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Sarkozy et les chômeurs : mieux vaut s’inspirer de Gerhard Schröder

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Le référendum sur l’indemnisation du chômage est l’une des mesures phares du programme Sarkozy. Le Président se réfère volontiers aux mesures prises en Allemagne. Mais l’indemnisation et la réinsertion des chômeurs ne sont qu’un pan de l’édifice cohérent mis en place par le chancelier Schröder. Plein d’autres mesures ont permis d’abaisser à 6 % le taux de chômage allemand.

Parmi les possibles mesures que prendrait Nicolas Sarkozy s’il était réélu figure l’organisation d’un référendum sur le renforcement des contraintes légales pesant sur les chômeurs. A première vue, la proposition semble de bon sens. On pratique la démocratie directe pour faire adopter une réforme du marché du travail. Toutefois, elle soulève plusieurs interrogations.

S’agit-il vraiment d’une mesure nécessitant un appel au peuple ? Est-elle efficace pour lutter contre un chômage de masse qui persiste en France depuis le début des années 1980 ? A l’IREF nous pensons qu’il vaudrait mieux libéraliser le marché du travail, le rendre flexible et laisser les chômeurs choisir leur assurance chômage. Rappelons que l’Etat détient le monopole de l’assurance chômage et que tout chômeur est obligé de s’inscrire aux ASSEDIC et au Pôle Emploi pour la toucher.

Pourquoi le Président ne s’est-il pas inspiré de la réforme du marché du travail mise en place par l’ancien chancelier Gerhard Schröder, au début des années 2000 ? L’IREF se fait un devoir de rappeler les traits dominants de cette réforme :

1. Tout d’abord, il n’y a pas eu de référendum organisé. C’était une réforme dictée par la situation très grave de l’emploi en Allemagne. Avec une récession à -0.1 % en 2003, le nombre de chômeurs avait dépassé les 4 millions. Les coûts sociaux devenaient insupportables pour l’Etat. C’est le 14 mars 2003 que le chancelier fait un discours annonçant des mesures importantes pour rendre les systèmes sociaux plus performants et flexibiliser le marché du travail.

2. Le programme de réformes porte le nom d’Agenda 2010 et il intègre les lois Hartz destinées à réformer le marché du travail. Ce nom vient de Peter Hartz, directeur des ressources humaines de Volkswagen, qui avait contribué à la flexibilisation du travail dans son entreprise. Le chancelier demande même à Peter Hartz de remettre de l’ordre dans les administrations en charge de l’emploi. Imaginez un cadre supérieur du privé nommé en France à la tête du Pôle Emploi…

3. Voici les principales mesures incluses dans l’Agenda 2010 : une plus grande liberté de licenciement est accordée aux patrons, surtout à ceux qui sont à la tête des petites entreprises. Le salarié licencié devra choisir entre une indemnité fixée par la loi et le recours aux tribunaux. La durée légale des CDD est augmentée en passant de 2 à 4 ans. La durée du versement de l’allocation chômage est réduite : de 32 mois elle passe à 12 mois pour les salariés de moins de 55 ans et à 18 mois pour les salariés au-delà de 55 ans. Les chômeurs devront accepter toute proposition d’un emploi légal même pour un salaire inférieur à celui prévu par les conventions collectives de branche. En cas de refus leur allocation sera amputée de 30 %, voire plus en cas de plusieurs refus.

4. Moins connues sont les réformes concernant l’assurance maladie. Face aux coûts de plus en plus élevés, le chancelier envisage toutefois de baisser le taux de cotisation de 14.3 % à moins de 13 % et supprimer le monopole des médecins conventionnés. Les caisses auront le droit de faire des contrats avec n’importe quel médecin afin de faire baisser les prix. De même, les indemnités journalières en cas de maladie des salariés ne seront plus versées par les caisses maladie. Les salariés seront obligés de contracter une assurance privée en cas de maladie.

Ouverture à la concurrence, flexibilité, recours au privé : les réformes allemandes de 2003 ont largement dépassé le simple contrôle des chômeurs. Et personne ne souhaite revenir sur ces mesures. Avec un taux de chômage à 6 % (l’un des plus bas en Europe), le contraire serait étonnant. A la France de suivre l’exemple.

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8 commentaires

Anonyme 17 février 2012 - 9:49 am

référendum = enfummage
Bonjour,

Merci pour votre article clair et concis.

Je trouve que la proposition de référendum est inutile et contre-productive.

Inutile car lorsque l’on est élu avec un mandat clair du peuple, on n’a pas besoin de cet instrument pour prendre des décisions mêmes impopulaires.

Contre-productif car cette mesure, destinée à montrer qu’on prend les choses en main avec responsabilité, ne débouchera sur rien. Le résultat du référendum sera évidemment négatif (qui voterait pour une diminution de ses droits ?)

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Anonyme 17 février 2012 - 11:27 am

S’INSPIRER DE SCHRODER ?
Un article pas très complet si l’on oublie aussi de rappeler que l’Allemagne n’a pas la même pyramide des âges, avec nettement moins de jeunes qui entrent sur le marché du travail, point particulierement délicat en France en matiere de chomage.

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Anonyme 17 février 2012 - 8:00 pm

Monopole(s)
‘Rappelons que l’Etat détient le monopole de l’assurance chômage et que tout chômeur est obligé de s’inscrire aux ASSEDIC et au Pôle Emploi pour la toucher’. Tout comme l’Etat détient le monopole de l’assurance maladie, des retraites… Nous sommes forcés d’adhérer à ce système de prélèvements obligatoires, d’accord ou pas. A mon avis, malgré l’IREF, ça n’est pas près de changer. Quand aux référendums proposés par notre président, ils n’auront lieu qu’en cas de situation de blocage, pas de manière systématique, si j’ai bien compris.

