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Renforcer les privilèges des fonctionnaires ne réduira pas le chômage !

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A un an des élections, le gouvernement vient d’annoncer une augmentation du point d’indice des fonctionnaires de 1.2 % en plusieurs fois. Cette hausse est d’ailleurs la plus forte augmentation sur un an depuis 2005 ! Or, la hausse du point d’indice c’est le coût de 44 000 emplois dans le privé.

La décision d’augmenter le point d’indice de la fonction publique s’agit d’abord d’une mesure électoraliste car les socialistes espèrent mobiliser la fonction publique en leur faveur – ce qui est d’ailleurs régulièrement le cas – lors des élections de 2017. De plus, 2 députés PS sur 3 sont fonctionnaires ou dépendent de l’argent public. Ensuite, c’est une décision particulièrement égoïste et très inégalitaire dans un pays frappé par une grave crise économique et par un chômage de masse. Quel est le message donné aux millions de chômeurs et à tous ceux qui galèrent dans un secteur privé qui croule sous les réglementations et la fiscalité ? Incapable de mener à bien une petite réforme du marché du travail, on choisit d’augmenter les dépenses de l’Etat.

On l’a déjà écrit : la France est le seul pays à ne pas avoir fait une vraie réforme de l’Etat. Notre pays reste une usine à fabriquer des fonctionnaires : depuis 2013, la France a créé 40 % des nouveaux emplois publics dans la zone euro. On n’a pas touché au nombre de ses fonctionnaires, ni à leurs privilèges alors que dans d’autres pays, la crise de 2008 a été la grande occasion d’aller encore plus loin dans la baisse des dépenses publiques. Par exemple, le Royaume-Uni sous David Cameron ne s’est pas seulement contenté de supprimer 631.000 postes dans le secteur public entre 2010 et 2014 (sur la même période, la France a…créé 300 000 postes de fonctionnaires). Et, d’après les projections du ministère du Budget (HM Treasury), le nombre total de postes supprimés dans le public s’élèvera, d’ici 2019, à 1 million. Parallèlement, Cameron a aussi décidé de geler complètement les rémunérations des fonctionnaires entre 2010 et 2013, puis de bloquer à 1 % par an la hausse des salaires. Notre voisin a donc préféré la création d’emplois dans le secteur privé : depuis 2010, le Royaume-Uni a créé 2.5 millions emplois privés/nets.

En France, cette hausse des salaires des fonctionnaires coûtera environ 2 Mds d’euros/an à l’Etat, donc aux contribuables. Sachant qu’un emploi dans le privé coûte en moyenne 45 000 euros/an, le coût de la hausse du point d’indice des fonctionnaires c’est l’équivalent du coût de plus de 44 000 emplois privés. Le pays en aurait vraiment besoin.

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12 commentaires

philippe 22 mars 2016 - 12:14

Cela devient pénible !
C'est pénible cette jalousie de la fonction publique. Vous n'en profitez pas peut être ? La prochaine fois que vous irez à l’hôpital on vous dira d'aller vous faire soigner ailleurs car cela coûte trop cher. Vous n'utilisez jamais les routes ? Vous n'avez aucun autre argument que de monter le privé contre le public ? Parce qu'on ne va pas augmenter les fonctionnaires, on va peut être embaucher 44000 personnes ? Encore une analyse de bas niveau !

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Frédéric 22 mars 2016 - 1:56

Ouvrez les yeux
C'est quoi cette jalousie, pensez-vous que les fonctionnaires sont surpayés. Un salaire gelé depuis 2010, et qui tous les ans baisse à cause des augmentations des charges … Vous êtes bien content de pouvoir vous faire soigner à l’hôpital, appeler la police, ou d'avoir une ville propre. Encore un article pour confronter le privé et public …

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gele 22 mars 2016 - 3:37

notre ruine
rappel ( c’est la dosse qui fait le poison…. de l’économie ! ) pas le travailleur de l’état

