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Jour du dépassement : quelles leçons peut-on (vraiment) en tirer ?

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Le jour du dépassement, calculé par les ONG Global Footprint Network et WWF, donne la date à laquelle l’humanité a consommé toutes les ressources produites par la planète en un an. Depuis les années 90, ce jour arrive un peu plus tôt. En 2022, c’était le jeudi 28 juillet, ce qui fait dire aux écologistes qu’il faudrait 1,75 planète pour subvenir à nos besoins. Les solutions pour reculer ce jour fatidique sont nombreuses, mais peu efficaces : en 2020, le confinement planétaire qui avait permis d’importantes économies des ressources ne l’avait fait reculer que de trois semaines. Réduire la consommation de viande de moitié, alors que de nombreuses personnes dans le monde souffrent justement de carences, nous ferait gagner dix-sept jours. Quant au gaspillage alimentaire, Laetitia Mailhes, de Global Footprint Network, affirme que le “limiter” permettrait d’en économiser treize. Mais que signifie précisément “limiter” le gaspillage alimentaire ? Faut-il le diviser par deux, trois, quatre ?

Il y aurait d’autres solutions pour consommer moins vite les ressources planétaires. Développer l’agriculture pour qu’elle utilise moins de terres, ce qui impliquerait au passage de tourner le dos à l’agriculture biologique.  Les ONG affirment que “plus de la moitié de la biocapacité de la planète (55%) est utilisée pour nourrir l’humanité”.

Les ressources naturelles doivent être consommées raisonnablement, et l’on doit chercher des solutions pour ce faire. Mais, en un temps où un tiers de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable et souffre de malnutrition, l’heure est moins aux économies, qui risquent d’affecter des populations déjà mal loties, qu’aux innovations, qui offriraient un meilleur usage des ressources naturelles à tous.

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10 commentaires

Barbier 29 juillet 2022 - 8:56

L’heure est peut-être surtout l’arrêt de l’accroissement excessif de la population mondiale ! Mais de cela, très peu ose en parler.

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PhB 3 août 2022 - 2:32

Bravo Barbier
C’est effectivement le VRAI PROBLEME!
Mais c’est TABOU
Quand j’y fais allusion autour de moi, on me traite de …..(censuré)
Dans la Nature seules les espèces animales et végétales qui vivent en harmonie se reproduisent et croissent.
L’être humain fait juste le contraire!
Cherchez l’Erreur!

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Adélaïde Motte 9 août 2022 - 9:47

Bonjour,
Merci pour vos commentaires qui alimentent le débat.
Concernant la population mondiale, les démographes pensent qu’elle se stabilisera autour de dix milliards. L’arrêt de l’accroissement se fera donc de toutes façons, il n’est pas forcément utile de prévoir des mesures plus ou moins liberticides pour cela. J’ajoute que la décroissance démographique dans certains pays d’Europe est problématique, ce qui rend cette solution d’autant moins souhaitable.
Enfin, concernant les espèces animales qui, contrairement à l’homme, vivraient en harmonie, je ne comprends pas en quoi la chasse inter-espèces et certaines pratiques familiales et reproductives (entres autres) sont particulièrement harmonieuses comparées aux pratiques humaines.

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Rémi 29 juillet 2022 - 9:32

Le bon sens inspire les « cerveaux » qui réfléchissent à partir d’analyses conjoncturelles et circonstancielles pour mettre en place des innovations techniques et solutions simples et efficaces en dehors de toutes agitations politiciennes….
Il y a des faits et leurs évolutions, il faut en analyser les causes pour en maitriser les évolutions tout en apportant des solutions adaptées .
Le monde, dit évolué, aura t’il la sagesse d’entendre les scientifiques avec leurs raisonnements et leurs approches à mettre en œuvre en fermant leurs oreilles aux politiques qui discourent pour alimenter leurs élections ?
Rien n’est moins sûr !
Ainsi va le monde !

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Obeguyx 29 juillet 2022 - 9:45

Le calcul est simple : si au 28 juillet les ressources sont dites « épuisées », il faut supprimer les 5/12° de la population planétaire. Sans aller jusqu’à faire ce genre de calcul « simpliste », on se rend bien compte aujourd’hui que lorsque le Commandant Cousteau disait qu’il était impératif de ne pas dépasser 7 milliards d’humains sur la planète, après l’avoir fortement brocardé, qu’il était dans le vrai. Bilan, l’écologie et toutes les idéologies qui vont avec sont à mettre au rebus et il faut s’employer d’urgence à s’occuper de la démographie humaine qui est le premier fléau planétaire. Je rappelle aux « branquignoles » de l’écologie que l’être humain fait disparaître des centaines d’espèces animales et végétales par an et qu’ils feraient bien d’ouvrir un jour les yeux sur ce sujet !!!

