Réunis à Aix en Provence pour les 19èmes Rencontres économiques et après avoir longuement réfléchi et débattu, les économistes, avec à leur tête Jean-Hervé Lorenzi, ont trouvé les solutions pour dynamiser la France. Pour eux, la révolte des Gilets jaunes devrait inciter le gouvernement à « retisser du lien social et revitaliser les territoires ». Donc plus d’interventionnisme et non pas moins de taxes et de prélèvements comme l’avaient demandé les « vrais » Gilets jaunes. Ensuite, « les partenaires sociaux doivent retrouver toute leur place dans la réforme de l’assurance chômage et des retraites ». Le gouvernement devrait organiser avec eux une « grande conférence sur l’emploi de demain ». Comme si l’on n’avait pas déjà fait cela des dizaines de fois. Avec les résultats que l’on connaît. On peut se demander aussi à quoi bon s’occuper de l’économie si les partenaires sociaux décident de tout… Supprimons donc le Cercle des économistes !
Mais avant cela, jetons quand même un œil sur d’autres propositions du Cercle, toutes plus originales les unes que les autres. Il faut – cela va de soi ! – s’attaquer aux « géants du numérique », ces salauds de GAFA. Les taxer c’est bien, les « démanteler » c’est mieux ! Après cela, il faudrait mettre sur pied une « instance de contrôle des informations véhiculées par Internet » et Bpifrance devra « créer un fonds destiné aux start-up dans le domaine du numérique ». En fait, il s’agit de tuer les GAFA américains tout en utilisant l’argent des contribuables pour susciter l’apparition de GAFA français ! Drôle de façon de concevoir la concurrence.
Et ce n’est pas fini ! Il reste la fameuse « transition écologique ». Pas de problème pour les grosses têtes du Cercle des économistes, qui préconisent de « lever un grand emprunt financé et garanti par l’Union européenne » et de « laisser filer les déficits publics pour sauver la planète » ! Il fallait y penser. Mentionnons aussi l’idée de lancer un « Congrès de Genève » en matière d’échanges commerciaux, de taux de change et de circulation de capitaux, ainsi qu’une « Agence de coopération franco-allemande » sur le climat et les politiques commerciales et économiques européennes.
A moins d’une grande catastrophe, il y a peu de chances que l’Allemagne soutienne ces propositions de « coopération ». La France, elle, a l’habitude de ce genre de « solutions » et des conséquences catastrophiques sur son économie. Faut-il rappeler que la plupart de ces économistes, en commençant par M. Lorenzi, ont soutenu la politique économique de François Hollande dans un Appel célèbre publié dans le quotidien Le Monde ? Petit jeu, essayons d’imaginer comment se porterait la France sans les idées du Cercle des économistes …
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Opinion d'un membre du CVCI (Cercle Varois de Conférences Internationales)
Je partage votre avis sur l'apport des idées du Président Jean-Hervé Lorenzi à la science économique.
Cette personne ne donne plus de conférences au CVCI et je m'en félicite car on ne s'en porte pas plus mal au contraire.
Bravo pour la franchise de votre texte.