Les incertaines conséquences de l’inégalité
Lecture critique du World Inequality Report 2018
Thomas Piketty
On le croyait retiré quelque part, plein de regrets, culpabilisant après avoir truqué ses statistiques. Eh bien non, Thomas Pikett revient comme si de rien n’était. Dans une longue interview accordée au magazine Challenges (14 décembre), il reprend sa charge contre les riches, à l’occasion de la publication d’un nouveau rapport sur les inégalités dans le monde. « La captation de la croissance par les plus riches est inquiétante », soutient-il péremptoirement sans se soucier des éventuelles critiques qui pourraient lui être adressées. Il sait que les journalistes n’en feront pas et pour ce qui est des autres, il a pris l’habitude de ne pas y répondre.
Un article scientifique paru le 13 octobre dans la revue Social Science History (Cambridge University Press) confirme les analyses publiées par l’IREF en 2014 lors de la sortie en librairies de l’ouvrage de Thomas Piketty, Le Capital au XXIe siècle.
Notre ouvrage Anti-Piketty est sorti aussi dans les librairies américaines. Un beau succès pour l’IREF et une excellente occasion de faire connaître les tromperies de Thomas Piketty de l’autre côté de l’Atlantique.
Pour Lénine le communisme devait être le « stade suprême du socialisme », une société « multilatéralement développée » dans laquelle tous les gens seraient parfaitement égaux. Il avait même envisagé à un moment donné le même revenu pour tous, solution idéale pour niveler parfaitement la société et la soumettre à l’Etat et au Parti. Certains, en France, sont en train de suivre les préceptes léninistes.
En avril 2014, l’IREF publiait une Etude intitulée « Richesse et croissance. Les tromperies statistiques de Thomas Piketty » en montrant, chiffres et statistiques à l’appui que la théorie de Piketty sur une croissance sans fin des patrimoines ne résiste pas à l’analyse des faits et que, contrairement à ce qu’il soutient, en moyenne, le rendement nominal du patrimoine net des ménages ne peut pas être supérieur au taux de croissance économique. En juin 2015, on publiait aussi un ouvrage collectif intitulé « Anti-Piketty » rassemblant les principales critiques à l’égard des thèses de Piketty.
77 % des riches proviennent des classes moyennes ou pauvres
Une nouvelle enquête sur les riches a été réalisée aux Etats-Unis par le groupe U.S. Trust auprès de 700 individus avec au minimum 3 millions de dollars d’actifs. Les résultats…
Le sujet des inégalités ne serait-il plus tabou ? Commencerait-on à s’intéresser à d’autres recherches que celles de Piketty ? C’est en effet le cas dans d’autres pays et moins en France. Mais l’IREF veille et ne cesse de montrer les impostures du gourou de l’égalitarisme.
“Les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres”, ne cessent de clamer les gauchistes et autres adeptes de plus d’Etat et plus de redistribution comme M. Piketty. L’exemple parfait serait, bien entendu, l’Amérique avec ses inégalités terribles.
Curieusement, Thomas Piketty a semblé inattaquable en France dans les mois suivant la publication de son ouvrage Le capital au XXIème siècle. Comme si tout ce qui touche à l’égalité n’avait pas le droit d’être discuté. Il a fallu que Piketty aille rencontrer la gloire aux Etats-Unis pour que le monde scientifique américain, plus ouvert et plus éclectique que le nôtre peut-être, s’émeuve de ce succès d’un ouvrage très trompeur. Et la presse d’outre atlantique, elle-même plus diversifiée et peut-être plus libre, s’en est rapidement fait l’écho. Piketty a ainsi trouvé le front de ses critiques là où il avait cru pouvoir triompher. Car la réalité est que son ouvrage, plus encore que les précédents, n’est qu’un parangon d’idéologie, une forme renouvelée du matérialisme scientifique de Marx et ses épigones, dont le caractère scientifique relève de la prétention assénée.