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Christian 29 juillet 2022 - 12:49

Le jour du dépassement
Un indice qui traduit la méconnaissance du fonctionnement naturel de la planète : calculer le rapport entre la surface utilisée pour nourrir l’humanité et le taux de CO2 émis n’a strictement aucune signification. Le CO2 entre pour 60 % dans l’indice ; l’alimentation pour 26 %.
L’indice calcule la surface nécessaire de forêt pour séquestrer le CO2, émis chaque année. Les auteurs semblent ignorer que la nature élimine la moitié de l’augmentation du CO2 par la pompe biologique marine, quelle que soit la valeur de la suppression. La moitié du surplus restant ne diminue en rien les capacités de la Terre. Bien au contraire, elle permet aux plantes de plus se développer grâce à la photo synthèse.
La surface utilisée pour nourrir l’humanité augmente avec la population. Mais les forêts, les poissons se régénèrent plus vite que leur capture par l’homme. Les terres labourables et les pâturages restent en superficie égale à ce qui est disponible. Seule l’érosion des sols provoque une certaine destruction.
On peut conseiller aux auteurs et aux médias qui relaient l’information de lire «Réchauffement climatique, une affaire entre la nature et l’homme de Michel Vieillefosse ». Ils comprendraient mieux les mécanismes à l’œuvre.

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Jean-Pierre Bardinet 31 juillet 2022 - 8:08

Ce calcul donne la part belle aux émissions anthropiques de CO2, qui sont effectivement en augmentation rapide. Mais il oublie de préciser que, selon le rapport AR5 du GIEC, la part des émissions anthropiques n’est que de 4% et donc 96% sont d’origine naturelle. Ce calcul présuppose aussi que le CO2 anthropique a une action mesurable sur la TMAG (température moyenne annuelle globale), se garde de préciser qu’il n’y a aucune preuve scientifique que cette supposée action soit réelle. En fait, cette supposée action est inscrite dans le marbre dans les statuts du GIEC, avant même tout travail sur le climat, ce qui est une démarchz idéologique et non scientifique. Pourquoi ? Parce que accuser nos émissions de CO2 de réchauffer la planète permet de justifier toute les mesures coercitives frappant l’économie et contrôlant les citoyens jusque dans leur sphère privée. Qui contrôle le CO2 contrôle tout. On le voit avec les absurdes politiques climat-énergie et la noria de taxes, de normes et de règlements contraignants qui frappent aussi bien les entreprises que les ménages. Cette folie du réchauffement climatique anthropique et d’une prétendue urgence climatique est la plus grande mystification planétaire de tous les temps.

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Jean-Pierre Bardinet 31 juillet 2022 - 8:14

Le calcul de l’empreinte écologique est établi avec de la pseudo-science, ce qui n’a aucune valeur. Car comment se fait-il que, chaque année, après cette date fatidique, que rien de particulier n’apparaisse, que tout se passe comme avant ? Et que, chaque année suivante, rien de particulier ne peut s’observer? Et comment se fait-il que les médias, avec un ensemble touchant, publient chaque année les inepties de Global Footprint, sans se poser la moindre question ?

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Jean-Pierre Bardinet 1 août 2022 - 7:11

Ce calcul donne la part belle aux émissions anthropiques de CO2, qui sont effectivement en augmentation rapide. Mais il oublie de préciser que, selon le rapport AR5 du GIEC, la part des émissions anthropiques n’est que de 4% et donc 96% sont d’origine naturelle. Ce calcul présuppose aussi que le CO2 anthropique a une action mesurable sur la TMAG (température moyenne annuelle globale), se garde de préciser qu’il n’y a aucune preuve scientifique que cette supposée action soit réelle. En fait, cette supposée action est inscrite dans le marbre dans les statuts du GIEC, avant même tout travail sur le climat, ce qui est une démarche idéologique et non scientifique. Pourquoi ? Parce que accuser nos émissions de CO2 de réchauffer la planète permet de justifier toute les mesures coercitives frappant l’économie et contrôlant les citoyens jusque dans leur sphère privée. Qui contrôle le CO2 contrôle tout. On le voit avec les absurdes politiques climat-énergie et la noria de taxes, de normes et de règlements contraignants qui frappent aussi bien les entreprises que les ménages. Cette folie du réchauffement climatique anthropique et d’une prétendue urgence climatique est la plus grande mystification planétaire de tous les temps.

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Adélaïde Motte 9 août 2022 - 9:56

Merci à tous pour vos commentaires, qui apportent des informations complémentaires à un sujet rendu bien compliqué.

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