Il existe, au sein de l’école française, une forme de schizophrénie. Au lieu de faire les vraies réformes dont l’école a besoin, les ministres – de gauche mais aussi de droite – continuent à faire adopter des mesures qui l’enfoncent encore plus. La dernière en date, nommée « réforme du collège », est tout sauf une réforme. Il s’agit bel et bien d’une action de destruction de ce qui apportait encore quelques connaissances aux élèves du collège : les classes bilingues, l’enseignement du latin et de l’histoire, etc… Les auteurs de ces propositions, ceux qui tuent l’école, ne sont pas à leur premier coup d’essai. Ils sévissent depuis des années dans les milieux des chercheurs « pédagogistes » ou au sein de l’Education nationale. Ce sont des fonctionnaires qui vivent aux crochets des contribuables et des syndicats qui se battent pour sauvegarder leurs privilèges.
Japon
Il est politiquement correct de dénoncer l’avidité des financiers qui, il est vrai, est parfois indécente. Mais ce sont les Etats et leurs institutions qui alimentent cette finance folle en pratiquant des taux artificiellement bas, en créant trop de monnaie, en favorisant l’endettement public… et en faisant grossir des bulles tour à tour financières et immobilières (Japon, 1992/93), immobilières et monétaires (Asie du Sud-Est, 1997/98), sur les actions (USA, 2000), immobilières (en Europe, années 2000), sur les marchés de l’immobilier (subprime) et plus généralement financiers avec la grande crise qui coure depuis 2008.
Par une décision du 22 janvier dernier, la BCE a décidé qu’à partir du mois de mars, et pour une période courant jusqu’en septembre 2016, voire au-delà si l’inflation n’est pas remontée à 2%, elle pourrait racheter chaque mois EUR 60 milliards de titres financiers et principalement des obligations souveraines ayant une maturité jusqu’à 30 ans. Ces rachats interviendront dans la limite d’un plafond de détention à 33% de la dette nationale de chaque pays, ce qui laisse une marge d’intervention très confortable. Ces achats couvriront aussi des titres du secteur privé.
Le monde ne va pas très bien, mais la France va très mal. Sur le papier la consommation des ménages résiste un peu, mais dans les faits les commerçants savent que les magasins sont vides et que les chalands n’achètent guère, les taxis se plaignent du peu de clientèle, les stocks grossissent dans les entreprises dont l’investissement est en recul (-0,1% au 3ème trimestre), le commerce extérieur est dans le rouge (-0,2% au 3ème trimestre), les recettes fiscales ne sont pas celles attendues,-naturellement car courbe de Laffer oblige-, et le budget de l’Etat dévisse…Le chômage progresse sans fin parce que le modèle de l’Etat providence est définitivement cassé. Et parce que le gouvernement refuse d’en faire le constat. La France est championne du monde des dépenses sociales qui représentent 31,9% de son PIB en 2014. Julien Damon note que les Français comptent pour moins de 1% de la population mondiale, mais qu’ils consomment environ 15% de la protection sociale mondiale et supportent une dette publique égale à 6% de la dette publique mondiale.
Une analyse terrible de la recherche française a été publiée par Les Echos du 19 mai. L’auteur insiste sur la « paupérisation de la recherche » en France, sur sa bureaucratisation excessive et sur… la « précarité grandissante parmi les trentenaires », elle-même cumulée avec un nombre de postes en baisse sensible. Ces derniers constats mériteraient quelques précisions.
La réussite américaine « durable », c’est la victoire de l’initiative sur l’assistanat, de l’entreprise sur l’administration, de la société civile sur l’Etat. Le poids de l’économie américaine est impressionnant (un quart du produit mondial) alors qu’on a annoncé périodiquement son déclin. Aux Etats-Unis, les entreprises nouvellement créées génèrent tous les ans plus d’un cinquième du PIB marchand. En 2010, tous les nouveaux emplois ont été créés par des entreprises de moins de cinq ans d’âge.
La fiscalité verte, une ruine pour l’économie sans résultats pour l’écologie
L’association Contribuables Associés organise régulièrement des «rendez-vous parlementaires».
Le 10 décembre le thème était celui de la fiscalité verte. Lucas Léger a présenté la position de l’IREF : non seulement la fiscalité verte n’améliore en rien l’environnement mais elle ruine l’économie et l’emploi alors même que son vrai but inavoué est de remplir les caisses de l’Etat.
Sont intervenus :
Christian Gerondeau, ingénieur, Yvan Stefanovitch, journaliste d’investigation, et Lucas Léger, chargé de mission à l’IREF. Le débat fut présidé par Marc Le Fur, député UMP des Côtes-d’Armor et vice-président de l’Assemblée nationale depuis 2007, et animé par Benoîte Taffin, Porte-Parole de l’association Contribuables Associés … Par ailleurs une vingtaine de députés étaient présents.
Le gouvernement achève les entrepreneurs, déjà mal en point : donc les cerveaux et les brevets filent à l’étranger et les emplois ne se créent pas en France. L’étude de Lucas Léger, chercheur à l’IREF, décrit la « destruction destructrice » (pour paraphraser Schumpeter) à laquelle se livre la classe politique, qui n’a d’yeux que pour l’entreprise publique.
Et si l’ « économie verte » n’était qu’une vaste tromperie ? La mode est en effet à « verdir » toutes les activités, de façon à faire croire que l’écologie est le moteur de l’économie. Lucas Léger, chercheur à l’IREF, démasque la supercherie.
Coup d’épée dans l’eau ou simple plaisanterie ? « Le Rapport Gallois est une cynique plaisanterie : j’aurai une baisse de…. 2.5 % des charges sociales ». C’est le constat d’un chef d’entreprise qui n’est pas convaincu par les « mesures » de réduction des taxes et qui attend la prochaine taxe…