Dans sa dernière interview de l’année 2020 publiée dans L’Express du 23 décembre, le président Macron affirme : « Nous ne sommes pas un pays qui se réforme comme les pays anglo-saxons, scandinaves ou l’Allemagne, nous sommes un pays qui se transforme. Un pays très politique, perclus de passions contraires. C’est ce que j’aime profondément en nous. Cette tension créatrice ». On retrouve dans ces paroles un brin provocatrices et non dénuées de prétention, l’ancienne antienne de la singularité française. Un cliché invoqué par la plupart des politiques incapables de réformer ce pays. Car la France n’est pas forcément différente des autres. Bien sûr, elle a ses particularités, comme chaque pays au monde mais dont aucune ne justifie l’absence des réformes accomplies ailleurs avec succès, non seulement dans les pays cités par le président mais aussi au Canada, au Chili, en Australie ou dans l’Est de l’Europe…
Libéralisme
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Lorsque Boris Johnson, Bolsonaro et Trump ont été contaminés par le Covid-19, les moqueries et les sarcasmes ont inondé les réseaux sociaux et même les médias les plus « sérieux ». Le virus ne s’en prenait-il pas à ceux qui osaient contester sa dangerosité ou s’opposaient au confinement généralisé ?
Or, voici que le même virus a contaminé aussi le président Macron, celui qui n’a eu de cesse de vanter l’importance de l’isolement, de la fermeture du pays et du confinement pour tous. Comment cela est-il possible ? Il nous a pourtant fait la leçon depuis des mois sur le port du masque, les contacts à éviter, même entre les membres d’une famille et l’obligation de respecter la « distanciation sociale ». Concernant Trump, on pourrait aussi rappeler au passage, les railleries dont il a été la cible quand il avait dit aussi qu’un vaccin anti-Covid serait prêt avant la fin de l’année…
La victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle américaine pourrait ne pas apporter autant de changements que ne l’espèrent ses partisans, surtout en ce qui concerne les relations des États-Unis avec les autres pays. En outre, le président Trump a remporté des succès importants que le président élu devrait renforcer au lieu de les saper.
Les élections de 2020 aux États-Unis nous ont laissé une situation intéressante. Une nouvelle présidence est sur le point de commencer, et les attentes à son égard dépendent du point de vue de chacun : certains sont enthousiastes, d’autres inquiets, d’autres encore pleins de ressentiment.
Le 15 novembre dernier, quinze nations asiatiques ont signé le plus grand accord commercial préférentiel de l’histoire moderne, le Partenariat régional économique global (PREG). Il couvre environ un tiers de la population et de l’économie mondiales. Il inclut la Chine et le Japon, qui ont respectivement le deuxième et le troisième plus grand produit intérieur brut (PIB) du monde.
Cela fait plusieurs mois que nous recevons régulièrement, au bureau de l’IREF, des dizaines d’exemplaires d’une revue de propagande chinoise intitulée « Dialogue Chine-France ». Son but est simple : faire de la publicité pour la Chine et en vanter les mérites, en occultant bien entendu, tout ce qui peut se passer de moins avouable dans une dictature qui reste, politiquement, de nature marxiste. Que les Chinois tentent d’approcher un think tank comme le nôtre n’est pas vraiment étonnant. Ils se disent que la proie est facile, l’argent manque en France pour des instituts qui ne reçoivent pas de subventions publiques. Et très probablement, certains ont succombé à la tentation. Plus grave est le fait que des médias importants, quotidiens, magazines… publient des pages entières de pub réalisée par les organes de propagande du Parti communiste chinois. Cette propagande est même « complétée » dans certains journaux par des articles bien orientés des correspondants, qui semblent écrits par le bureau du Parti à Pékin plutôt que par un journaliste dont le rôle est d’informer les lecteurs.
En novembre 2020 est paru, pour l’Opinion et la Fondation Concorde, un sondage IFOP sur la popularité d’un certain nombre de valeurs, dont le libéralisme, auprès des Français. Les résultats sont étonnants : ils montrent une confusion générale sur le libéralisme et une perception négative, souvent illogique, de certains éléments majeurs liés à cette philosophie, entretenue à bien des égards par les faiseurs d’opinions. Une tendance d’autant plus inquiétante que le pays traverse une crise profonde qui va être récupérée par les étatistes de tous bords.
Cioran, Ionesco ou Mircea Eliade doivent se retourner dans leurs tombes. Le roumain est revenu sur le devant de la scène en France. Mais on ne faisait ni dans la littérature, ni dans la dentelle ! Le « scandale » a eu lieu sur un terrain de football lors d’un match de qualification très important en ligue des champions, entre le PSG et un club turc. Un match suivi, très probablement, par des millions de téléspectateurs, et qui s’annonçait de belle qualité. Vers la quinzième minute, bousculade sur le banc de touche, on ne sait pas très bien pourquoi, c’est la confusion la plus totale.
A dire vrai, il n’a même pas besoin de l’offrir. Comme dans la Chine de Mao ou dans l’URSS de Staline il compte sur la dénonciation, la pression sociale, la peur. L’Etat s’invite chez nous insidieusement, dans la cuisine avec papi et mamie, pour surveiller que nous ne serons pas plus de six à table le jour de Noël et il nous suit hors de chez nous pour s’assurer que nous n’allons pas skier en dehors des frontières.
Les pays les plus libres connaissent des crises économiques moins nombreuses et moins graves
Il y a quelques semaines, en rapprochant les prévisions de l’OCDE en termes de croissance et l’indice de liberté économique (Index of economic freedom) publié chaque année par Heritage Foundation, nous affirmions que les pays qui subiront le moins fortement la crise en 2020 sont ceux qui présentent les indices de liberté économique les plus élevés (voir L’interventionnisme économique ne favorise pas la croissance du 22 septembre 2020).
Christian Bjørnskov, professeur d’économie à l’université d’Aarhus au Danemark, confirme nos propos dans une étude [[Christian Bjørnskov, « Economically free countries have fewer and less severe economic crises », Timbro Briefing Paper n°29, 11 novembre 2020.]] qu’il vient de réaliser pour notre confrère Timbro, un think tank suédois.