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Bonne nouvelle : l’extrémiste du centre François Bayrou n’entre pas au gouvernement !

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Le suspense était insoutenable : allait-il entrer au gouvernement après un purgatoire de plus de six années ? François Bayrou vient de mettre fin au débat par un communiqué envoyé à l’AFP le 7 février : la réponse est négative. Le Haut-commissaire au plan s’attendait à ce qu’on lui déroulât le tapis rouge. Plus précisément, il lui fallait un grand ministère taillé sur mesure, a priori autour de l’aménagement du territoire, ou à défaut le ministère de l’Education nationale.

Le communiqué paru est assez sibyllin, mais les confidences de ses proches dévoilent qu’il y a eu de graves divergences de nature politique. S’agissant tout particulièrement de l’Education nationale, François Bayrou aurait voulu « réformer avec les profs, pas contre eux ». Ces derniers mots invitent à une double remarque. D’abord, l’on ne sache pas que, quels qu’aient été ses postes depuis des décennies, il ait réformé quoi que ce soit. Il sera rappelé qu’il a tout de même été quatre ans durant ministre de l’Education nationale entre 1993 et 1997 sans laisser un souvenir impérissable. Ensuite, déclarer qu’une réforme se fera avec les « enrailleurs », pour paraphraser Frédéric Bastiat, autrement dit avec ceux qui empêchent toute évolution, ne peut que surprendre et témoigne du fait qu’en réalité on n’aboutira jamais qu’au statu quo.

Il faut surtout voir dans le communiqué la préparation d’une candidature à l’élection présidentielle de 2027 à laquelle le maire de Pau n’a, malgré son âge, pas renoncé. Et tenter de se mettre les syndicats de l’éducation nationale dans la poche ne peut pas faire de mal…

Les partisans des (vraies) réformes se réjouiront qu’un homme politique qui n’a à peu près rien apporté à son pays ne sévisse pas de nouveau au gouvernement. Peut-on citer une réforme majeure que François Bayrou aurait portée ou même pensée depuis son entrée dans la carrière il y a des décennies ? En revanche, il apparaît comme le paradigme de l’homme politique opportuniste qui croit qu’en additionnant droite et gauche il en sortira le meilleur de chacune d’elle.

Il faut cependant lui reconnaître au moins une conviction bien établie : son antilibéralisme assumé. Ne vitupérait-il pas « l’ultralibéralisme individualiste » de l’Amérique en 2005 ? Ne déclarait-il pas en 2007 que « sur bien des sujets », il était « plus à gauche que les socialistes » ? N’a-t-il pas contribué à faire élire François Hollande en 2012 ? N’a-t-il pas critiqué le programme prétendument « ultralibéral » de François Fillon en 2016 ? Plus récemment, n’a-t-il pas fait l’éloge de notre « modèle social unique au monde » (BFM TV, 5 novembre 2021) ?

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10 commentaires

BELLEDENT 9 février 2024 - 8:29

Il n’a pas voulu rejoindre le hall de gare du gouvernement, les uns partent , les autres arrivent, le voyage est de courte durée : nombre de ministres de l’éducation et de la santé , rien à voir circuler ou plutôt un état de lapidation ou plus rien n’est possible pour sauver le niveau scolaire et le malade 🤮

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Broussard 9 février 2024 - 9:12

Un purgatoire de six ans et quelques en étant Haut-commissaire au plan, je veux bien qu’on m’en impose un.
Mais au fait, qui de plus instruit que moi saura me dire du plan de quoi il s’agit pour que j’accepte de m’y atteler ?
merci d’avance pour vos réponses éclairées.
Christian B.

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Eric Pecquerie 9 février 2024 - 10:30

Oui, on l’a échappé belle. Et vous avez raison, il n’a jamais rien fait.

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Laurent46 9 février 2024 - 10:31

Bon c’est peut-être une bonne chose mais au regard de ce qui vient d’être nommé cela fait peur pour l’avenir de la France d’autant que ces escrocs cachent le vrai déficit du Pays tout en dépensant à tout va pour les JO et que les couches locales des mêmes escrocs continuent eux aussi à dépenser sans compter.
Que va t-il se passer après les JO et ce n’est pas le moulin à vent de MLP qui va sauver le pays. Le seul possible est Zemmour mais il aura tous le troupeau fainéant des services publics et tous les gauchos de France sur le dos sans oublier les assistés et rentier professionnels ce qui fait beaucoup de monde et rendra tout redressement du pays pratiquement impossible.

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Photini 9 février 2024 - 10:32

A l’Education Nationale? Et puis quoi encore? Il écrit comme un pied ce qui fiche mal pour un licencié en Lettres. Pour comprendre ce pédant aux mains propres, il faut un décodeur. Alors qu’il était ministre, où il n’a rien fait, il avait offert à la France une énième biographie sur Henri IV.
Son livre, premier chapitre, commence ainsi: « Henri n’aurait jamais dû être Henri. Lorsque qu’il va naître, en 1553, jeune prince, promesse de roi, nul ne sait encore que le destin prépare pour lui la plus improbable des histoires. Seule, si elle vivait encore, sa grand-mère, la géniale et douloureuse Marguerite de Navarre, grande humaniste et poète, aurait su remarquer la violence des nuages qui s’accumulaient au-dessus de sa naissance. Mais elle vient de disparaître, quatre ans auparavant, et nul ne devinera la marche des destinées. »

C’est quoi ce charabia?

J’ai dû réécrire sa phrase (et toutes les autres) et, pour celle-ci, cela donne: « Henri IV n’aurait jamais dû s’appeler Henri si son frère aîné ne lui avait pas transmis son prénom par sa mort prématurée. Lorsqu’il est né, en 1553, (préférable à lorsqu’il va naître), en tant que prince, personne ne pouvait imaginer le destin extraordinaire qui l’attendait (c’est un truisme! à la naissance, on ne sait jamais). Même sa grand-mère, décédée quatre avant sa naissance, la brillante Marguerite de Navarre, grande humaniste et poétesse, aurait été incapable de prédire les événements qui allaient façonner la vie de cet enfant, car à sa naissance, Henri de Navarre était très loin du trône. » Et ce, d’autant plus, qu’Henri II avait quatre fils.

« Mais elle vient de disparaître, quatre ans auparavant »… on ne disparaît pas quatre ans auparavant quand la phrase principale est au présent. La concordance des temps, dans tout son livre, rend la lecture impossible. Il se flatte d’écrire ses livres sans prendre de nègre. Il aurait mieux fait d’en prendre un.

Ce n’est pas le livre d’un historien mais un livre de compilation pour lequel il a fait travailler, pour la documentation et les photocopies, les gens de son cabinet lorsqu’il était ministre. Ces personnes sont remerciées, dans les remerciements, et certaines ont eu de belles promotions.

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Broussard 9 février 2024 - 4:53

je n’ai rien lu de lui, et je m’en garderai bien après votre avis…
merci
Christian B.

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JBrasseul 9 février 2024 - 12:28

« Le suspens était insoutenable »

suspense, pas « suspens ».
Ce sont deux mots différents, suspense, attente angoissée ; suspens, arrêt, suspension.

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Nicolas Lecaussin 9 février 2024 - 12:59

tout à fait, merci à vous

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Broussard 9 février 2024 - 4:49

Sacré François ! Entre le premier du genre, et le petit dernier non encore numéroté, où placer celui-là dans la galerie ?
Christian B.

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fardin 9 février 2024 - 5:58

Article très clairvoyant, ce Bayrou est un égocentrique invétéré, qui ne sait rien faire sauf mettre des « euh » à tout bout de champ dans ses phrases!

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