Il flotte dans l’air de comme un air de « socialisme tropical ». Celui de la grande époque, des années 70, quand la gauche française s’extasiait sur des régimes latino-américains, aux geôles remplies d’opposants, mais tellement exotiques et sympathiques ! Car comme d’habitude, les mêmes causes produisent les mêmes effets : persuadées d’être exclusivement porteuses du « bien commun » et ne s’encombrant donc pas d’une once de doute ou d’esprit critique, les équipes municipales foncent tête baissée dans une politique qui tue les classes moyennes et alimente la paupérisation.
Trop riches pour trouver grâce aux yeux des bonnes âmes « progressistes », mais pas assez pour vivre à leurs côtés, les classes moyennes désertent en effet la capitale. En août dernier, 84 % des cadres parisiens déclaraient dans un sondage vouloir quitter Paris. Un chiffre élevé, mais qui était déjà le même en 2018, avant le confinement, les grèves à répétition et les défilés hebdomadaires de gilets jaunes. C’est donc bien la politique municipale qui est en jeu.
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
La contamination du président Trump, son hospitalisation, la manière scandaleusement partiale dont les médias, pour la plupart, couvrent l’actualité des Etats-Unis, ont occulté quelques nouvelles économiques importantes. D’abord, les chiffres de l’emploi. L’économie américaine a créé 877 000 emplois nouveaux (en septembre) et le taux de chômage a baissé de 8.4 % à 7.9 % (fin septembre) ce qui constitue une assez forte réduction dans le contexte de l’ouverture (après confinement) de plusieurs Etats. On le voit dans les différences de taux de chômage qui vont du simple au double : Phoenix (5,9%) et Dallas (6,3%) contre Los Angeles (15%), New York City (13 %) ou Chicago (11,7%). Le taux de chômage a baissé dans 41 Etats et les salaires ont augmenté dans 40. A souligner aussi le rebond impressionnant de l’indice de confiance des consommateurs, un record depuis 17 ans !
Joe Biden et les Démocrates veulent dépenser 2000 milliards de dollars en faveur des énergies renouvelables. Le pays devra passer aux «énergies vertes» d’ici 2035, selon leur programme. Objectif que de nombreux spécialistes considèrent comme utopique mais aussi terriblement destructeur d’emplois car les énergies fossiles fournissent du travail à environ 5 millions de personnes aux Etats-Unis et les projections de créations d’emplois dans les renouvelables ne sont pas encore vraiment très fiables.
Les vrais coupables de la «collusion avec la Russie» et les «affaires» louches du fils Biden
Le rapport du Sénat américain qui vient d’être rendu public dévoile que la société gazière ukrainienne Burisma a embauché Hunter Biden en tant que «consultant», en mai 2014, quelques semaines seulement après que le vice-président Joe Biden eut pris l’initiative d’aider l’Ukraine à lutter contre la corruption (sic). Dans l’affaire de la « collusion avec la Russie » qui mettait en cause le président Trump, des documents du FBI déclassifiés confirment qu’il y a bien eu un montage mis au point par des anciens du FBI avec la bénédiction et l’argent des Démocrates. Les (vrais) coupables seront-ils punis un jour ?
Les actifs des fonds de pension : 22 Mds de dollars en France sur un total mondial de 32 000 Mds !
Pendant que le brouillard devient de plus en plus épais autour de la réforme des retraites d’Emmanuel Macron (sera-t-elle faite ? sous quelle forme ?), la capitalisation et les fonds de pension continuent leur développement dans plusieurs pays. Mais pas en France. Selon le dernier rapport de l’OCDE, les actifs des fonds de pension ont atteint en 2019 environ 32 000 milliards de dollars dans le monde. Les États-Unis affichaient le plus grand montant fin 2019 (18 800 Mds dollars), suivis par le Royaume-Uni (3 600 Mds dollars), l’Australie (1 800 Mds), les Pays-Bas (1 700 Mds), le Canada (1 500 Mds), le Japon (1 400 Mds) et la Suisse (1 000 Mds).
Trump, le « président des riches » qui a enrichi les minorités, les pauvres et les classes moyennes
Les données que vient de publier le Census Bureau, organisme statistique américain, sont absolument impressionnantes. Fin 2019, le revenu médian des ménages a augmenté de 4.379 dollars pour atteindre 68.700 dollars, en hausse de 6.8 % par rapport à l’année 2018. Après inflation, ces revenus ont atteint leur plus haut niveau depuis 1967. Cette augmentation du revenu médian est presque 50 % plus élevée que celle durant la présidence d’Obama et elle a profité surtout aux minorités. Grâce à la politique économique de Trump, plus de 4 millions de personnes sont sorties de la pauvreté qui chute à son niveau de 1959 principalement pour les Noirs dont le taux de pauvreté n’a jamais été aussi bas.
L’étude de l’IREF consacrée à la souveraineté numérique est présentée dans Les Echos (18 septembre). Lire.
Les politiques français cesseront-ils un jour de se mêler de ce qui ne les regarde pas ? Un épisode de plus dans la saga de l’Etat Français omniprésent et omnipotent… Lorsque Veolia a affirmé vouloir prendre le contrôle de son rival Suez, le Premier ministre, Jean Castex, a tout de suite soutenu cette initiative car elle «ferait sens» concernant la «pérennité de l’emploi» et la «logique industrielle». M. Castex est un énarque, il croit que les unions d’entreprises sont toujours nécessaires et forcément utiles. Il ne peut pas penser au consommateur, il réagit en politique qui croit «sauver des emplois». D’abord, ce n’est probablement pas le cas ici. Suez est le leader mondial de la distribution d’eau, avec 145 millions d’habitants desservis. C’est une société qui s’est beaucoup modernisée depuis plusieurs années et qui innove beaucoup (Smart City, exploitation des données des réseaux d’eau, …). Elle est présente dans 80 pays.
Le rapport de la Cour des comptes sur la fraude sociale rendu public le 8 septembre dernier a provoqué une avalanche de réactions, la très grande majorité dénonçant les sommes en jeu et les fraudes. Par exemple – les plus souvent cités – un membre de Daesh qui aurait largement profité des aides sociales françaises. Mais ce n’est pas ce qu’il faut surtout retenir de ce rapport. Car la somme donnée par les magistrats de la Cour est «modeste» : de 6.8 à 8.4 milliards d’euros de fraudes en 2019. Cela représente à peine un peu plus de 1 % du total des prestations sociales. Non, ce qui est plus grave, c’est que la Cour reconnaît «l’absence d’estimation du montant des fraudes pour la plupart des prestations», les contrôles étant insuffisants, incomplets et effectués a posteriori.
Prix Nobel de la Paix: «Les succès diplomatiques de Trump sont en général sous-estimés»
Trump est la cible et l’obsession de la très grande majorité des médias ainsi que d’une grande partie des «spécialistes» des États-Unis. On imagine le choc qu’ils ont reçu en apprenant la proposition, pour le prix Nobel de la paix, de celui qui accumule tous les défauts possibles! Cette proposition émane d’un membre du Parlement norvégien, Christian Tybring-Gjedde, qui a invoqué l’accord de paix – historique, il est vrai – entre Israël et les Émirats arabes Unis. Cet accord a été signé le 15 août à la Maison Blanche et il laisse espérer de prochaines ouvertures entre Israël et d’autres pays de la région, comme l’Arabie saoudite et le Bahreïn. Il faut préciser que ce membre du Parlement norvégien et l’un de ses confrères avaient déjà suggéré le nom de Trump en 2018 lors de pourparlers entre les États-Unis et la Corée du Nord.