Que les politiques n’aient pas cru à une nouvelle vague, c’est une chose ; qu’ils n’aient pas été préparés, comme le président Macron en France qui annonce seulement 1 000 lits supplémentaires en réanimation, c’en est une autre, beaucoup plus grave. Qu’ont fait nos décideurs pendant ces mois ?
Exergue – Domaines d’expertise
A en croire les médias et toutes les émissions (très nombreuses) consacrées aux élections américaines du mardi 3 novembre, les Français pourraient s’imaginer que les Américains ont à choisir entre un sinistre autocrate et un candidat touché par la grâce, envoyé par le Ciel pour les sauver. Les dizaines de correspondants et « experts » en Amérique entonnent en chœur la même chanson anti-Trump. Au lieu d’informer correctement les Français – un devoir pour les journalistes, plus encore pour ceux qui sont payés avec l’argent public – ils font du militantisme et de la propagande (même le journal l’Equipe l’a fait !).
De sauvages assassinats se succèdent en France au nom de l’islam contre la liberté d’expression ou contre les catholiques. Il y a des fous partout et des gens bien partout. Il ne s’agit donc pas d’incriminer les musulmans de manière générale. Mais la question mérite d’être posée de savoir si l’islam a favorisé ces attentats ou non.
Les normes, les taxes et les réglementations peuvent détruire le modèle Youtube
• Les législations concernant les droits d’auteur associées aux nouvelles lois protectionnistes contre les GAFA et aux lois entamant la liberté d’expression vont surcharger les plateformes vidéos de contraintes et diminuer la liberté créative (et les revenus) des vidéastes.
• Les plateformes vidéo deviennent responsables des contenus mis en ligne au lieu des vidéastes fautifs.
• Les taxes adoptées ou futures vont réduire les moyens financiers des plateformes, et par répercussion ceux des vidéastes.
• Les vidéastes se doivent de trouver de nouvelles alternatives pour se financer. Et l’argent public est une solution – mauvaise – pour certains, ainsi que pour les pouvoirs publics.
L’Europe et notre président de la République en particulier ne cessent de dénoncer d’anciens pays de l’Est comme la Hongrie ou la Pologne pour leur vision d’une démocratie illibérale, c’est à dire adhérant à une culture politique qui disqualifie en son principe la conception libérale. Mais la machine macronienne poursuit pourtant de manière méthodique sa politique illibérale tendant à renforcer sans cesse l’emprise de l’Etat sur la société.
Cette fois, ce sont les régimes d’indemnité maladie qui seront étendus aux professionnels libéraux. M. Macron en rêvait sans savoir comment y parvenir, et ce sont les professionnels libéraux eux-mêmes qui sont venus se jeter dans la gueule du loup. Ou plutôt l’un des syndicats de professionnels indépendants qui l’a réclamé pour tous même si tous ne sont pas d’accord.
Les ministres de l’Agriculture de l’Union européennes se sont mis d’accord sur la réforme de la politique agricole commune (PAC), qui va selon les dires mieux prendre en compte les défis environnementaux. Avec un budget de 387 milliards d’euros, cette PAC 2023 plus verte est la première ligne du budget européen. Vendue comme fondamentale pour la survie des agriculteurs, nécessaire pour la souveraineté alimentaire et indispensable pour répondre aux enjeux climatiques, elle annonce une nouvelle vague normative contraignante, une de plus, pour les agriculteurs.
A part voter contre Trump, existe-t-il une raison de voter pour Biden ? Apparemment aucune, si l’on en croit les sondages. Selon le Pew Research Center, seulement 36 % de ceux qui votent pour lui le font par soutien et 63 %, pour faire barrage à Trump. En revanche, 71% des partisans de Trump disent que leur vote est un vote pour Trump. Rien d’étonnant, car même si l’on fait abstraction des révélations pour le moins perturbantes sur les activités (très) suspectes du fils, Biden père et son programme n’offrent pas beaucoup de « garanties » aux Américains.
Les élections américaines vont-elles entraîner des changements dans la réglementation bancaire ?
Peu importe le candidat qui remportera les prochaines élections américaines, les grandes banques américaines s’attendent à des concessions supplémentaires dans les deux domaines clés de la politique monétaire et de la réglementation bancaire. La politique monétaire ne devrait pas beaucoup changer, la Réserve fédérale (Fed) dirigée par Jerome Powell s’étant engagée à maintenir les taux d’intérêt à un niveau bas pour longtemps, en essayant de créer une certaine inflation des prix et de la croissance. En termes de réglementation, les banques devraient être autorisées à augmenter la taille de leurs bilans. Les investisseurs n’étant guère intéressés par de nouveaux capitaux, cela implique un assouplissement des règles limitant l’effet de levier. Les banques préfèrent-elles un candidat plutôt qu’un autre ?
Crise de l’euro – Valeur de l’argent et dépenses publiques
L’IREF et le GIS organisent un séminaire en ligne consacré à la crise de l’euro et aux dépenses publiques : “Euro crisis – Value of money and public spending”
Le 2 octobre dernier, la Banque centrale européenne (BCE) a publié un rapport évaluant la possibilité qu’une monnaie digitale soit créée, les formes qu’elle pourrait prendre, ses enjeux et les problèmes potentiels que cela pourrait poser.
En parallèle, le 12 octobre ont commencé une grande consultation des citoyens et responsables économiques sur la monnaie digitale, ainsi que des expérimentations sur 6 mois dans la zone Euro. Selon les enseignements qui en seront tirés, la BCE décidera ou non de poursuivre ce projet.
Le rapport sur l’Euro digital se contente de présenter les différentes options envisageables sans en préconiser aucune. A première vue, il s’agit d’un sujet purement technique encore sans grande importance. Il témoigne cependant d’une volonté, de la part de la BCE, de renforcer son influence sur l’économie européenne. On ne sait encore qu’elle forme prendrait l’Euro digital mais il pourrait, en tout état de cause, constituer une véritable révolution aux implications politiques et économiques importantes pour les Européens. Avec quelques inquietudes corollaires.