La France a beaucoup trop de fonctionnaires: 5,2 millions, selon la Cour des comptes en 2009, soit une prolifération de 1,4 million (36 %) depuis 1980 ! Pendant ce temps, l’emploi total ne progressait que de 18 %.
De 1980 à 2007, la fonction publique de l’État s’est empâtée de 14,3 %, la territoriale de 71,2 % et l’hospitalière de 53,4 %. Un Français sur cinq travaille dans l’une de ces trois fonctions publiques.
Aux 5,2 millions de fonctionnaires s’ajoutent 1,7 million de salariés ne relevant pas de la fonction publique stricto sensu, n’ayant pas le statut de fonctionnaires, mais payés eux aussi par les instances publiques: État, organismes publics ou parapublics, entreprises publiques.

Au total, 6,9 millions de salariés représentant 26 % de la population active française (un actif sur quatre) dépendent du secteur public pour leurs traitements comme pour leurs retraites.

La Cour des comptes a chiffré leur coût moyen par tête au long d’une vie à 3,5 millions d’euros.
Pour être à égalité avec l’Allemagne, la France devrait avoir 1 500 000 fonctionnaires de moins. Nous aurions alors le même nombre de fonctionnaires qu’en 1980. La règle du « non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite » est très insuffisante pour réduire les effectifs. Il faut aller plus loin, et geler les embauches de certaines administrations.
Les salaires et pensions de retraites des salariés des administrations publiques constituent les dépenses publiques les plus importantes. Ces dépenses sont très largement gaspillées : tâches improductives, temps perdu en réunions inutiles, sureffectifs, absentéisme, heures de délégation syndicale.

L’Etat n’est pas un bon employeur : la promotion d’un ministre ou d’un responsable d’administration qui aurait accru la productivité de son personnel est pratiquement inconnue dans l’administration.
L’Etat-employeur doit être réduit, notamment en privatisant ses participations dans des entreprises. Pour améliorer leurs finances publiques, les Britanniques ont prévu de réduire de 500 000 personnes leurs effectifs de fonctionnaires.

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hllyon 22 mars 2016 - 4:13

A QUAND UNE BONNE REVOLUTION
Je ne suis pas révolutionnaire, mais tous les jours cet état nous pousse vers une vraie révolution ! Le privé est assassiné, les retraités du privé se voient ponctionnés sur leurs retraites pour payer les nantis de EDF ! Pourquoi ne pas réduire les fonctionnaires ? Tous les pays sauf la France l'ont fait et se portent bien mieux…. La productivité des fonctionnaires (hors secteurs des hôpitaux) est bien loin du privé, journées non décomptées, pas de jour de carence etc….
Oui, je maintiens les fonctionnaires sont bien trop nombreux, organisez le travail comme dans le privé et vous serez moins gourmands !
Une analyse de bas niveau! je crois rêver.
A quand le remise des horaires par pointage et au départ à la retraite de la SNCF et EDF comme dans le privé, avec le calcul des retraites comme dans le privé ? A quand ???
Le privé paie la majorité de fonctionnaires bien assis dans leur fauteuil en regardant la pendule ! J'en ai encore eu la preuve ce matin à la CCI de Lyon, j'ai du attendre que Madame ait fini de discuter avec son amie et un gâteau en main pour quelle veuille bien se tourner et me demander ce que je voulais ! UN COMBLE !
OUI A QUAND UNE VRAIE REVOLUTION ???

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theano 22 mars 2016 - 5:43

Toujours pareil!
Quant on tente de dénoncer les privilèges dont bénéficient les fonctionnaires et leur nombre pléthorique, il se trouve de bonnes âmes (voir messages précédents) pour nous vanter l'utilité du personnel hospitalier ou des policiers. Nous ne parlons pas de ces fonctionnaires REGALIENS, mais de tous les autres paresseux qui pantouflent dans les administrations et les ministères aux frais du contribuable.

