Lassés par des années de populisme péroniste collectiviste et corrompu, les Argentins ont voté massivement pour un candidat libéral, Javier Milei (52 ans), à la primaire de leur présidentielle. Le système argentin d’élection du président de la République est complexe. Une primaire sélectionne les candidats qui ont plus de 1,5% pour concourir à l’’élection qui a lieu quelques mois plus tard. La primaire du 13 août dernier a permis à Javier Milei d’arriver en tête, avec 30% des voix contre toute attente. Son slogan est celui des libéraux : « L’Etat n’est pas la solution, il est le problème ».
Les Argentins ne veulent plus des promesses coûteuses d’un Etat déjà aux abois et qui ont créé une inflation galopante de 124,4% sur un an. Même dans les quartiers urbains populaires, le mouvement de Javier Milei, La Libertad Avanca, progresse à l’encontre des deux autres principaux candidats, d’une part de la gauche péroniste, Sergio Massa, qui n’a pas compris que le socialisme ne marchait pas, et d’autre part de la droite classique, Patricia Bullrich, qui reste bien tiède dans ses propositions.
Peut-être que certaines propositions de Javier Milei devront être repensées, comme celle d’abandonner la monnaie argentine au profit du seul dollar. Mais sa volonté de réduire les dépenses de l’Etat et de rendre l’initiative aux Argentins paraissent solides et prometteuses. Si le 22 octobre il obtient au premier tour de l’élection plus de 45% des voix ou plus de 40% avec plus de 10% d’avance sur le second candidat, il sera élu. Sinon, il faudra un second tour aura lieu le 19 novembre.