Dans le cadre d’une commission mixte paritaire (CMP), députés et sénateurs se sont accordés sur une proposition de loi qui encadre les relations commerciales entre les enseignes de supermarché et leurs fournisseurs. Alors que l’inflation frappe les ménages à hauteur de 7,3 % en février, les supermarchés n’auront plus le droit de proposer de rabais supérieurs à 34 % sur les produits d’hygiène.
La raison ? Le texte serait un compromis pour satisfaire le lobbying de centaines de petites et moyennes entreprises (PME) qui s’estiment lésées par les mesures anti-inflation de leurs concurrents. Ces entreprises, dont la capacité d’innovation ne serait “plus à démontrer” si l’on en croit le site du Sénat, imposent pourtant des politiques protectionnistes au détriment des consommateurs. Pendant ce temps, les supermarchés continuent de recevoir des injonctions contradictoires de la part de Bercy : l’opération trimestre anti-inflation prévoit des prix les plus bas possibles sur les produits alimentaires et non-alimentaires, alors même que les « promos choc » qui en découlent sont considérées comme étant “destructrices de valeur”.
Qu’on ne s’y trompe pas : à l’instar de la loi Egalim de 2018 qui plafonne les opérations promotionnelles sur les denrées alimentaires, cette nouvelle loi sur les relations commerciales ne vise pas tant à préserver le pouvoir d’achat qu’à ménager des intérêts particuliers dans une perspective électoraliste. Elle illustre le réflexe nocif, typiquement français, qui consiste à légiférer au moindre conflit entre plusieurs acteurs économiques. À long terme, il ne faudra plus s’étonner si les grandes surfaces comme Carrefour, Intermarché ou encore Leclerc décident de s’implanter à l’étranger pour bénéficier de cadres juridiques plus favorables au libre-échange et à la concurrence.
7 commentaires
Mais de quoi se mêlent-t-ils, est-ce le rôle du Parlement de fixer le prix des carottes ??? L’autoritarisme ne gagne pas que le président…
Plus c’est cher plus l’état encaisse de la TVA il faut sortir des grandes écoles pour comprendre. L’état n’a aucun intérêt à faire baisser les prix tout au contraire.
Merci Élodie, une fois de plus, l’état n’a pas à s’immiscer dans les négociations du secteur privé qui doit rester libre de d’agir. L’on commence à en avoir par dessus la tête de cette commission mixte paritaire qu’il faudrait interdire et de toutes ces commissions qui ne font que paralyser la France et le secteur privé qui fait pourtant vivre tous ces crétins de fonctionnaires inutiles !
Parfaite illustration du en même temps de la macronie.
Quand l’état de mêle de ce qui ne le regarde pas, on vit ce que cela donne !
Comment ne pas voir que les individus qui ont voté un tel texte ne font jamais les courses ? Certes leurs rémunérations leur permettent sûrement de ne pas s’abaisser à mégoter sur les prix, il est même permis de penser que seule la fumée sort de leurs poches…
Bonjour, mais que vient faire l’état dans les politiques commerciales des entreprises ! Ce qu’il reste de ce gouvernement en lambeau n’a pas d’autre sujet à traiter ? Il me semble qu’il y a du pain sur la planche. Cette Macronie à 80 km/h, malus à 50 000 € , ZFE et déclin énergétique est insupportable, vite dehors. Merci. Bien à vous