SY (Paris)

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Anonyme 18 février 2012 - 8:35 am

sarko contre les chomeurs et travailleur et retraiter?
la france conais le plus grand lit du chomage depuit plus de 20 ans.a qui la faute aux chomeur? non a la societé qui joue plus son role d’humanité.les demandeures d’emploi etais tousse des travailleur les caises plaine. qui a inventer polemploi qui a inventer le chomage le peuple? et bein non.vous avez oublier les années 1960.le plein emploi.les lois sur les travailleurs handicapées son ineficasse,les patrons paye les amendes que d’embaucher voila les vrais fabricant de chomeurs.la france ne crées plus d’emploi marchant et reéel.

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Anonyme 18 février 2012 - 8:41 am

Bien sûr…..
Bien sûr, qui ne s’est pas que le but du jeu est de garder le pouvoir et les privilèges….La panique est bien là…la classe politique bien « confite » en effet dans ses privilèges en oublie même d’aller au travail « pour lequel ils sont grassement rémunérés » et voter les propositions de lois (TVA sociale) tant mieux….c’est une belle « connerie ». On veut faire des économies?. Pourquoi continuer à verser des salaires, avec sécurité rapprochée, véhicules, logements et bureaux…..(GISCARD paris 16è, visite une fois par mois, dans un bureau, avec une salle de conférence de 300m², chauffeur, garde du corps, toute une équipe de restauration, d’entretien etc……qui voudrait s’en prendre à cet ex-Président? n’a -t-il pas les moyens de se déplacer à ses frais et de louer un bureau et une garde rapprochée…) et on dit que les dépenses de l’état sont trop importantes, pourquoi verser des salaires à des politiques qui ne sont plus en fonction depuis des années? Et on parle de réduire les droits des chômeurs? On veut des réformes? La France est un pays souverain et de droits ? Des ministres condamnés par la justice sont encore en fonction. JE DOUTE QU’EN ALLEMAGNE QU’IL EN SOIT AINSI….Je suis un petit fonctionnaire avec beaucoup de responsabilités quant à l’avenir de notre pays, beaucoup de personnes autour de moi sont en détresse profonde. Si j’étai condamné, je serai tout simplement révoqué sans la moindre indemnité, pourquoi pas eux! Combien coute à l’état tous les anciens ministres, présidents, sénateurs totalement improductifs? Notre président fait campagne en falcon loué chez Dassaut à 7000€ de l’heure de vol, pourquoi ne pas prendre le TGV et reverser la différence à la dette public? L’UMP finance? Mais qui finance L’UMP? Sans doute un scandale politico-financier qui sortira dans quelques années……et enterré… « ils le valent bien »……

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Anonyme 18 février 2012 - 6:34 pm

REVOCATIONS DE FONCTIONNAIRES
A moins de tuer, violer plusieurs personnes sauvagement, un fonctionnaire est intouchable.

Nous lui devons salaire et retraite jusqu’à sa mort.. C’est bien ce qui

nous coûte cher.

j’ai été 3fois licenciée : chaque fois avec un recul de mon salaire quand j’ai retrouvé un emploi.

Aucun fonctionnaire n’accepterait de ne pas grimper automatiquement chaque année sur l’échelle merveilleuse d’un

statut grimpant avec le temps, quoi qu’il arrive !

Enfin, il en faut quelques uns..

Kenty 5723

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Anonyme 6 mars 2012 - 11:04 pm

RE: Révocation de fonctionnaires
Votre commentaire témoigne d’une aigreur et d’une méconnaissance (ou d’un aveuglement) de la réalité du travail pour les fonctionnaires.

Plusieurs choses :

– Parler de viol, meurtre et autres atrocités en lieu de l’extrémement rare fonctionnaire qui perdra son travail est extrême et sans fondement. D’abord car le licenciement pour faute grave existe dans la fonction publique, mais aussi parce que sur une masse salariale aussi importante que celle de la fonction publique, il n’est pas nécessaire, vous en déplaise, de licencier pour réduire la masse salariale, mais simplement de limiter le remplacement, comme il est fait actuellement.

– Les fonctionnaires ne sont pas plus fainéants que les autres et méritent tout autant leur traitement que les employés leur salaire. Mon père l’est actuellement (à un poste à responsabilité certes) et travaille entre 50 et 60 heures par semaine, et ne prendra sans aucun doute pas sa retraite avant ses 64-65 ans.

– Il ne me semble pas que l’échelle « merveilleuse » des salaires le soit tant que ca, ou alors il faudra m’expliquer l’écart de salaires entre moi qui sort de 5 ans d’études en école d’ingénieurs, et un professeur des écoles, titulaire lui aussi d’un master. Ecart qui se comblerait, quand bien meme je resterais à mon salaire actuel, au bout d’environ 12 années.

Pour terminer, bien que je regrette beaucoup, croyez le, que vous ayez eu un parcours professionnel difficile, il n’est pas sain de critiquer pour autant les fonctionnaires, qui comme vous l’avouez (à regret, dirait-on) sont tout à fait nécessaires au bon fonctionnement de l’Etat et à son non renoncement à assurer des services publics de la meilleure qualité possible et pour tous.

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Anonyme 20 février 2012 - 6:08 am

Economies…
bonjour,

Je propose en effet un egrande chasse aux gaspis dans le domaine public et « privé » (santé,justice par exemple).

Nous sommes devant une triple crise politique, économique et civique c’est en agissant sur ces trois domaines en mêm temps que nous avancerons et surtout en balayant l’escalier par le haut.

je propose 150p d’actions pragmatiques dans mon essai « Les pieds dans le plat »

Voyez l’intro sur mon site auxramescitoyens.webnode.fr

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