Le Commentaire de Jean-Philippe Delsol sur les pensions de la fonction publique est publié par le quotidien Les Echos dans l’édition du 25 octobre. Lire.
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Le gouvernement souhaite désormais voir le nombre de fonctionnaires d’État se réduire de 10 500 d’ici la fin du quinquennat, dont seulement 47 en 2020.
Organisé en grande pompe et soutenu par la plupart des médias, le Grand Débat national n’aura servi probablement à rien. Une preuve en a été donnée fin juillet par Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, qui a abandonné l’objectif de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, dont 50 000 au sein de l’Etat, sur la durée du quinquennat. Déjà, 50 000, c’est très peu : tout juste 2,09 % de l’ensemble des effectifs de la fonction publique d’État (2,393 millions d’agents exactement). Maintenant, le ministre annonce seulement…15 000 suppressions, donc environ 0.7 % du total des fonctionnaires d’Etat.
Le constat d’une défiance toujours plus grande entre les Français et la notion même d’élitisme est désormais un lieu commun. Comme s’il n’était plus légitime, pour une société, de se doter de cadres spécialisés dans les fonctions dirigeantes. Comme si l’horizontalité absolue était synonyme de vertu et de bonne gouvernance. L’ENA fait donc les frais de cette utopie.
C’est à peu près au même moment que l’on découvre le rapport de Bercy (IGF) sur le temps de travail et le projet de loi pour la restructuration de la fonction publique. Simple coïncidence ? Probablement pas, mais le plus important ce sont les actes qui vont suivre. Va-t-on assister à une vraie réforme de la fonction publique française qui en a tellement besoin ?
Laurent Pahpy est l’invité d’ Eric Brunet sur RMC (14 novembre) pour débattre de l’absentéisme des fonctionnaires territoriaux. Ecoutez l’émission.
Les nouveaux privilèges des fonctionnaires ou le leurre de la réforme du statut de la fonction publique
Le gouvernement a fait savoir qu’il serait prêt à réformer la fonction publique pour disposer de fonctionnaires moins nombreux, mais mieux formés et plus efficaces. L’objectif serait que la rémunération de chaque agent comporte « un bonus annuel permettant de valoriser leur engagement professionnel » a évoqué Oliver Dussopt, secrétaire d’Etat à la fonction publique, On peut craindre qu’en réalité, il soit en train de leur donner plus de droits et privilèges.
Excellente enquête réalisée (27/09) par le magazine Challenges qui confirme les énormes privilèges des fonctionnaires de l’Assemblée nationale. Lire. challenges_salaires_admin_an.pdf Documents joints
Oui, les fonctionnaires de l’Assemblée nationale ont des salaires mirobolants !
Après la publication de notre étude sur les privilèges choquants des fonctionnaires de l’Assemblée nationale, Europe 1, le 07/06, puis Le Parisien du 25/06, avaient également mené leur propre enquête sur nos révélations. Ils concluaient tous deux sur des chiffres comparables aux nôtres quant aux salaires (primes incluses) des agents de la Chambre basse. Deux autres rapports ont été commandés cet été, mais cette fois en interne de l’Assemblée nationale. L’un devait proposer une réforme ambitieuse pour supprimer ces avantages mirobolants, et l’autre, le rapport Vigier, fournir des éclaircissements sur les mêmes zones d’ombre que nous n’avions pu pénétrer. Le poids des syndicats de fonctionnaires a eu raison du premier, qui a été enterré. Le second est incomplet, l’institution ayant délibérément fait de l’obstruction. Pourtant, ces deux rapports « officiels » reprenaient, ou complétaient, notre étude et appelaient à davantage de transparence ! Et puis, l’accalmie. Plus rien sur ce sujet dans les medias… jusqu’au 27 septembre. Le 27 septembre 2018, Challenges publie un article dans lequel un journaliste déclare avoir enquêté au Palais Bourbon auprès de deux députés, dont les noms ne sont pas révélés, pour découvrir la vérité sur les fonctionnaires de l’Assemblée. Le récit est édifiant et les résultats confirment nos travaux.
Police et gendarmerie : + 25 % d’augmentation du coût moyen/emploi (2006-2016)
Absence de contrôle, coûts élevés, temps de travail en dessous de la moyenne
La police et la gendarmerie bénéficient d’une image très positive en France, surtout depuis la multiplication des attentats terroristes sur notre territoire. Néanmoins, les gaspillages d’argent public et les dérives typiques de la fonction publique française sont aussi présents comme le montre la Note de la Cour des comptes ignorée par la plupart des médias.