En 2024, la masse salariale des fonctionnaires d’État a atteint 107 milliards d’euros – une hausse de 6,7 % en une année. En parallèle, la France continue de battre des records : les dépenses publiques représentent 56,7 % du PIB, un niveau parmi les plus élevés de l’UE. Elles pourraient pourtant être réduites de 6 % si le nombre de fonctionnaires s’alignait sur la moyenne des autres pays européens. Derrière les discours sur le « redressement » des finances, il semblerait que le gouvernement n’ait pas l’intention de s’attaquer au cœur du problème. Ce n’est pas un hasard si l’ancien ministre Guillaume Kasbarian, le seul à avoir eu le courage de le faire, n’a pas été reconduit. Les fonctionnaires ont pris une telle importance dans notre pays qu’il est devenu politiquement dangereux d’envisager la moindre réforme de leur statut, quand bien même elle soulagerait un tant soit peu l’état des finances publiques (et, accessoirement, le poids des prélèvements obligatoires).
Contrairement à ce que l’on peut entendre, la question n’est pas de s’attaquer aux fonctionnaires en tant que personnes, mais d’en finir avec un système dont l’État est le mauvais gestionnaire. La progression incontrôlée de la masse salariale des fonctionnaires d’État n’est pas neutre : elle alimente la dette et le coût des retraites. Par ailleurs, c’est le principe même du statut de la fonction publique, un privilège né sous l’Ancien Régime, qui est obsolète : il implique un système d’emplois à vie de moins en moins attractif pour les jeunes, avec des perspectives d’évolution souvent rigides. Certains pays, comme la Suisse, ont compris depuis longtemps qu’il n’avait plus aucune justification et l’ont supprimé.
François Bayrou aura beau « taper du poing sur la table », faire une série de recommandations sur les « bonnes pratiques » à respecter ou organiser une « conférence stratégique », rien de cela ne sera de nature à infléchir la tendance.
10 commentaires
“François Bayrou aura beau « taper du poing sur la table »” Tout ça n’est que mascarade. Il n’y a jamais eu une quelconque volonté politique dans ce pays pour modifier cette situatio, pour la bonne raison qu’à peu près deux tiers des politiciens sont fonctionnaires.
En france, plus ça change et plus c’est pareil… Desesperant
Je persiste à penser que l’administration française est comme un obèse qui mange bien, mais sucre son café avec de l’aspartame pour se donner l’illusion de faire régime. Seule une attaque cardiaque lui fera voir la réalité, s’il y survit. Les paris sont ouverts sur la forme que prendra la crise cardiaque de la France, et quelles sont ses chances de survie. L’aspartame de la France, ce sont les multiples discours et affirmations de Bayrou qui n’ont aucun effet tangible.
On manque d’emplois publics dans certaines activités (hôpitaux, écoles, sécurité) , parce qu’il y a pléthore d’emplois non justifiés dans d’autres.
Comme la Suisse, le Danemark, la Suède, le Canada et la Nouvelle-Zélande
En effet en 2024, la masse salariale des fonctionnaires d’État a atteint 107 milliards d’euros, une hausse de 6,7%, alors qu’en 2024 le Smic avait augmenté de 1,13 % en application de la revalorisation annuelle. C’est 2 poids 2 mesures comme d’habitude. Ils font des lois qui les protègent et qui désavantagent le contriuables du privé. Puisque ce sont eux qui décident avec notre argent. Tous les gouvernements successifs promettent de diminuer le nombre de fonctionnaires d’Etat mais au contraire, ils augmentent chaque année, ce qui est une charge énorme pour les contribuables.
En France, le président de la république est un fonctionnaire(comme l’est son prédécesseur), le ministre de l’économie est un fonctionnaire et quelques autres aussi. Comment croire qu’ils vont réduire le train de vie de l’Etat en réduisant la masse de la fonction publique ?
J’ai beaucoup aimé un commentaire de Marc Touati ( me semble-t-il) sur le sujet et plus précisément quand il disait : “Mais demander à un fonctionnaire de réformer le fonctionnement de l’Etat c’est comme demander à une Dinde de préparer le repas de Noel “. On imagine l’empressement.
Rien de nouveau au pays des gaspilleurs et des “on s’en fout ces connards de gueux payent” !
Tellement ventripotents, tellement gras, tellement gros, tellement obèses qu’ils donnent tous envie de vomir.
L’État est prisonnier des Fonctionnaires qu’il s’est créé croyant assoir sa clientèle . Les parasites finissent le plus souvent par tuer leurs hôtes indispensables.