La ministre de l’Agriculture Annie Genevard, Pas-de-Calais, a de nouveau estimé que les pesticides autorisés en Europe devraient l’être « également en France », afin d’assurer la « pérennité » de filières agricoles françaises et réduire une concurrence déloyale au sein de l’Union. Selon elle, on ne peut pas considérer que les 26 autres Etats de l’Union européennes qui accordent des autorisations de traitement phytosanitaire le font au mépris de la santé de leur population ». « Donc pourquoi est-ce que nous, nous avons des surtranspositions, c’est la question ». Elle parle d’or, mais on pourrait faire valoir qu’en tant que ministre il suffirait d’un coup de fil de sa part à sa haute administration pour que cessent instantanément certaines transpositions, du moins celles qui sont prises discrétionnairement par la haute administration sans passer par une loi.
L’alliance majoritaire FNSEA-JA ainsi que de la Coordination rurale défendent notamment le retour de l’acétamipride, réclamé par les producteurs de noisettes, dont la production a été divisée par trois en quelques années en France, et de betteraves à sucre. Jugé nocif pour les pollinisateurs, ce pesticide est interdit en France, mais utilisé dans d’autres pays de l’Union européenne, notamment en Allemagne.