Le serpent se mord la queue : pour tenir sa promesse concernant la hausse des prix de l’électricité, le gouvernement souhaite contraindre EDF à augmenter de 20 % la quantité d’électricité vendue à prix réduit à ses concurrents dans le cadre de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique). De quoi contrarier l’organisme, qui demande donc 8,34 milliards d’euros pour compenser les pertes prévues. L’électricité moins chère se payera sur les prochains impôts, et le contribuable n’en sera pas forcément prévenu.
D’un certain côté, la détresse d’EDF peut se comprendre : cette obligation de vendre à ses concurrents son électricité à prix cassé, est synonyme de pertes financières. Comme cette obligation est due à la réglementation nationale, et que l’État est son principal actionnaire, il est logique que ce dernier paye les pertes, le problème étant que lorsque l’Etat paye quelque chose, c’est lecontribuable qui met la main à la poche.
La solution la plus valable est plus complexe, donc plus audacieuse, qu’un nouvel apport d’argent public. Si EDF veut (re)devenir un fleuron bénéficiaire français, elle doit accepter que la production d’électricité soit ouverte à la concurrence, et surtout abandonner son statut semi-public. Cela lui donnerait une meilleure flexibilité sur ses coûts, sur la gestion de ses ressources humaines et sur ses tarifs. Bien sûr, cela implique de renoncer aux subventions confortables qui lui permettent de garantir, entre autres, les privilèges multiples de ses agents. Cela implique aussi que, si l’entreprise est mal gérée, elle risque de disparaître. Telle est la loi du privé, qui a le mérite de proposer au client les meilleurs services au meilleur prix, sans pour autant assommer le contribuable de dépenses publiques qui ne sont pas toujours justifiées.
4 commentaires
Comme chaque année depuis des lustres mais tout ceux qui y travaillent conservent leurs avantages hors du commun et pour le nucléaire c’est pire encore. Quand les gens ne travaillent plus il faut du fric. Aucune entreprise vraiment privée ne pourrait se permettre d’avoir une telle organisation.
La solution, avant tout, c’est le retour au fonctionnement des années 60-70. Les politiques depuis l’ère Miterrandienne ne cessent de souiller, brader notre pays et sont les seuls responsables, pas EDF. Cet appel à la privatisation est encore une folie. Nous n’avons plus de fonds pour que cette privatisation reste Française. Cela n’a t il pas suffit avec des affaires comme Alstom et bien d’autres ? Les capitaux étrangers nous dépouillent de tout au jour le jour et personne ne réagit. L’énergie est vitale pour un pays et laisser ça aux étrangers est mortifère ( l’Allemagne nous le montre aujourd’hui). Le libéralisme : oui; souverain : oui, mais à condition de bien le définir et d’interdire toute adaptation politicienne ultérieure par des prêcheurs baveux qui ne produisent aucune richesse.
Privatiser l’EDF? Et pourquoi pas notre armée, notre capacité nucléaire? Pour quelques sous immédiats notre très cher et incapable Président est capable de tout.
A-t-il respecté ses promesses de 2017? Remarquez, cette fois-ci il n’a même pas de programme. Peut-être fait-il sien l’adage “les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent”et donc, à quoi bon un programme?des prévisions? On improvisera.
Nos gouvernants ont réussi une fois de plus à provoquer la faillite d’EDF ! L’état reprends l’entreprise avec 5 milliards de perte ! une nouvelle réussite à la française !!
Plus cons, c’est impossible.
Devinez qui va payer ??