La semaine dernière, la Cour des comptes a publié un rapport, passé inaperçu, s’interrogeant sur le développement de Mayotte, devenue un département français en 2011. Avec une population de 289 000 habitants qui devrait atteindre entre 440 et 760 000 individus en 2060, en croissance annuelle de 4 %, le petit archipel demeure largement sous-développé.
La délinquance, l’immigration, l’insécurité et le faible niveau d’éducation (50% de la population ne parle pas français) demeurent les principales préoccupations des Mahorais. Même si des moyens supplémentaires ont été débloqués pour la lutte contre l’immigration clandestine, le droit du sol, véritable pompe aspirante pour les Comoriens, n’a jamais été supprimé (une idée pourtant suggérée par François Baroin, alors ministre de l’Outre-mer, en 2005).
Le plan pour l’avenir de Mayotte, d’un montant de 1,3 Mds€, mis en œuvre en 2018, a permis de créer des services publics classiques comme un rectorat ou une agence régionale de santé, mais n’a pas réussi à faire décoller le développement économique de l’île ni même de réaliser un simple cadastre. Au reste, cette situation n’est pas propre à Mayotte, l’ensemble des territoires ultramarins demeurant un gouffre financier pour l’Etat.
Prés de la moitié des habitants de Mayotte sont d’origine étrangère et, devant l’impossibilité de développer des spécialisations productives, le département demeure largement sous perfusion de l’Etat. Sans que cela ait de réels effets car, comme le dit le rapport, « les services de l’État et du département ne parviennent pas à apporter les solutions attendues par les Mahorais sur les plans sociaux, économiques et sociétaux ».
La situation, qui risque fort de s’aggraver, marque l’échec de la stratégie de départementalisation. Est-il vraiment opportun d’aller vers davantage d’autonomie ,
Â
1 commenter
Tiens, on vient justement de parler de « LR ». Encore merci à eux pour ce qu’ils ont fait à la France. Qu’ils disparaissent à tout jamais.