Grâce à l’AME, revoilà l’immigration ! Les débats sur ce thème sont inépuisables et ont d’ailleurs connu plusieurs mutations ces trente dernières années. Dans les années 1990, le sujet était évité par la majorité des partis politiques pour « ne pas faire le jeu du Front national », expression culpabilisante lancée par les moralisateurs de gauche et les grands médias. Ensuite, avec l’aggravation des problèmes dans les banlieues et les vagues d’immigrés, tout le monde a commencé à se prononcer, à commenter et à proposer des solutions. La droite, en grande majorité, est aujourd’hui décomplexée, la gauche aussi mais un peu embarrassée quand même, car elle continue à nier les réalités, tandis que la droite extrême veut tout contrôler et tout interdire. Les positions et solutions s’avèrent de part et d’autre peu réalistes pour un pays européen historiquement et culturellement ouvert aux autres. Il serait plus efficace de garder l’esprit lucide.
Libéralisme
Cet été, l’ALEPS a organisé son université d’été à Aix et ce fut une réussite. Jacques Garello en a été le chef d’orchestre et nous en fait un compte rendu.
Un franc succès, ce n’était pourtant pas évident au départ. Deux leçons à tirer : le libéralisme est en marche, les libéraux doivent briser le mur du silence.
Qui n’a pas ricané, quand le Wall Street Journal a révélé que le président Trump souhaitait acheter le Groenland ? Encore une fois, l’ignorance, les partis pris, les idées en prêt-à-porter l’ont emporté chez beaucoup de journalistes et autres « spécialistes ». Ils auraient d’abord pu s’informer : acheter le Groenland n’est pas une « trouvaille » de Trump. La première « offre » a été faite par le secrétaire d’Etat James F. Byrnes en… 1946. L’Amérique a d’ailleurs acheté beaucoup de territoires : la Louisiane, le Texas, l’Alaska…
95 % de croyants et 90 nouvelles églises par an !
Tandis que la France tourne le dos à la religion chrétienne pour diverses raisons, dans les pays sortis du communisme elle fait son grand retour.
Dans une interview accordée au magazine Le Point (25 juillet), le ministre Bruno Le Maire affirme que « le capitalisme que nous avons connu au XXe siècle est dans une impasse ». Selon lui, « le capitalisme ne peut plus se donner comme seul objectif de générer du profit. Il doit avoir un sens politique et social. Il (le capitalisme) a conduit à la destruction des ressources naturelles, à la croissance des inégalités et à la montée des régimes autoritaires. Entre le capitalisme financier américain et le capitalisme d’Etat chinois, nous devons définir un capitalisme européen durable et responsable ».
Les transports en commun en milieu rural : libéraliser pour plus de mobilité
« Le train est l’avenir de la voiture… il faut tout miser sur le train… les lignes régionales font vivre nos territoires… ». Combien de fois avons-nous entendu cela, sortant de la bouche d’un politique ou dans les médias. La politique française des transports mise sur le ferroviaire, notamment sur les lignes à grande vitesse, avec de grands chantiers et projets. Et les élus locaux protestent avec véhémence dès qu’une ligne de TER ou une gare ferme. Pourtant, dans le monde rural, on préfère de loin la voiture, bien plus pratique que le train régional public qui est vide, en retard et coûteux pour la société, ou que le bus hors transports scolaires. Et il ne semble pas que cela soit près de changer, sauf si un gros effort était fait pour que l’offre s’adapte vraiment à la demande. Ce qui ne pourra se faire que si une libéralisation de ces secteurs pointe le bout de son nez.
L’Europe est décriée en tout. Elle est devenue trop technocratique et nous ne supportons plus qu’elle nous oblige à aseptiser nos fromages au travers de normes ridicules. Mais l’Europe a aussi des vertus qu’il faut savoir célébrer. Elle a gardé la conviction libre-échangiste des débuts de la CEE. Et elle cherche à ouvrir les marchés de tous les pays européens au monde entier. Cette semaine même où le traité CETA avec le Canada venait devant le parlement français pour ratification, de nouveaux accords de libre-échange étaient signés avec le Vietnam, puis avec le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay) pour éliminer à terme plus de 90% des droits de douane actuels avec ces pays.
La politique économique de Trump profite beaucoup plus aux travailleurs que celle d’Obama !
Il devait forcément être le « président des riches ». Une formule largement utilisée en France mais reprise fidèlement et à satiété aussi par les Démocrates américains qui s’opposent à la politique économique du président Trump. Or, presque trois ans après son élection, Trump semble devenir, selon le Wall Street Journal qui publie les données économiques les plus récentes, non pas l’élu des riches mais bien celui des … pauvres. Ce sont les indicateurs et les statistiques économiques qui le montrent. Il y a d’abord le taux de chômage à 3.7 %, le plus bas depuis 50 ans. Le Labor Department vient d’annoncer la création de 225 000 emplois en juin, largement au-dessus des prévisions, ce qui prouve qu’il n’y pas vraiment de ralentissement sur le marché de l’emploi. Les revenus ont augmenté de 3.1 % en moyenne depuis un an.
Il y a peu de temps, le ministre Bruno Le Maire voulait « refonder le capitalisme pour réduire les inégalités». Dans une interview accordée au Nouvel Economiste, la secrétaire d’Etat, Brune Poirson, affirme qu’ « il faut qu’on commence à penser le post-capitalisme ». Le très riche Nicolas Hulot s’insurge contre les « ravages du capitalisme », nous donne des leçons de morale et nous dit comment vivre. Certains écologistes comme Yves Cochet veulent « contrôler les naissances » pour…sauver la planète. D’autres, tel Jean Marc Jancovici, vont encore plus loin et proposent « que l’on ne soigne pas les personnes âgées malades pour diminuer notre empreinte CO2. » Pourquoi ne pas exterminer tout simplement une grande partie de l’humanité afin de sauver réellement la planète ? Ces écologistes pourraient donner l’exemple en se sacrifiant les premiers ! Au-delà de l’humour noir, les propositions sont plus qu’inquiétantes.
Ne manquez pas l’université d’été d’IES Europe et de l’ALEPS à Aix-en-Provence du 18 au 22 août 2019
IES Europe organise des séminaires pour les jeunes depuis maintenant 30 ans, l’occasion pour l’association de célébrer son anniversaire à Aix-en-Provence avec une université d’été en partenariat avec l’ALEPS. Ce sera bien entendu aussi les 30 ans de la chute du mur de Berlin qu’il s’agira de célébrer. Les conférenciers se pencheront donc sur les progrès et les reculs en matière de liberté depuis 30 ans.