La ministre du Travail espagnole, Yolanda Diaz, a proposé un programme pour lutter contre les inégalités en donnant, à chaque jeune Espagnol, 20 000 euros, à sa majorité. Le coût total de l’opération s’élèverait à 10 milliards d’euros. Comment se procurer une telle somme, quand l’Espagne est déjà endettée à 95,5% de son PIB ? En taxant les riches ! Ils sont quand même bien pratiques pour financer tous les programmes des gens qui les détestent.
« Il s’agit, explique la ministre de gauche, de laisser les jeunes avoir un avenir et de leur donner la chance d’étudier ou de créer une entreprise sans que cela dépende de leur nom de famille ou de la famille dont ils sont issus ». Cet « héritage universel » (comprenez, le « bon » héritage), serait accessible à tous les Espagnols, quelle que soit leur situation économique. C’est-à-dire, en reprenant les mots de Yolanda Diaz, même s’ils ont le bon « nom de famille ». Elle-même issue d’une famille ouvrière communiste, elle n’a pas pu financièrement poursuivre des études pour devenir inspectrice du travail comme elle l’aurait souhaité. Heureusement, on peut toujours devenir Ministre en voie de secours.
Recourir à la redistribution des richesses pour garantir l’égalité des chances est une vieille lune de la gauche. Finalement, on reste dans une logique d’assistanat envers les moins riches. N’est-ce pas cela, finalement, le mépris de classe ?
10 commentaires
Aliéner, fille de ? Ce bel article à charge fleure bon la satire..
Distribuer 20000€ à chaque jeune, c’est une bonne initiative mais il manque quelque chose : la contrepartie.
Faute de quoi, ce ne sera que du gâchis…
C’est une utopie!un sera millionnaire dans quelques années, l’autre finira SDF dans à peine un an ! Bravo encore une idée de gauchiste !
La conclusion me semble difficile à comprendre. Peut-être est-elle influencée par la confusion, malheureusement fréquente, entre méritocratie et héritocratie. D’autant que les sommes évoquées sont faibles en regard de la part de dettes souveraines que chaque jeune espagnol devra acquitter durant sa vie active. Dans tous les pays européens les inégalités de patrimoine sont beaucoup plus importantes et plus pérennes que les inégalités de revenus (cf courbes de Lorenz et ratio patrimoines/revenus). Elle seraient également nettement plus faciles à résorber et, dans tous les cas, le retour sur investissement (vu par la Société) de cet argent confié pour faciliter les parcours de vies serait très supérieur à celui du pognon de dingue dépensé dans l’assistanat. Le site de l’Association Intergénérations pour le Capital Universel ( http://www.aicu.fr ) s’efforce d’initier un débat sur ces questions ‘(et notamment sur l’intérêt du financement par avances d’hoiries qui ne nécessite ni emprunt ni impôt supplémentaire pour la puissance publique) mais il semblerait que les personnes nées, comme moi et vraisemblablement comme l’auteure, du côté confortable de la fracture patrimoniale aient du mal à comprendre que leur principal mérite est d’être arrivés bien placés à un concours de circonstances et que le temps est venu de permettre aux jeunes européens d’entrer dans la carrière sans devoir attendre que leurs anciens n’y soient plus
Mais quel patrimoine peut-on avoir à 18 ans ??? Donner cette sommes – qui est à la fois très élevée pour un jeune de 18 ans et insignifiante pour un investissement sérieux (si tant est qu’à cet âge on sait le faire) rend le sjeunes encore plus dépendants et leur donne l’impression de l’argent facile. C’est de la redistribution et de l’assistanat masqués.
NL
20.000€ à 500.000 jeunes. Donc création de 500.000 nouvelles entreprises. C’est merveilleux… et réaliste…!
Je me permets de vous suggérer de lire ou de relire simplement Aristote, Thomas Paine, Bruce Ackerman, Bernard Berteloot ou de prendre la peine de visiter le site http://www.aicu.fr et vous verrez à quel point l’argent confié sous forme d’avances sur les transferts générationnels (avances d’hoiries) n’est pas de l’argent facile mais un premier pas vers l’équité (au sens de réduction de l’inégalité des chances).
L’égalité des chances c’est le travail ! Surtout pas le transfert d’argent à 18 ans ! On vit dans une société démocratique où celui qui veut travaieller et qui veut réussir peut y arriver. Et j’en sais qqchose !
NL
Vous faites probablement partie de ces 60% des français qui n’ont pas reçu, à aucun moment de leur existence, le moindre transfert générationnel ni le moindre coup de pouce pour payer leur permis de conduire ou faciliter l’achat d’un premier logement et, malgré cela, vous avez « réussi ». Compte tenu de l’évolution du ratio patrimoine / revenus aujourd’hui supérieur à 600 % en France, ce type de parcours sera de plus en plus rare. C’est pourquoi les propositions de l’Association AICU méritent peut-être votre attention.
Tout va bien , les enfants de riches auront leurs 20000€ aussi . Pourquoi tant de haine , alors que les riches le sont grâce aux pauvres et aux gens qui bossent . Si il y a maintenant une haine du riche , c’est à cause des politiques et de leurs relations fielleuses avec les dirigeants des multinationales . Tout le monde ne veut pas 15 villas et 3 yachts.