Les résultats aux élections européennes ne doivent pas donner une fausse impression de la situation politique et économique en Europe. Oui, le vote populiste a été important mais les différences entre les partis qui le représentent en Europe sont assez marquées.
L’antilibéralisme a bien nourri le Front national, car avec son rejet de la mondialisation et de l’Europe, c’est son principal fond de commerce aujourd’hui (et cela a très bien marché lors des élections européennes). Il n’existe aucun autre parti, dont le discours soit plus étatiste, plus antilibéral, plus antimondialiste et antieuropéen que celui du FN.
A l’inverse, ces dogmes n’occupent pas en priorité l’esprit des autres principaux partis populistes européens. Le PVV néerlandais dirigé par Geert Wilders – et qui vient d’obtenir un score très décevant – est obsédé par exemple par la condamnation du Coran, mais sur l’un des murs de son bureau, il y a tout de même un portrait de Margaret Thatcher. Tandis que l’UKIP britannique, bien qu’anti-européenne, se prononce fermement en faveur d’une zone de libre-échange. Quant au Parti du Progrès en Norvège, il est entré au gouvernement et son chef en est devenu le ministre des Finances. La critique de l’Europe a bien faibli dans ces conditions…
Par ailleurs, les résultats de ces élections européennes convergent bien vers une victoire de la droite européenne (PPE) et montrent aussi que les réformes payent : le parti d’Angela Merkel en Allemagne et celui de Matteo Renzi l’emportent haut la main. Avec 42 % des voix, Matteo Renzi obteint un score deux fois plus élevé que celui du comédien Bepe Grillo, le principal parti protestataire. Et cela dans un contexte très délicat : Renzi vient d’annoncer une série de réformes qui bouleversent le marché du travail italien en introduisant de la flexibilité et une baisse massive des dépenses publiques et des impôts.
L’Europe est-elle libérale, comme le soutient le FN ? Oui et non. Oui, à travers ses politiques d’ouverture à la concurrence. Non, par la faute de ses réglementations, de ses contraintes et de ses impôts. Il n’y a rien de libéral dans la mise en place d’une monnaie unique?! Les libéraux sont pour la concurrence entre les monnaies. Mais elle se montre libérale lorsqu’elle organise dans son espace la libre circulation des personnes, des biens et des marchandises. En revanche, il n’y a rien de libéral dans sa gestion, soutenue par une bureaucratie active (même si, à la Commission, il y a 50 % de moins de fonctionnaires qu’à la Mairie de Paris), qui n’omet pas de profiter pleinement des nombreux privilèges accordés à ses membres grâce aux impôts des contribuables européens. Et, enfin, peut-on parler de politique libérale au sein d’une Commission européenne qui redistribue tous les ans plus de 56 mds d’euros au nom de la PAC (Politique agricole commune) et 47 Mds d’euros pour soutenir la croissance et l’emploi ?
Malgré la crise, l’Europe reste une zone très riche où il fait bon vivre. On oublie trop vite que l’espérance de vie en Europe est de 82 ans, l’une des plus élevée au monde avec celle des Japonais. D’après l’Index du développement humain, un habitant de l’Estonie, de la Slovaquie ou de la Grèce bénéficie d’un meilleur niveau de vie qu’un habitant du Qatar, malgré les richesses de cet Etat. On oublie que, selon la banque Mondiale, le PIB par habitant est – même aujourd’hui – 2 fois plus élevé en Grèce qu’au Brésil, 3 fois plus élevé qu’en Chine et presque 15 fois qu’en Inde ! Enfin, 7 pays européens font partie des 10 pays les plus riches au monde.
Néanmoins, l’Europe a bien besoin d’une cure de jouvence. Moins de réglementations et plus de libertés économiques. Moins de bureaucratie et plus de concurrence. Ce sera pour le bien de tous.
4 commentaires
fn
Tout a fais exact on vit tres bien en europe MAIS combien de temps en France particuliérement notre niveau de vie baisse notre patrimoine et culturelle ??? augmentation des crimes notre liberté d'expression est terminée on ce laisse dominés par BRUXELLES /BERLIN/WASHINGTON le moyen orient et la chine nous tue et nous bouffe tout doucement mais surement
la concurrence entre monnaies n'est pas libérale
L'utilisation de la monnaie comme mode de concurrence entre Etats est tout sauf libérale. La concurrence entre monnaies amène à changer les règles du jeu libéral, en favorisant les habitants de tel ou tel pays. Ce qui amène les habitants des pays à pratiquer un jeu différent, en fonction de leur monnaie. Nous ne sommes donc plus dans une économie libéral idéale, où les chances de chacun sont respectées, mais dans une économie dirigée.
L'euro est une magnifique idée. Mais il doit être pris comme un début, qui doit permettre à terme d'unifier toutes les monnaies, et non comme un moyen de concurrencer les autres monnaies et les autres Etats.
Article très décevant et très tendancieux
D'entrée de jeu, le mot "haine" n'est pas innocent et sous entend que les partis pour qui ont voté de très nombreux électeurs sont animés par de la "haine".
Manifestement, cette diabolisation se retourne contre leurs auteurs.
Ensuite, il confond, sûrement volontairement, "mondialisme" qui signifie "commerce mondial" et "mondialiste" qui signifie "gouvernement mondial". A ma connaissance, aucun parti en présence n'est contre le mondialisme, et je combats ceux qui sont mondialistes, c'est à dire qui sont pour que les peuples européens soient les vassaux des USA et de la puissance financière mondiale.
D'autre part, il me semble que l'immense majorité des électeurs sont pro Europe, mais d'une Europe qui s'occupe de défendre les intérêts de ses membres (505 millions d'habitants !) avec une politique, une diplomatie et une défense commune (et non 28 ministres des affaires étrangères à propos desquels Kissinger disait "L'Europe ? C'est quel numéro de téléphone ?), au lieu de réglementer les façons de vivre de chacun et d'imposer des fabrications de fromages identiques en Suède et en Corse en obéissant à tous les lobbies internationaux.
Enfin, je pense que les électeurs ne veulent plus d'une Europe dirigée par une multitude de fonctionnaires non élus et d'élus, tous très onéreux et ne tenant aucun compte des aspirations des peuples qu'ils ne consultent jamais (sauf pour la constitution, mais en passant outre presque immédiatement après à Lisbonne).
L'E>urope mérite elle la haine?
Le problème français est celui d'un rôti trop cuit, dont il faut éliminer les entames.
Ainsi, la délinquance en blue jean/ Baskets créatrice d'insécurité, de dégradations et de l'introduction de contres-valeurs incompatibles avec notre société doit être combattue. Un délinquant possèdant une tradition étrangère se réinsérrera dans son pays et sa religion. Pas chez nous!
Et l'autre délinquance, moins visible mais pire en matière de corruption et gaspillage mérite la réactivation de la guillotine, seul moyen d'éradiquer les bureaucrates de strasbourg/ Bruxelles incompétents et escrocs.
On emprisonne un voleur d'auto-radio mais à plus forte raison un politicien européen qui vole le budget de la santé, de l'éducation, de la sécurité de notre pays mérite la Mort!
Pour ne prendre qu'un exemple, l'escroquerie de l'Euro, que nous devons emprunter pour rémunérer le fruit de notre travail, nous coûte environ le montant de notre dette; il n'est donc pas question de rembourser un KOPEK de celle ci mais bien de bouter hors de France ce brigandage honteux.
Alors, l'Europe mérite-t-elle autant de haine?
Je vote pour un OUI franc et massif!