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Le printemps des services publics ou la floraison des étatistes

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Le 11 avril 2025, toute la gauche était rassemblée au palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour la soirée de lancement de la quatrième édition du printemps des services publics.

La manifestation, qui se déroule dans toute la France du 2 avril au 28 juin, se présente comme un festival visant à :

  • « renouveler le discours autour des services publics afin de mettre en avant (aussi) ce qui marche et qui a du sens ;
  • visibiliser (sic) le caractère essentiel des services publics dans notre vie quotidienne comme dans nos projets de société ;
  • faire se rencontrer les acteurs de la défense et de la réinvention des services publics pour construire ensemble des réflexions et des pistes d’action ».

A l’occasion de ce nouveau printemps, un appel intitulé « Face aux crises, ne choisissons pas entre les enjeux de sécurité et la reconstruction des services publics » a été signé par 600 personnes parmi lesquelles nous trouvons Judith Allenbach (présidente du Syndicat de la magistrature), Vincent Beaugrand (directeur général de France terre d’asile), Sophie Binet (secrétaire générale de la CGT), Caroline Chevé (secrétaire générale de la FSU), Jean-François Corty (président de Médecins du monde), Cécile Duflot (directrice générale d’Oxfam France), Sarah Durocher (présidente du Planning familial), Laurent Escure (secrétaire général de l’UNSA), Antoine Gatet (président de France nature environnement), Marie-Aleth Grard (présidente d’ATD Quart monde), Carole Hazé (présidente de la Fédération des mutuelles de France), Marylise Léon (secrétaire générale de la CFDT), Nathalie Tehio (présidente de la Ligue des droits de l’Homme) et l’économiste Gabriel Zucman.

Que veut cet aréopage ? Ni plus ni moins que sauver la démocratie qui est menacée par « le délitement des services publics ». Les signataires de l’appel voient, « partout dans le monde », se déployer « un projet inédit de casse de la démocratie » qui se manifeste par des « attaques de plus en plus fréquentes contre la recherche, l’éducation, la justice, la culture, l’environnement, la santé publique, les politiques d’accueil ou l’aide au développement ». En effet, sous prétexte qu’il faut augmenter les moyens de la défense, les gouvernements en profitent pour sacrifier les services publics. Ainsi, « il faudrait piocher dans la protection de l’enfance pour financer l’armement, réduire les retraites pour améliorer le renseignement, fragiliser l’hôpital au profit de l’industrie militaire ». Or, nous disent ces « sachants », « ces dernières années, le principal outil de la casse de nos solidarités a été l’assèchement des financements publics. Entre 2018 et 2023, d’après la Cour des comptes ce sont 62 Md€ d’impôts sur les plus aisés et sur les entreprises qui ont été supprimés ». C’est pourquoi les pétitionnaires entendent « agir et mobiliser ensemble (sic) pour réaffirmer le sens de l’impôt et des cotisations sociales comme contribution commune ». Pour eux, il existe « un large éventail de propositions pour concilier, sans les opposer, les priorités sociale, environnementale et géopolitique : accroissement de la progressivité de l’impôt, lutte contre l’optimisation fiscale, baisse des exonérations et allégements de cotisations sociales, réorientation des financements publics vers les services publics et à but non lucratif, taxation du patrimoine des plus fortunés et des bénéfices des entreprises, sortie des dépenses environnementales des normes européennes de déficit, suppression des niches fiscales inutiles, etc. ».

Nos lecteurs savent que ces propos sont inconsistants et ne résistent pas un quart de seconde à la réalité des faits. La France est l’un des pays les plus fiscalisés du monde. Chaque année le nombre de fonctionnaires augmente, les déficits se creusent, la dette s’envole… et les services publics sont de moins en moins performants. C’est le poids du secteur public qui appauvrit les Français. Son accroissement ne peut pas être le remède.

Suggérons à François Bayrou, qui cherche 40 Md€ d’économies, de regarder vers sa gauche où prospèrent les signataires de cet appel. Dépendants tous de l’argent public, ils ne cherchent qu’à préserver leurs rentes et n’ont cure de leurs concitoyens.

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4 commentaires

BELTRAMIN 17 avril 2025 - 7:36 am

Ah bon, nous avons encore un service public?

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Roven 17 avril 2025 - 8:35 am

Ayant commencé ma carrière dans la fonction publique et passé ensuite dans le privé, j’ai pu comparer.
Il est temps d’arrêter de verser des impôts dans le tonneau des Danaïdes et de manager la fonction publique avec les gens estimables qui ont (encore) le sens du service public et que le système décourage actuellement.
Mais les enfants gâtés et planqués de la République, que l’on retrouve du haut en bas de la pyramide et qui freinent tout, ça suffit : incompétence, gaspillage, surnombre, népotisme, jours de carence syndicaux à temps plein, avantages retraites, tout y est pour faire échouer les services malgré ceux qui tentent de les faire fonctionner.
Et comme disent les chinois, le poisson pourrit par la tête : l’exemplarité ayant disparue chez nos énarques technocratiques, c’est toute la bureaucratie bouffie qui a ensuite suivi.

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fardin 17 avril 2025 - 9:49 pm

La situation est désespérante, l’état de la France empire chaque année par la faute de tous ces bons à rien de gauche, et les Français continuent à voter pour des incapables de gauche, de l’extrême centre et de la droite molle! Décidément, hormis les assistés qui votent selon leur intérêt, trop de Français ont un pois chiche à la place du cerveau!

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Rose de Noël 19 avril 2025 - 9:04 am

Supprimons tous ces “machins” dont la seule utilité est de recycler des politicards gauchistrs incompétents .
Pour cela, il faudrait que les Français en prennent conscience et votent bien.
Toute l’intelligentsia, à chaque élection, s’arc-boute pour faire voter les Français à gauche et au centre, ce qui revient au même.

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