Nous venons d’apprendre que le député Aurélien Taché, membre du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, ne soutiendrait pas la tête de liste de son parti aux élections européennes, mais celle de LFI et ce, du fait de son attachement à l’« unité » de la gauche.
Il semble que cette unité ait quelque peu du plomb dans l’aile puisque la direction de EELV n’a guère apprécié la plaisanterie et qu’elle a logiquement suspendu Aurélien Taché… désormais rattaché à LFI ! D’aucuns voient dans ce changement du pur opportunisme dans la perspective des élections municipales ; le député, lui, a fait valoir la constance dans les idées qu’il défendait, quel que soit son groupe d’appartenance, tout en marquant son allégeance à Jean-Luc Mélenchon.
On pourrait croire la nouvelle insignifiante, mais elle nous semble révélatrice des mœurs politiques françaises et de l’état de ce qu’on appelle la gauche.
Rappelons d’abord que Aurélien Taché est un homme politique professionnel élu à seulement 33 ans comme député. Son parcours a été classique au départ : venu du syndicat socialiste étudiant Unef, il s’est inscrit au PS. Mais c’est sous la bannière présidentielle LREM qu’il a été élu député, avant de changer deux fois de groupe parlementaire, EELV puis LFI. A ce rythme, peut-être terminera-t-il sa carrière au PCF ?
Ce qu’il faut retenir, c’est que l’on peut indifféremment appartenir en France au parti socialiste, au parti écologiste ou à l’extrême gauche. A ceux qui douteraient de la radicalité des Verts et de la justesse de leur surnom de verts-rouges, une réponse est clairement donnée.
4 commentaires
Taché fait comme Melenchon .Il change de parti pour assurer sa survie et surtout un salaire !!!! Que voulez vous qu’il fasse à part de la politique : c’est encore un écolo qui n’a jamais manié une bêche ni replanté un poireau .
Est-ce une forme de dénonciation ? La liberté individuelle c’est aussi de coller aux instances (politiques, syndicales, associations et autres organismes) qui correspondent aux expériences, situations nouvelles qui au demeurant varient dans le temps. Toutefois il y a aussi moins de rigueur morale chez certains arrivistes qui cherchent à se placer. Mais celà se voit partout, politique/professionnel par égo…
Et qu’en avons-nous à secouer ?
une girouette de plus…
Christian B.
Le code de déontologie des élus devrait comprendre un chapitre sur la moralité et la tromperie dont la conclusion pourrait être celle-ci :
Toute personne qui a été élue sur une liste d’un parti politique et qui en cours de son mandat change de parti, est immédiatement considérée comme démissionnaire, immédiatement radié de son poste, et perd immédiatement tous les avantages associés.
Les électeurs sont appelés à voter dans les 2 mois suivants.