Le ministre des Finances, Michel Sapin, a annoncé que certains ministères seront contraints de baisser leurs effectifs de 2 % en 2017. Cette mesure doit permettre de respecter l’objectif de 3 % de déficit public.
Canada
6 fois plus d’économies dans les ministères britanniques
Le chiffre de l’IREF concernant les économies dans les ministères britanniques est publié par Le Figaro Magazine du 5 juin.
Economies dans les ministères français : on est (très) loin de ce qui s’est fait au Royaume-Uni et au Canada
Pour trouver 50 Mds d’euros d’économies pour la période 2015-2017, Bercy prévoit une baisse de 15 % des dépenses de fonctionnement des ministères (hors retraites) pendant trois ans. Ce qui revient à 5 % d’économies par an. Ces réductions ne concernent pas les ministères « prioritaires » comme l’Armée, l’Intérieur, la Justice, l’Education nationale et la Culture. Passons outre sur le fait qu’il ait ménagé l’Education et la Culture, deux ministères dont les gaspillages et les mauvais résultats font partie des sujets les plus couramment abordés dans les Rapports de la Cour des Comptes, et arrêtons-nous sur les économies à réaliser. Nous sommes loin du compte, ne serait-ce qu’en comparant avec ce qui s’est fait dans d’autres pays, comme le Canada et le Royaume-Uni.
The Economist soulève comme à son habitude un débat tout à fait intéressant dans un article publié le 14 mars (“Bargain Basement“). Selon la revue d’orientation libérale, le Royaume-Uni souffre d’un retard de productivité horaire qu’il attribue à la politique de déflation salariale pratiquée par les entreprises britanniques. Il en conclut indument que le Royaume Uni devrait à ce titre s’inspirer du modèle français. Historiquement l’accroissement de la productivité du travail a toujours été lié à des périodes de forte croissance économique. Or, s’il est vrai que le Royaume-Uni a connu une croissance rapide à la suite des réformes économiques menées par le gouvernement de David Cameron (le taux de croissance a atteint 3 % en 2014, soit environ 7 fois supérieur à la croissance française), la production par heure travaillée reste considérablement inférieure au niveau français. Toutefois, The Economist passe à côté d’éléments d’analyse majeurs et de données statistiques que nous allons détailler pour tenter de démontrer que le modèle français n’est clairement pas la voie à prendre.
La France de nouveau à la traîne : – 5 % d’emplois dans le secondaire
Le nombre d’emplois dans le secteur secondaire (industries manufacturières et construction notamment) a chuté en France de 5% en deux ans (entre 2011 et 2013) alors que ses homologues britanniques,…
Le président du MEDEF, Pierre Gattaz, a eu l’énorme courage de proposer que la France sorte de la Convention 158 de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) qui interdit de licencier un salarié sans motif. Bien entendu, cette proposition a déclenché l’ire des syndicats malgré l’argumentation du patronat qui démontre que la suppression de ce frein pourrait créer des centaines de milliers d’emplois. Mais quelle est la réalité de cette Convention et comment ça se passe dans les autres pays qui ne l’ont pas signée ?
Tout va à vau-l’eau dans les budgets de la France qui se présentent avec plus de déficits et plus de dettes. Le Gouvernement parle de réduction des dépenses, mais en 2014 par rapport à 2013, le déficit de la Sécurité sociale se stabilisera au mieux à 15milliards et celui de l’Etat s’accroitra de 15 milliards, soit 90 milliards contre 75 prévus. Et pour 2015, ce qui est prévu est au mieux de faire comme en 2014 (hors programme dit d’investissement d’avenir), soit un déficit égal à 20% des dépenses de l’Etat.
« Moi stagiaire, je souhaiterais qu’il y ait plus de flexibilité pour les entreprises facilitant ainsi la recherche de stage. »
La vraie conférence sociale c’est la réforme : Code du travail, licenciement, apprentissage, IS et allocation-chômage
Alors que les syndicats boycottent le « dialogue social » et que le gouvernement se perd dans les promesses et les fausses mesures, il est temps de mettre fin à cette mascarade idéologique en adoptant de vraies réformes à l’image de ce qui est fait dans d’autres pays. Manuel Valls pourrait d’ailleurs profiter de l’absence des syndicats pour agir. C’est même une chance historique. A partir de ses Etudes et Rapports, l’IREF propose plusieurs pistes pour réformer – enfin – le marché du travail.
Interview avec Michel Kelly Gagnon, président de l’Institut Economique de Montréal