Dans la quasi-totalité des médias, la sécheresse actuelle est source d’articles et de reportages alarmants laissant penser que l’été qui arrive sera catastrophique. Les images des feux de forêts dans les Pyrénées-Orientales et en Espagne ne laissent rien présager de bon en apparence. Un signe du réchauffement climatique anthropique, insistent là aussi journalistes et militants écologistes. Pourtant, si la sécheresse est bien réelle et préoccupante dans certains territoires, la situation n’est pas égale selon les régions.
En effet, début mai, le Bureau de recherches géologiques et minières (Brgm) a publié une carte (voir ci-dessous) de l’état des nappes phréatiques au 1er mai. Ainsi, si le niveau des nappes phréatiques de régions comme le Sud-est, le sud de l’Alsace ou encore le Val de Saône est très bas, celui d’une grande partie de la France oscille entre « modérément bas » et « autour de la moyenne ». Si 68% des niveaux des nappes restent « sous les normales mensuelles en avril », il n’en demeure pas moins que la Bretagne, la Loire-Atlantique et une bonne partie de la Vendée enregistrent un niveau élevé. Le 11 mai, BFMTV expliquait que les nappes phréatiques en Vendée débordaient ! Selon le rapport du Brgm, « sur les deux-tiers nord du territoire, la situation s’améliore considérablement sur les nappes les plus réactives et notamment sur les nappes du Massif armoricain et de la région Grand-Est. » Lorsque l’on considère la période allant du 1er mai 2022 au 1er mai 2023, on s’aperçoit que la situation s’est dégradée par endroits, mais qu’elle s’est aussi améliorée ailleurs.
La situation des nappes et de la sécheresse est donc très hétérogène en France. Il faut donc laisser la panique climatique de côté et se concentrer sur les solutions pour faire face à ce problème. Entre les réserves d’eau, les OGM résistants à la sécheresse, la recherche dans les biotechnologies végétales, la réutilisation des eaux usées traitées ou encore la lutte contre les fuites sur le réseau d’eau potable, les solutions sont nombreuses pour que la France s’adapte.
2 commentaires
Voilà une carte qui serait la bienvenue dans les journaux télévisés ! Mais au lieu de cela ils préfèrent stresser le bon peuple avec « l’urgence climatique » et reprendre sans discernement les « prédictions » du sinistre de l’environnement Béchu (oui, oui c’est son nom) selon lequel le réchauffement « POURRAIT atteindre 4°C à la fin du siècle ». On est mal, patron, on est mal…
Très intéressant, Merci.
Partant de la carte présentée pour visualiser le niveau des nappes, j’ai essayé de tracer les relations existant entre plusieurs sites (BRGM et autres) et plusieurs outils (banque ADES et autres.
Il ne m’a pas été possible de retrouver tant le « point origine » que les relations entre tous les outils, sites qui directement ou non ont permis d’établir la carte présentée (BRGM).
Par ailleurs les niveaux des nappes sont exprimés avec des « variables floues » (ensembles de données floues …) que seules les Spécialistes peuvent comprendre et qui – pour qu’elles soient significatives, reproductibles, …) demandent de disposer de statistiques nombreuses, sur des périodes importantes (en durées de temps), faute de quoi est-ce que ces « niveaux de nappes » sont ou seraient significatives, particulièrement en matière de prévisions ?