Le statut de fonctionnaire doit être réservé à ceux exerçant des fonctions régaliennes (police, justice, défense…). Pour les autres, même statut que dans le secteur privé. Tout le monde s'en portera mieux.

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gele 22 mars 2016 - 6:32

« A chaque fonctionnaire son chômeur ».
Ras la casquette

« A chaque fonctionnaire son chômeur ».

En résumé, la création d'un poste à vie dans le public coûte en moyenne le double d'un poste dans le privé. Avec nos sept millions de fonctionnaires et trois millions de retraités issus des secteurs étatiques, c'est environ dix millions de personnes qui sont à la charge de la France ! Charges de 20 à 30 % supérieures à la moyenne européenne. Ce qui explique nos impôts, taxes, cotisations qui plombent notre économie nationale et notre pouvoir d'achat ainsi que nos 34 ans de déficit cumulé, notre dette de 1 500 milliards d'euros.

Réduire de 40/50 % : le nombre des agents des secteurs publics ne voudrait pas dire supprimer tous leurs emplois, mais éliminer les redondances et modifier leurs statuts pour plus d'efficacité de responsabilité. Par la création d'agences comme en Suède ou au Canada. Il n'est pas nécessaire d'être fonctionnaire pour distribuer du courrier, pour faire des soins, conduire un bus……etc

Cela passerait par une privatisation massive : SNCF, La Poste, RATP, la télévision, les hôpitaux (sauf CHU), toutes les entreprises publiques, parapubliques, organismes d'état, innombrables sociétés d'économie mixte, associations d'insertions, de formations, ANPE, Assedic, Opéra, allocations familiales, secteur du logement, les ports, aéroports, les transports, tourisme, la culture…liste non exhaustive.

Et bien sûr l'éducation nationale : par l'autonomie et la concurrence privée / public par la généralisation du chèque éducation : primaire, secondaire, supérieur à la libre disposition des familles.

Et bien sûr la santé : la sécurité sociale organisant la mise en concurrence des soins entre le public et le privé, pour plus de services aux assurés à des prix acceptables couverts par des cotisations raisonnables. La rigueur, dit le dictionnaire, c'est le refus du laxisme !

Une fois encore, on a voulu nous faire croire que les salariés du privé ont participé en masse aux manifestations contre la reforme des retraites. Messieurs nos gouvernants, face aux grèves rituelles des secteurs public…. etc. grèves sans aucune compassion pour les citoyens contribuables, les P'ov Français qui les financent, n'en avez-vous pas ras la casquette de voir les syndicats corporatistes de la fonction publique et leurs troupes dociles vomir sur la République ? de la même façon qu'ils vomissent sur le peuple français lui-même ? Parce que nous, la société civile, la France profonde et silencieuse, ne pouvons plus supporter le racket moral et physique permanent que nous imposent de tels nantis.

A titre d'exemple, des voix s’élèvent pour dénoncer les coûts abusifs de l'Élysée, de l'Assemblée et du Sénat. Plus que de l'anti-parlementarisme primaire, c’est le début d’une prise de conscience de toute un peuple, dans une République aux finances à la dérive.

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turmel jean-paul 23 mars 2016 - 8:57

l'éternelle complainte Public / Privé
Votre analyse me fait penser :

-Vous démontrer un Postulat
-A la chanson T.V.B Mme la Marquise ………….
-" " " Je voudrais bien mais je peux point
-A la maxime des incompétents,des insouciants

IL FAUT;IL FAUDRA;IL AURAIT FALLU

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Pierfm 23 mars 2016 - 5:41

les comptes de campagne
Qui demandera que cette dépense, calculée sur 5 ans par exemple, soit comptée au titre des dépenses de campagne de Hollande ?

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chris 26 mars 2016 - 10:07

Pas dupe le fonctionnaire!
Bjr,
Je suis fonctionnaire territorial mais je ne suis pas dupe de la fourberie de nos politocards…juste avant les élections.
Car n'oublions pas que dans chaque fonctionnaire, il y a un contribuable qui dort ou en ce qui me concerne se rebelle contre les gaspillages et privilèges des politocards.
Et si on parlait des 30.000€ mensuels de retraite dorée des incompétents Sarkozy & Hollande!

