La crise sanitaire de la COVID a eu des effets économiques globaux dont l’ampleur exacte n’est pas encore connue. Néanmoins des tendances apparaissent déjà. Tous les Etats ne s’en sortent pas de manière identique : certains arrivent à limiter les dégâts en matière de récession et de chômage, tandis que d’autres plongent. A l’échelle de l’Union, force est de constater que l’Europe du Nord et l’Europe centrale ont réussi à éviter une situation trop catastrophique. Une dynamique qui pourrait pousser à un recentrage de l’UE autour de cette région au détriment de la France et du sud de l’Europe.
Europe
Le président français Emmanuel Macron et le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas se sont rendus à Beyrouth après l’explosion. Les deux ont promis de l’aide et ont mis en garde les autorités contre la corruption. On pourrait penser que de telles visites sont utiles – le Liban a évidemment besoin d’une aide financière. Cependant, un examen plus attentif des actions des deux responsables étrangers révèle une attitude plutôt cynique.
Comment les pays vont-ils redresser leurs économies après le COVID-19 ?
La crise du COVID est en passe d’être terminée et les pays se déconfinent. Mais la crise économique a frappé tout le monde et les gouvernements doivent réfléchir à la relance. La France se réfugie dans la dette, qui pourrait atteindre les 120 % du PIB en fin d’année.
Tous les pays accordent, par des aides, une part conséquente d’argent public au sauvetage des entreprises et au soutien des ménages. Elle peut même être très importante dans certains, qui ont des finances saines et qui contrairement à la France se sont réformés, , comme l’Allemagne ou les Pays-Bas. En plus des aides, des impôts ou taxes ont été diminués comme en Australie, en Allemagne et au Pays-Bas, ou normes assouplies comme aux Etats-Unis. L’Italie avec un déficit important, a décidé de diminuer des impôts pour les entreprises afin de relancer l’offre.
Emmanuel Macron et son gouvernement devraient s’inspirer des mesures économiques d’autres pays, et profiter de cette crise pour réformer en profondeur l’Etat qui a montré toutes ses faiblesses.
La relance économique sera une question majeure des débats politiques une fois la crise du COVID terminée. En plus d’être une catastrophe sanitaire, la suite des événements pourrait être encore…
La crise sanitaire a mis en sommeil nombre de projets gouvernementaux. Emmanuel Macron a décidé « que toutes les réformes en cours seraient suspendues à commencer par la réforme des retraites ».
Le budget de l’Union Européenne 2021-2027 est actuellement en discussion et suscite des dissensions entre les « frugal four » soutenus par l’Allemagne (devenant ainsi les « frugal five ») et les « amis de la cohésion » soutenus par la France. La sortie du Royaume-Uni prive l’UE de son second contributeur net et oblige, comme l’IREF l’avait prévu, les institutions européennes à faire des choix qui divisent les Etats. Pour autant, plusieurs éléments montrent que les « frugal five » méritent d’être suivis.
Classes moyennes : non, monsieur Macron, la hausse des dépenses publiques n’est pas la solution !
Lors de la conférence sur la sécurité de Munich, Emmanuel Macron a critiqué la gestion de la crise financière de 2008 et a préconisé une hausse de la dépense publique en Europe pour « réconcilier les classes moyennes avec l’avenir ». Il a estimé que la zone euro avait beaucoup trop donné la priorité à la réduction des dépenses publiques, qui a abouti à “désespérer les classes moyennes européennes”. Le président français a tort. Il suffirait de prendre l’exemple de son propre pays, qui contredit parfaitement ses propos.
La visite du président français Emmanuel Macron en Pologne début février était un effort pour compenser les forces centrifuges post-Brexit qui s’exerçaient sur l’Union européenne. Il est regrettable que la plupart de ses remarques aient consisté à faire la leçon aux États d’Europe centrale sur les avantages de l’harmonisation. M. Macron et les autres dirigeants de l’UE devraient plutôt se rendre compte que la force de l’Europe réside dans la variété de ses identités et de ses approches.
Ça y est ! Le Brexit a eu lieu. Sans manifestations ou débordements dans les rues, sans violences ou dégradations, sans un mouvement de « gilets jaunes britanniques ». Les Anglais ont d’abord donné une leçon de civilisation à une grande partie de l’Europe en général et à la France en particulier. Même terriblement divisés lors du référendum de 2016, ils ont respecté la majorité (courte) qui a choisi la sortie de l’Union européenne. Malgré de très longues discussions acharnées avec les représentants de Bruxelles et au sein des partis politiques britanniques, l’apocalypse n’a pas eu lieu. La vitalité démocratique de ce pays a triomphé.
Il existe plusieurs politiques rentables et favorables au marché qui pourraient être mises en œuvre par l’Allemagne et l’Union européenne pour réduire l’impact des émissions de carbone sur l’environnement. Toutefois, ces solutions sont mises de côté alors que la Commission européenne tente de créer une économie planifiée par des mesures « vertes ».