Dans une interview au Monde, le président de la CFDT déclarait que « les salariés n’ont pas à payer pour ce qu’il s’est passé ». Pourtant, toute la société, elle, a payé pour que les salariés, mis au chômage lors des confinements, puissent continuer à percevoir un revenu décent. En parallèle, sur le plateau de BFM TV, Philippe Martinez expliquait « On ne peut pas admettre que des gens travaillent trop et que d’autres n’aient pas de boulot ». En substance, les gens qui travaillent « trop », sont invités à travailler moins pour permettre aux chômeurs de travailler. L’argument est démagogiquement imparable mais économiquement il n’a aucun sens. Les 35h n’ont pas ou peu créé d’emploi et leur coût pour les finances publiques a été prohibitif.
Dans un autre registre, une « économiste » liée à l’organisation anticapitaliste Attac était présente sur le plateau de 28 minutes sur Arte, lundi 30 août. Elle y déclarait que les chômeurs et les retraités n’ont pas à payer les conséquences de la crise. En résumé, la France sort de cette crise avec un endettement de 120% du PIB et un déficit de plus 9%, mais personne ne paiera pour que la situation s’améliore. Rappelons que la situation catastrophique des finances publiques ne date pas de la crise covid. Si des réformes ne sont pas effectuées, ce ne seront ni les actifs, ni les retraités, ni les chômeurs qui paieront mais les générations d’actifs à venir. Une réforme de l’assurance chômage est nécessaire pour combler le déficit béant de l’assurance chômage et remettre la France au travail. Le discours démagogique et irresponsable de ces personnes très écoutées ne présage rien de bon pour l’avenir de la France. En outre, la CGT a déjà annoncé une journée de mobilisation le 5 octobre, en pleine reprise économique, la centrale continue son travail de destruction.