Les investisseurs ont brusquement questionné ce lundi les niveaux de valorisation des géants technologiques américains, s’interrogeant même sur tout l’écosystème de l’intelligence artificielle, qui suscite un engouement quasiment sans précédent depuis dix-huit mois. Le marché se concentre sur une start-up chinoise capable de concurrencer l’américain OpenAI pour quelques millions de dollars, une goutte d’eau face aux dizaines de milliards investis dans le secteur.
Directement menacé par cette potentielle concurrence chinoise bien moins chère, Nvidia, géant américain des semi-conducteurs et challenger invaincu du domaine à ce stade, voyait son titre sombrer de plus de 13% à l’ouverture de Wall Street, soit une perte de 418 milliards de dollars de capitalisation boursière, la plus forte perte en une journée d’une entreprise du S&P 500.
L’appli d’intelligence artificielle en open source DeepSeek, conçue par une start-up créée il y a neuf ans, financée par le fonds spéculatif chinois High-Flyer, tous deux fondés et dirigés par Liang Wenfeng, basée à Hangzhou, dans l’est de la Chine, serait selon une publication spécialisée détaillant son développement, capable d’acquérir et améliorer les capacités d’intelligence artificielle avec une fraction seulement des puces utilisées par ses concurrents occidentaux. Elle a annoncé avoir dépensé 5.6 millions de dollars pour la conception de son programme, un centième de ce que les valeurs des hautes technologies américaines ont dépensé pour la recherche et le développement ces dernières années, selon des analystes. Si cette annonce chinoise est vérifiée, ce qui est toujours nécessaire avec les Chinois spécialisés en désinformation, l’Occident aura du souci, Les géants du numérique, Microsoft, Appel, Meta et consorts devront expliquer comment ils comptent monétiser l’IA dans un monde qui pourrait ne pas être dominé par OpenAI et les États-Unis. Ce développement illustre le dynamisme schumpéterien et la concurrence darwinienne du secteur des hautes technologies. Pendant ce temps, l’appli d’intelligence artificielle Lucie conçue par une start-up française médaillée par les pouvoirs publics, annonçait triomphalement que le roi de Judée Hérode était impliqué dans la conception de l’arme nucléaire et que 5 fois 5 = 17…
4 commentaires
pas une bonne nouvelle pour les occidentaux , trump taxera t il cette open ai
Plutôt que de développer l’intelligence artificielle, ils feraient mieux de lutter contre la co…rie humaine
Les “Intelligences” artificielles américains nous pondent de belles bêtises, aussi, monsieur Bourdillon.
Inutile de s’acharner à blâmer la France : c’est le principe même de ces algorithmes qui veut ça. Dans toutes les données qu’elles recueillent sur Internet et agrègent dans leurs modèles “d’apprentissage”, il y a un océan de bêtise qu’un logiciel aura tôt fait d’ingérer et de recracher comme parole d’évangile.
La conclusion ? Qu’elle soit française ou non, les intelligences artificielles, il ne faut surtout pas leur faire confiance. Alors, oui, je comprends que la finance se pose sérieusement la question de la valorisation boursière de cet immense gaspillage de matières premières et d’électricité : il était temps.
L’appli Lucie est elle élève du lycée Papillon ? On n’est pas des imbéciles, on a même de l’instruction…