Mercredi 7 juin, le projet de loi « plein emploi » a été présenté en Conseil des ministres : France Travail devrait succéder à Pôle emploi en 2024 pour simplifier les démarches des personnes en recherche d’emploi et des entreprises. Lors du remplacement de l’ANPE par Pôle emploi en 2008, le contribuable avait été plumé de 500 000 € au total (contre 135 000 € annoncés au départ), ce qui semble peu en comparaison des 2,4 millions d’euros dépensés en 2003 pour changer le logo de l’ANPE (contre 100 000 € initialement).
La politique que Patrick Coquart appelle “la politique des plaques de cuivre” est un réflexe à chaque changement de gouvernement. La plupart du temps, les bénéfices de la réorganisation des administrations et des changements de dénomination sont largement inférieurs aux coûts. En l’occurrence, France Travail ressemble plus à de la communication gouvernementale qu’à une réforme systémique. Les missions de Pôle emploi seront transformées et élargies afin de mettre en commun les compétences de Pôle emploi, des régions, des départements et des missions locales pour « favoriser l’efficience collective et faciliter l’action et l’impact de chaque acteur, dans une logique de complémentarité, dans le cadre d’une intervention plus territoriale et d’une démarche orientée plus usagers et résultats » selon un rapport de synthèse publié en avril dernier. Encore faudrait-il savoir ce que cela signifie en pratique.
À l’IREF, plutôt que changer le nom de Pôle emploi, il nous semblerait plus utile d’instaurer une dégressivité significative du montant des aides sociales pour éviter le cercle vicieux de l’assistanat, ainsi qu’une privatisation et une mise en concurrence de l’assurance chômage avec d’autres organismes pour se protéger des aléas de la vie, et offrir une plus grande liberté de choix à l’assureur et à l’assuré. Le gouvernement a certes engagé, à raison, une bonne réforme du RSA en le conditionnant à des heures d’activité incitant au retour au travail. Mais il y a encore tant à faire.
7 commentaires
Maisons France, Maisons médicalisées, maintenant France Travail que de nouvelles charges sur le dos des communes et des agglomérations qui comme l’Etat sont boulimique et ne savent plus rien faire d’autre que des contraintes, des Taxes et des Dettes pour financer toujours plus de fainéants qui ne pensent avant tout qu’aux loisirs. Le bout du tunnel n’est pas pour demain
Pôle Emploi devrait succéder à France Travail en 2024…
ne serait-ce pas plutôt le contraire ?
enfin, … il ne s’agit que d’une question ;
Christian B.
… et qui s’occupe du vivier de travailleurs inutilisés, masqué par le statut de fonctionnaire ? On ferait mieux de les recycler dans le privé par une suppression de ce statut, injustifié dans les 3/4 des cas, plutôt que faire venir des travailleurs immigrés non?
Cette mission me parait relever pleinement de la compétence de France Travail.
Pensez-vous qu’une inversion des termes simplifie la lecture ?
» Mercredi 7 juin, le projet de loi « plein emploi » a été présenté en Conseil des ministres : Pôle emploi devrait succéder à France Travail en 2024 pour simplifier «
changement de nom= foutage de gueule, avec nos impôts….. et si on le finançait en ponctionnant les indemnités chomages….
Rien que le changement du LOGO (conception, papiers à entête, enseignes…)
… Ca va nous coûter BONBON!
PhB
C’est ce que les marseillais appellent un » trompe-couillon », on ne change que le nom, pour le reste ce sera comme d’habitude. Pourrait on savoir combien a pu coûter « l’étude » probablement confiée à un cabinet qui a pondu le nouveau nom ?