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chris 26 mars 2016 - 10:25

Je suis fonctionnaire et voici mes avantages
Bjr,
Je suis fonctionnaire territorial avec moultes privilèges les voici:
-je travaille de nuit et à partir de 22H00 j'ai 0.17 cts par heure de nuit
Je travaille 1 week-end sur 2 ainsi que les jours de fête en fonction de mon planning et pour me récompenser j'ai un Zéro de plus vu que mes heures de week-end sont payées comme un jour de semaine.
Le panier? Il y en a pas!
La mutuelle? J'ai refusé car c'est du vol manifeste et je refuse que le contribuable local me la paie!
La seule prime que je perçois c'est une compensation par rapport à mes propres outils de travail que j'amène.
Donc oui je suis fonctionnaire mais mon salaire si mirobolant n'est pas volé!
Ne confondons pas les fonctionnaires de la catégorie C aliais les petits soldats de la fonction publique et les politocards cumulards tels Sarkozy et Hollande et leurs cliques à 30.000 euros de retraite mensuelle.
En tant que contribuable, visons le haut des gaspillages.
@+

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Marc 4 avril 2016 - 12:40

Oh oui, ce serait le bonheur !
Oh oui !

Tout le monde au RSI, ça fonctionne tellement mieux que la sécu !

Tout le monde en précarité, ça dope l'économie du Luxembourg !

Tout le monde payant tout au privé et enfin nous pourrions tous payer le juste prix fort qui sauve les actionnaires !

Etc…

À chaque privatisation (Eau, électricité, assainissement, TV, PTT, médias, protection sociale,etc.) on a vu un désengagement des services rendus, une augmentation de leur coût, une baisse de qualité, une désertification rurale et au final une perte de pouvoir d'achat tant chez ceux qui ont changé de statut voire perdu leur emploi que chez ceux qui consomment ces services ou vivaient directement sur les dépenses des ménages.

Et oui, un fonctionnaire ça dépense son salaire au niveau local et ça paye ses impôts. Ça ne planque pas ses sous pour échapper au fisc.

Ah, au fait, comment comptiez vous faire pour transformer ce 1% d'augmentation de salaire en 40.000 emplois ?

Et pour ceux qui plus bas dans les commentaires souhaitent supprimer 2 millions de fonctionnaires, comment allez vous compenser cette perte de 2 millions de consommateurs et le coût de leur nouvelle précarité ?

À moins que… Rassurez moi, quand vous parliez de les supprimer… Il ne s'agissait pas de les passer au fours, hein ? Rassurez moi…

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balobili 4 avril 2016 - 10:24

La seule vraie inégalité en France !
Celle entre les fonctionnaires et les salariés du privé. Les fonctionnaires sont mieux payés, travaillent moins, sont plus souvent malades ou absents, bénéficient de plus d'avantages et de privilèges, partent à la retraite plus tôt avec de meilleures pensions et surtout détiennent durant toute leur vie un vrai trésor : la sécurité de l'emploi. Ce qui ne les empêche pas, bien entendu, de critiquer en permanence "les inégalités", alors qu'ils en sont les premiers bénéficiaires.
La vraie inégalité sociale en France n'est pas entre les riches et les pauvres ou entre les hommes et les femmes, mais entre les fonctionnaires et les autres.
C'est en soit scandaleux, mais bien pire lorsque l'on sait qu'un poste de fonctionnaire en trop, c'est deux chômeurs de plus. Toutes les études le prouvent dans tous les pays développés. L'exemple le plus édifiant nous a été donné au Royaume Uni où Cameron vient de supprimer 600.000 postes de fonctionnaires et dans le même temps 1.200.000 postes ont été créés dans le privé.

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