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Quand la presse française ne comprend rien aux Etats-Unis sur la question de l’avortement

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Le vote d’une loi au Texas qui permet de poursuivre toute personne prenant part à un processus d’avortement au-delà de six semaines de grossesse a été largement dénoncé dans la presse. La question de l’avortement tend à rendre hystérique la plupart des journalistes français qui semblent méconnaître la règle démocratique. Les électeurs texans considèrent que la vie d’un enfant est plus importante que le choix de la mère de s’en séparer et ont voté pour un gouverneur républicain et une chambre à majorité républicaine qui défendent cette idée. La France a fait un choix différent, mais nous devrions respecter les convictions religieuses et politiques des électeurs du Texas.

Plus surprenant encore, la couverture médiatique de la décision de la Cour Suprême. En effet, celle-ci a été saisie d’une procédure similaire au référé liberté en France. Elle a statué, qu’en l’état, elle ne pouvait pas suspendre le texte de loi, rédigé par les députés texans de façon à éviter la censure de la Cour. Pour autant, plusieurs juridictions texanes ont bloqué l’application du texte, les recours seront nombreux et remonteront jusqu’à la Cour suprême qui pourra alors juger de sa constitutionnalité. Les différents juges suprêmes ont d’ores et déjà annoncé que cette loi pourrait être contraire à la Constitution mais qu’ils ne pourraient être amenés à se prononcer sur la question qu’au travers d’une procédure judiciaire classique et non par la voie d’un référé.

Par ailleurs, les journalistes français, lorsqu’ils attaquent la Cour suprême, oublient que la question de l’avortement n’est pas juridique mais politique. Les démocrates, fervents défenseurs de l’avortement, ont, par le passé, manqué de courage pour voter une loi fédérale qui en légaliserait la pratique. Joe Biden, qui a dénoncé « une insulte à l’Etat de droit », fait partie de ces Démocrates qui ont toujours renoncé à faire voter une loi sur la question. Un sujet aussi complexe impliquerait un peu plus de nuance de la part des journaux français.

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3 commentaires

Laurent 9 septembre 2021 - 4:18

Quand la presse française ne comprend rien aux Etats-Unis sur la question de l’avortement
Quel est aujourd’hui le domaine de prédilection de la nouvelle presse Française à part le gauchisme extrême ?

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abacule 9 septembre 2021 - 7:27

Quand la presse française ne comprend rien aux Etats-Unis sur la question de l’avortement
Vous dites que l’avortement est politique. Non d’abord biologique. La vie commence quand ? quand le cœur bat ou que le cerveau fonctionne ? Je ne parle même pas de conscience. Politique au sens culturel sans doute mais si chacun est maître de sa vie, le consentement a la base de toute démocratie, le consentement a donner la vie me semble devoir être respecté. Cela est valable du côté de la femme mais aussi de l’homme. Le progrès me semble t-il repose sur la possibilité de contrôler sa vie, sa sexualité. Donner la vie doit être un choix volontaire et non imposé par le hasard. Au surplus, l’écologie étant à la mode, plus on est nombreux sur la planète, plus les ressources alimentaires sont nécessaires. De même, c’est certes politiques quand certaines communautés se multiplient, avec leur culture, pour dominer le monde avec leur culture. Ce choix personnel reposant sur une volonté d’expansion culturelle. Le sujet est complexe mais toutes les idées ou cultures ne se valent pas. La propagation de cultures que l’on juge négative, sans valeur économique par exemple, ne doivent pas être développées.

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BJ 11 septembre 2021 - 8:27

Quand la presse française ne comprend rien aux Etats-Unis sur la question de l’avortement
Pour abacule: « Donner la vie doit être un choix volontaire et non imposé par le hasard. »
A moins de s’appeller DSK, on a rarement de rapport sexuel de manière involontaire en sortant de la douche. Il n’y a donc pas de hasard, mais des circonstances que l’on crée ou pas.
Après, Madame ne peut pas tomber enceinte à tout moment de son cycle, il n’y a donc a nouveau pas de hasard.
Effectivement, le hasard peut faire que malgré toutes les tentatives on puisse ne pas avoir d’enfant. Mais dans l’autre sens, il suffit de pas grand chose pour ne pas être enceinte.
Tomber enceinte résulte donc, à part en cas de viol, de la conséquence de choix et non du seul fait du hasard. A notre époque on devrait être capable d’éduquer les gens à assumer les conséquences de leur choix plutôt que de les déresponsabiliser.

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