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Entre réglementations et fin des aides, les défaillances d’entreprises augmentent

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L’été a été mauvais pour nombre d’entreprises : le niveau de défaillance a augmenté de 69% par rapport à l’été 2021, période où les diverses aides avaient permis à beaucoup d’entre elles de survivre. On y avait observé le taux de sinistralité le plus bas depuis 25 ans. Les défaillances ne sont cependant pas revenues à leur niveau de 2019. Ce sont surtout des PME qui ont dû fermer, ainsi que des entreprises exerçant dans la restauration rapide, la vente en ligne, l’habillement, l’industrie et l’alimentaire, et enfin les salons de coiffure et instituts de beauté.

On peut entrevoir plusieurs causes à cette augmentation des défaillances. La restauration rapide et la vente en ligne, stimulées par le confinement, le couvre-feu ou les limitations d’accueil du public, retrouvent une activité plus normale, où la concurrence avec les restaurants et magasins est plus équilibrée. Les salons de coiffure et instituts de beauté subissent, pour leur part, un phénomène assez particulier. Les Français ayant été privés de leurs services pendant les confinements, ils s’y sont précipités. Puis, une fois le premier émoi passé, ils se sont rendu compte qu’après tout, ils n’avaient pas eu accès à ces services durant plusieurs mois et ne s’en étaient pas plus mal trouvés. Leurs comportements ont évolué et ce phénomène se retrouve aussi dans l’engagement associatif. Quant à l’industrie et l’alimentaire, leurs défaillances sont probablement la conséquence de réglementations trop lourdes ainsi que de la situation internationale qui impacte les coûts de production comme les carnets de commandes.

Si derrière ces entreprises se trouvent des personnes ayant engagé beaucoup d’énergie et de moyens en pure perte, il ne faut pas oublier que la défaillance fait partie du cycle de vie entrepreneurial. Les sociétés, quelle que soit leur taille, naissent, grandissent et meurent plus ou moins vite, en fonction de la loi du marché. La batterie d’aides accordées par l’Etat aux entreprises a pu artificiellement les maintenir en vie. Le retour au réel peut être violent mais l’on ne doit pas forcément s’en attrister quand il s’agit de faire sortir du marché des entreprises « zombies » qui ne survivait que par les aides qu’elles recevaient et nuisaient ainsi à la concurrence.

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2 commentaires

Astérix 12 octobre 2022 - 7:47

Indépendamment de certaines de vos remarques fondées, il y a, avant tout, une raison majeure aux défaillances d’entreprises depuis des années. L’ écrasement par l’impôt, les taxes, les prélèvements en tout genre, qui les conduisent à déposer le bilan.
Il faut être cons comme nos technocrates pour continuer dans cette voie !
Tant que les dépenses publiques dépasseront 70 % du P.I.B. à ce jour, alors qu’il ne faudrait pas dépasser 30 %, les entreprises continueront à déposer le bilan par milliers. J’affirme que nous n’avons encore rien vu.
Mais les français ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ?

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Obeguyx 12 octobre 2022 - 12:20

Vous avez oublié d’ajouter le droit à la paresse et la malfaisante CGT. Et je suis d’accord avec ASTERIX : les français ne voient pas plus loin que la pompe à essence …

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