Les effets de la Covid, pour graves qu’ils soient, ne justifiaient pas de pétrifier la société et l’économie. Pour la France, qui est l’un des pays les plus touchés par le virus, dans une étude publiée déjà en juillet dernier, Épidémie de Covid-19 : quel impact sur l’espérance de vie en France ?, deux chercheurs Michel Guillot, Myriam Khlat ont montré qu’ il fallait relativiser l’augmentation du nombre de décès au terme de la première vague de l’épidémie du coronavirus : « Le nombre de décès en excès en janvier-mai 2020 par rapport à 2019 sur la même période est au final inférieur à ce à quoi l’on pourrait s’attendre au vu du décompte de décès Covid-19. En effet, il y a eu environ 287 000 décès toutes causes (Covid-19 ou non) entre janvier et mai 2020, à comparer aux 270 000 décès toutes causes enregistrés sur la même période en 2019. L’excédent de décès en 2020 est donc d’environ 17 000 décès, soit 12 000 décès en moins par rapport aux 29 000 décès Covid-19 enregistrés sur la même période. Cela signifie que par rapport à 2019, il y a eu en janvier-mai 2020 un déficit de 12 000 décès relevant d’autres causes que la Covid-19 ».
De ce fait l’impact sur l’espérance de vie est restée relativement modeste, en baisse de 0,2 ans pour les hommes et de 0,1 an pour les femmes. A comparer par exemple à une baisse similaire pour les hommes en 2015 ou des baisses du même ordre pour les femmes en 2008, 2012 et 2015 du fait de variations climatiques ou de l’intensité de certaines maladies comme la grippe.
Bien sûr, il faut attendre la suite et les conséquences de la seconde vague notamment. Mais ces chiffres soulignent néanmoins que l’affolement généralisé qui s’est emparé du gouvernement n’était peut-être pas bien fondé, même si on peut aussi penser que le confinement a préservé de nombreuses personnes du virus. Mais à dire vrai, c’est le monde entier qui a perdu sa boussole face à ce que très vite on a qualifié de pandémie.
La dictature hygiéniste
Quelles raisons, en effet, ont-elles conduit le monde entier, ou presque, à sombrer sans mesure dans la dictature hygiéniste ? Certes, les individus qui ont abandonné trop souvent toute raison de croire et d’espérer se réfugient volontiers dans l’obsession de leur corps dont ils se font un petit dieu de remplacement. De leur côté, les gouvernements dépourvus d’idéal, inquiets de leurs responsabilités et convaincus que l’Etat est leur salut ont trouvé là une opportunité unique de renforcer leur emprise sur la société. C’est ainsi que cette année, la part des dépenses publique représentera près des deux tiers du PIB !
Mais cette panique face à la maladie conduisant à empêcher les gens de vivre pour qu’ils meurent guéris n’aurait pas eu cette ampleur si elle n’avait pas été préparée de longue date par le matraquage des écolos et autres néo-marxistes en faveur respectivement de la décroissance et de l’égalité par le bas. Les uns et les autres pensent que le monde sera meilleur s’il régresse et que la société sera plus juste si elle est toute entière collectivisée. Le coronavirus leur permet de mettre en œuvre leurs idées folles, pour le plus grand malheur de l’humanité.
Le monde de la pénurie
Ils voulaient la décroissance et la pauvreté pour tous ; ils vont l’avoir. Et le chaos en sus. Depuis début novembre, ne doivent plus figurer dans les rayons des grandes surfaces les produits culturels (livres, CD, DVD, jeux vidéo), les fleurs, la décoration, la bijouterie, les vêtements et chaussures, les articles de sport, le gros électroménager, les jouets… Les petits magasins qui proposent ces articles sont fermés. Les Français sont privés de ce qui agrémente leur vie. Les femmes ne peuvent plus s’acheter de collants, les enfants ne peuvent plus avoir de jouets, la lecture est bannie comme dans 1984 d’Orwell. Et comme dans Le meilleur des mondes d’Huxley, les cultes sont quasiment interdits. Un aperçu de l’URSS et de la chine de Mao qui réduit les citoyens à attendre devant leur petit écran le message des grands maîtres du temple gouvernemental, gardiens des âmes sanitaires.
