Selon un sondage publié par le Journal du Dimanche, 76 % des Français pensent que le système de santé est fragilisé (46 %) ou en détresse (30 %). Des résultats très surprenants dans un pays qui devait avoir un système de santé envié par tout le monde. Or, quelles sont les propositions des candidats à la présidentielle dans ce domaine ? Ont-ils compris le malaise des Français et pourquoi le système de santé ne fonctionnerait plus ? On découvre dans le même journal leurs propositions.  La plupart veulent plus de médecins et de soignants et plus de dépenses. Jean-Luc Mélenchon veut instaurer le 100 % Sécu, Yannick jadot souhaite encadrer l’industrie du médicament, Fabien Roussel veut arrêter les dépassements d’honoraires. Pour Anne Hidalgo, il faut « tourner la page de l’hôpital-entreprise » (ne lui a-t-on pas dit que l’hôpital soufre de la bureaucratie ?) et Marine Le Pen veut dépenser 2 milliards d’euros supplémentaires pour revaloriser les salaires. Le programme d’Emmanuel Macron n’est pas encore clair mais il veut des bilans de santé gratuits et la télésurveillance médicale.
Seuls, Valérie Pécresse et Eric Zemmour ont quelques idées originales : la première veut « mettre fin à la pluie de circulaires qui tombent sur les personnels des hôpitaux » et le deuxième souhaite la suppression des agences régionales de santé. Mais les deux veulent plus de médecins (1 000 pour Zemmour) et de personnel médical.
Il est frappant et troublant de constater qu’aucun candidat ne se pose réellement la question : pourquoi les Français ont une aussi mauvaise opinion de leur système de santé alors que la France est, avec l’Allemagne, le pays qui dépense le plus en Europe, 11.3 % du PIB ? Ne faudrait-il pas une autre réforme et moins de dépenses, plus de privé et moins de public ?
5 commentaires
Peut-être mais les plus grosses dépenses c’est pour qui ? Les étrangers, migrants et même quelques Français, les fainéants de la société qui n’ont jamais cotisés et qui en profitent surtout de mère en fille et qui sont aujourd’hui bien mieux soignés que la grande majorité des Français avec des revenus moyens qui payent de tous côté et qui n’ont droit à RIEN. En regardant un peu les programmes des prochaines Présidentielles, seul Z semble avoir les pieds sur terre sur ce sujet là et bien d’autres aussi.
En bon admirateur de Z, vous avez oublié de citer les médecins étrangers, sans lesquels vous auriez encore plus de mal à vous faire soigner à l’hôpital.
@Daniel1945
La bonne question que vous devriez vous poser, c’est pourquoi y a-t-il si peu de médecins nationaux?
Est-ce c’est parce que les postulants carabins français n’ont pas le niveau pour obtenir leur diplôme?
Est-ce que c’est parce que l’enseignement de la médecine en France n’est pas de qualité et souffre la comparaison avec les facultés de Tunis, d’Alger ou de Rabat?
Ce qui tue le système de santé français porte un nom : l’hospitalo-centrisme. Au cours de ma carrière, j’ai pu observer l’interdiction progressive des petites urgences au cabinet, les plâtres, la petite chirurgie, tout devait aller à l’Hôpital public, les pompiers participant délibérément au même mouvement.
En même temps, les ARS à la manÅ“uvre ont torpillé l’immense majorité des cliniques privées, espérant (souvent en vain) récupérer leur clientèle. Réduction drastique du nombre de lits, de médecins et de soignants (encore en cours), multiplication des fonctionnaires et des normes, ont abouti au triomphe de la pénurie, bienfait socialiste par nature
Le fond du problème est, entre autres, le nombre trop important d’administratifs par rapport au nombre de soignants, ce qui n’est pas le cas en Allemagne. Dès qu’il y a un problème l’Etat engage un technocrate pour « étudier »la question. Il est payé très cher alors qu’engager du personnel soignant serait plus efficace. Il y a beaucoup trop de monde à la Sécurité Sociale et dans l’administration des hôpitaux. Il faut supprimer les ARS qui n’ont aucune efficacité, à part mettre des bâtons dans les roues des soignants sur le terrain qui, eux, connaissent les problèmes. Les gens qui y travaillent, très nombreux, coûtent une fortune en salaires et cet argent pourrait être employé à payer des soignants qui manquent partout. A l’hôpital, en tant que médecin, j’avais fait une estimation : sur une heure de temps nous avions 40 minutes de réunions, paperasses, travail sur ordinateur, remplir les PMSI pour alimenter la T2A, remplir les protocoles exigés par la SS ou les ARS, préparer la certification de l’établissement (qui ne sert qu’à renforcer l’emprise administrative sur l’hôpital) etc… etc.. Il nous restait donc 20 minutes au lit des patients. Parfaitement anormal. Même chose en libéral ou la SS passe une partie de son temps à persécuter médecins, kinésithérapeutes et infirmières. Plus il y aura de contrôle administratif, mois il y aura de professionnels de santé et plus les patients seront mal soignés. A budget égal. C’est clair nous sommes en « socialie » ou l’administratif compte plus que ceux qui transpirent sur le terrain.