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La réglementation sur les AOP/AOC ne pas oublier que la qualité d’un vin dépend du travail, de l’innovation et du savoir-faire

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La France continue à créer de nouvelles appellations contrôlées pour réglementer sa production viticole. Le 21 octobre dernier, un dossier a ainsi été déposé auprès de l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) pour faire reconnaître l’appellation « Bourgogne Dijon ». En 2019, l’INAO répertoriait déjà 319 appellations d’origine contrôlée.

Apparues progressivement depuis 1935, les AOC ont vocation à protéger les « usages locaux, constants et loyaux ». Surtout, elles consacrent la notion de « terroir » en tant que principale source de la qualité d’un vin.

Vouloir garantir l’authenticité et la qualité des crus semble être une cause noble à défendre. Un vigneron ou un négociant français ne peut en effet usurper le nom d’une appellation géographique, pas plus qu’un producteur étranger ne doit pouvoir se prévaloir, par exemple, de la dénomination « Champagne » ou « Chablis » pour l’étiquetage de ses vins. Cela dit, il ne faut pas oublier que le terroir n’est pas le seul facteur de la qualité d’un vin. Comme l’avait montré le grand historien du vin Roger Dion dans son Histoire de la vigne et du vin en France, des origines au XIXe siècle (1959, réédité en 2010 par CNRS Éditions), c’est bien plutôt le labeur du vigneron et la possibilité pour celui-ci d’accéder à des marchés lucratifs, qui ont permis à certains vignobles de se distinguer pour la qualité de leurs vins. Ici encore, comme dans tant d’autres secteurs de l’économie, c’est le marché et la concurrence interne qui se sont révélés dans l’histoire comme de puissants aiguillons favorisant la qualité d’une production. Il est temps aujourd’hui de redécouvrir cette vérité historique, d’assouplir les réglementations sur la production viticole, et de donner aux vignerons plus d’autonomie pour expérimenter librement et mieux répondre aux attentes des consommateurs.

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1 commenter

Obeguyx 7 novembre 2022 - 8:41

On peut toujours rêver … le seul droit qui nous reste … et à condition de ne pas clamer ce rêve sur les toits … on risque le « goulag » … on commence par 15 jours et puis on ne sait pas où ça s’arrête …

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