Le dernier petit-déjeuner débat organisé par l’association Contribuable Associés était consacré à la dépense publique avec comme invité le député Charles de Courson. A ma connaissance, cet élu de la Marne, qui est aussi vice-président de la Commissions des Finances et magistrat à la Cour des Comptes, est l’un des plus sérieux et des plus travailleurs à l’Assemblée nationale.
Si tous les députés étaient comme lui, la France se porterait sûrement mieux … Son intervention fût sérieuse, appliquée et parsemée de chiffres et des statistiques sur l’économie et les dépenses publiques qu’il connaît par cœur. Toutefois, on a pu tout de suite remarquer les limites du discours politique même chez quelqu’un qui n’a pas l’habitude de pratiquer la langue de bois. « Nous ne pouvons pas le faire… », « Ce serait risqué politiquement… », « Les Français et la protection sociale… », « Attention aux syndicats et au dialogue social » ont été des poncifs qu’on entend régulièrement chez les hommes politiques. Cela équivaut à des aveux d’impuissance. Mais pourquoi ne regardent-ils ce qui se passe ailleurs. S’ils avaient participé au colloque consacré aux réformes à l’étranger organisé à l’Assemblée nationale par l’IREF en collaboration avec Contribuables Associés et l’Institut Economique de Montréal, ils auraient pu apprendre que d’autres pays ont « pu le faire », qu’il n’y pas eu de « risque politique » et que les syndicats ont été obligés de suivre les réformes ou de mourir. Encore un effort, Mesdames et Messieurs les Députés !