bref toute une série de mesures guère agréables, électoralement coûteuses et dont le bon peuple de Paris ne veut pas entendre parler.

Pourtant les automobilistes extérieurs accepteraient beaucoup mieux les mesures de contraintes prise à leur encontre s'ils avaient la certitude de ne pas être les seuls que Madame Hidalgo poursuit injustement de ses assiduités écologiques et que l'ensemble des actions conduites s'inscrivait davantage dans un plan général d'efforts débattus et harmonisés que dans une démarche purement sectaire, discriminatoire et autoritaire.

Imagine-t-on les jours de grande pollution que les communes des zones aéroportuaires d'Orly et de Roissy puissent sans concertation aucune discrétionnairement imposer aux mouvements des aéronefs une circulation alternée à la mode parisienne? Nul doute qu'on aurait des protestations virulentes de beaucoup de parisiens qui admettent beaucoup plus facilement de se passer de voitures que de se passer d'avions.Et pourquoi donc ne pourrait-on librement faire à Orly ou à Roissy pour les avions, ce qu'on fait à tout bout de champ à Paris pour les voitures?

Il y a sans doute moyen de passer d'une écologie punitive et dictatoriale à une écologie participative et incitative. Paris n'est pas tout seul dans la Région Ile-de-france!

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