Les esprits se délitent. Les lycéens sont rendus à un apprentissage solitaire ou abandonnés à leurs vagabondages. Les jeunes ne se voient plus aucun avenir. Ils devront payer la dette qui s’élève sans fin tandis que le chômage augmente à même proportion que la croissance se détériore. Deux-tiers des patrons de l’hôtellerie-restauration craignent que leur établissement ne soit condamné à fermer à cause de ce deuxième confinement. Beaucoup d’autres petits commerces aussi mourront tandis que le gouvernement en guerre contre les GAFA, et inconséquent, leur laisse le monopole de la distribution en même temps qu’il les taxe et les met à l’amende.
La société y perd ses repères tandis qu’il devient de plus en plus difficile de travailler. La rigueur, l’exigence, l’enthousisasme qui font le succès des entreprises en pâtissent. Il devient presque impossible de joindre les administrations qui profitent du virus pour se déclarer surchargées. Le régime social des Indépendants (RSI) était un cauchemar organisé par l’Etat qui leur offre désormais les affres de la Sécu, ce monstre étatique déguisé du joli nom d’AMELI. Sous le contrôle public des prix et des normes par une Agence du médicament, les pénuries de médicament deviennent de plus en plus nombreuses. Selon l’UFC-Que choisir ?, il y en aurait eu 1 200 en 2019 et il devrait y en avoir le double en 2020. EDF pour sa part nous prévient que nous pourrions connaître des coupures quotidiennes d’électricité cet hiver. C’est bien la pénurie causée par l’abandon du marché au profit de la centralisation par des entreprises ou agences publiques.
La dictature hygiénique aura des effets délétères de long terme si nous ne savons pas y mettre fins sans tarder et réduire l’emprise de l’Etat qui tue à petit feu non seulement les ressorts économiques de notre société, mais qui aussi corrompt les mentalités et dévitalise les esprits.
4 commentaires
L’ENA est le virus
L’ENA est le virus
Un État aux abonnés absents est-il plus efficace qu'un État interventionniste ?
Une épidémie de gravité comparable à l'épisode actuel avait frappé la France il y a quelques décennies.
À l'époque, la puissance publique n'avait pas, semble-t-il, décrété de mobilisation.
Une étude d'impact comparative (mortalité/économie) serait intéressante. On pourrait, éventuellement, apprendre qu'un État inactif a de meilleurs résultats qu'un État hyperactif.
Je mettrais bien une petite pièce sur l'État inactif.
le monde occidental
excellent article
mais "Quelles raisons, en effet, ont-elles conduit le monde entier, ou presque, à sombrer sans mesure dans la dictature hygiéniste ? " il faut dire monde occidental. Le 'coup d'état sanitaire' bien sûr et c'est un point primordial n'est pas propre à la France,
Quant au décès, ce site qui semble être sérieux, montre que de nombreuses pays européens n'ont eu aucun surmortalité!
https://www.euromomo.eu/graphs-and-maps
et bien que la notion de covid19 est vaseuse, ce site que je regarde avec réserve donne la situation mondiale.
https://www.worldometers.info/coronavirus/#countries
le monde occidental
excellent article
mais "Quelles raisons, en effet, ont-elles conduit le monde entier, ou presque, à sombrer sans mesure dans la dictature hygiéniste ? " il faut dire monde occidental.Le 'coup d'état sanitaire' bien sûr et c'est un point primordial n'est pas propre à la France,
Quant au décès, ce site qui semble être sérieux, montre que de nombreuses pays européens n'ont eu aucun surmortalité!
https://www.euromomo.eu/graphs-and-maps
et bien que la notion de covid19 est vaseuse, ce site que je regarde avec réserve donne la situation mondiale.
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