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Les propositions excessivement prudentes du MEDEF pour la présidentielle

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Jusqu’à présent le « patron des patrons » s’était fait relativement discret sur les attentes de son organisation en vue de la présidentielle. Lundi 24 janvier, Geoffroy Roux de Bézieux a déroulé un programme relativement cohérent, reprenant au passage quelques thèmes chers à l’IREF. Très attendu sur les thématiques de fiscalité et de compétitivité, il a appelé à une baisse des impôts de production à hauteur de 35 milliards d’euros, car les 20 milliards de baisse du quinquennat Macron ne sont pas suffisants selon lui. Concernant les dépenses publiques, il a plaidé pour une baisse importante – sans plus de détails – et pour une meilleure efficacité. A cet égard, il propose de créer un comité de pilotage comprenant des chefs d’entreprise et de définir des indicateurs de performance de l’administration et une taxonomie des dépenses publiques dans le but de les rationaliser et d’en limiter le gaspillage. Sur le volet énergétique, Roux de Bézieux souhaite que le nucléaire soit développé massivement. Enfin, sur le volet social, il revendique la nécessité de relever l’âge de départ à la retraite à 65 ans et de supprimer les régimes spéciaux tout en créant… trois grands régimes (salariés, fonctionnaires, indépendants). Il restera donc un régime spécial, celui des fonctionnaires.

Des mesures qui restent timorées probablement parce que le MEDEF a du mal à se départir d’une vision française – et donc socialisante – de l’économie. Ainsi l’organisation patronale appuie-t-elle l’instauration d’un impôt minimum mondial et d’une taxe sur les GAFAM, oubliant que cette dernière aurait un impact direct sur les prix des services que paient les entreprises françaises à ces mêmes GAFAM. Le MEDEF soutient également la mise en place d’une taxe carbone aux frontières dont la mise en place risque de s’avérer complexe et qui fleure bon le protectionnisme d’antan.

On aurait aimé que le patronat soit plus offensif, par exemple sur la simplification des procédures administratives et l’allègement des normes, sur la mise en place de la retraite par capitalisation et la mise en concurrence de la Sécurité sociale, sur l’instauration d’une flat tax, etc.

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2 commentaires

Obeguyx 28 janvier 2022 - 3:34

T’as pas cent balles !!!

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Astérix 29 janvier 2022 - 9:31

En accord avec votre article. Mais comme d’habitude, le MEDEF ne va passez loin, toujours une vision socialiste de la société qui pourtant tue la France depuis des années ! Il faut avoir le courage de renverser la table et de ramener les dépenses publiques à 30 % du P.I.B. au lieu de 70 % à ce jour !
Tout le reste n’a aucun sens !

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