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L’entreprise Glencore annonce la mise en sommeil de l’usine de transformation du nickel en Nouvelle-Calédonie

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 Lundi 12 février, l’entreprise anglo-suisse Glencore, qui possède 49 % de la société KNS (Koniambo Nickel SAS), exploitante de l’usine de transformation du nickel situé dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, a annoncé l’arrêt de la production du site pour six mois et son retrait du capital de la compagnie, la province Nord, principal actionnaire, devant désormais chercher un repreneur.

Le cabinet du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno le Maire, s’est montré assez flou dans ses réactions, assurant que la métropole allait « accompagner » la recherche d’un repreneur. Pas question, en revanche et comme annoncé la semaine dernière, d’aller au-delà des 200 millions déjà mis sur la table ou de nationaliser l’entreprise.

Jeudi matin, à l’autre bout de l’île, Sonia Backès, ancienne ministre et présidente de la province Sud, a annoncé un prêt de l’État de 140 M€ destiné à soulager la trésorerie de Prony Resources (dont l’actionnaire principal, l’entreprise suisse Trafigura, exploite une autre des trois usines de l’île de transformation du nickel situé dans sa partie méridionale), à la limite de se retrouver à court de liquidités dès février, un repreneur devant, ici aussi, être trouvé d’urgence.

En contrepartie de la signature du pacte nickel, qui prévoit l’autorisation d’exporter davantage de minerai brut, et qui a été finalement accepté par la province Nord, l’État devrait, une fois de plus, mettre la main à la pâte et verser 40 M€ de subventions à Prony ressources afin de prendre en charge une part de leurs coûts énergétiques, moyennant quoi la relation avec leurs sous-traitants devrait être restructurée.

D’une manière générale, c’est l’ensemble des investissements publics dans la filière qui interroge : ils entrent dans le cadre des dépenses à caractère politique que l’État met en œuvre pour ses territoires du bout du monde, dépenses que des Finances publiques à bout de souffle ne peuvent manifestement plus assumer.

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4 commentaires

Aquilina gerald 21 février 2024 - 9:09

La France ,un peu comme la Russie et son rêve d’anciens territoires perdus, continue à jeter l’argent publique par les fenêtres sans aucune concertation. La Russie envoie son peuple à la mort , la France l’etrangle économiquement.

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Pepito 21 février 2024 - 11:33

Le prix de l’énergie est encore fondamental
Il faut une centrale nucléaire sur cette île comme a la réunion ou aux Antilles (mais c’est plus difficile a cause des volcans)

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LE GUEN 21 février 2024 - 12:38

Cette affaire montre la nullité crasse de nos investisseurs nationaux, qu’ils soient privés ou publiques, car là, il faut le faire, quand même : la Nouvelle Calédonie ( le » cailloux », c’est pas pour rien ! ) possède le plus grand gisement de nickel au monde et avec la plus forte concentration nickel dans le minerais. Donc une richesse considérable, surtout que ce nickel est , en sus, un minerais « stratégique » par excellence puisqu’ il n’y a aucun acier, notamment dans le blindage et les armes, dans la composition chimique duquel le nickel n’intervienne ! Excusez du peu ! Et on n’est pas capable d’en tirer profit ? ? ? Où passe encore le « pognon » dans cette histoire ? Qui plus est la Société Le Nickel qui était française il y a encore quelques années est passée aux mains étrangères ( Canada, Angleterre, Suisse ? ) et nous n’avons pas été foutu de la garder française, alors même que les néo-calédoniens ont choisi par referendum de rester Français ?
Ahurissant ! ! !

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GENET 22 février 2024 - 5:43

La SLN est une filiale (en déficit chronique) d’Eramet à capitaux français (dont l’état)

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