Les dépenses publiques s’envolent. Les déficits aussi. Les propos apaisants des ministres concernés ne sont que poudre aux yeux. Et la présentation des budgets cherche à masquer les problèmes.
dette
Anne Hidalgo, maire de Paris, est régulièrement citée pour sa catastrophique gestion de la capitale. Airy Routier et Nadia Le Brun viennent de publier un livre – « Sainte Anne ! Son vrai bilan » – aux éditions Albin Michel, dont Le Figaro Magazine s’est fait l’écho dans son édition du 7 septembre dernier. Des auteurs qui avaient déjà publié « Notre-Drame de Paris » en 2017.
Nos lecteurs se souviennent sans doute de notre article sur les faux en prévision publique, que nous avions justement dénoncés dans ces colonnes voici quelques mois. Dans la même veine, nous leur proposons aujourd’hui ce billet original sur “les comptes sociaux flottants”, tout aussi perturbants, mais sans doute juridiquement moins répréhensibles dans la mesure où, le plus souvent, leurs auteurs donnent dans le cheminement de leurs incohérences la pénible impression de ne plus savoir eux-mêmes exactement où ils en sont.
Messieurs Darmanin et Lemaire se sont vantés d’un déficit public ramené à 2,5% sur 2018 contre 2,7% prévus par la loi de finances initiale et d’une dette publique stabilisée à 2 315 Mds €, soit 98,4% du PIB. Faut-il vraiment s’en réjouir ?
À l’heure où l’exagération insensée des taxes sur le carburant dresse la France des périphéries et des campagnes désertées par nos services publics contre la France des métropoles abondamment pourvue en transports collectifs de toutes sortes, il est peut-être temps de rappeler quelques chiffres qui, au regard de l’importante question de la mobilité, justifient très largement la protestation qui gronde. Contrairement aux apparences, ces chiffres ne posent pas seulement des questions d’impôt (I) et de coûts (II), ils interrogent aussi sur la mise en friche de l’aménagement du territoire (III) et plus largement encore sur l’avenir même du pays (IV).
2 255 316 000 000 €, c’est le montant de la dette qui sera transmise à nos enfants. Impossible de concevoir un tel montant. Cela représente 33 567 € par Français. Une fatalité ? Nos voisins européens nous montrent que non.
Dette de la SNCF : plus d’un SMIC par ménage français !
Le gouvernement a proposé une réforme de la SNCF, nécessaire au vu des comptes déficitaires de cette société publique. Alors qu’elle reçoit plus de 13 Mds € de subventions annuelles, elle a accumulé une dette de 50 Mds € tout confondu (SNCF réseau et SNCF mobilités).
Chaque mois, une équipe d’économistes de l’IREF écrit, sous la direction du Professeur Enrico Colombatto, une note d’analyse de la situation financière et bancaire en Europe. Cette note, rédigée en anglais, est publiée sur nos sites anglais et allemands auxquels vous pouvez accéder aisément à partir de notre site français. Nous avons traduit, ci-après, la dernière note du mois de mars 2018 sur les projets d’évolution de la politique de la Banque Centrale Européenne.
La dette : les leçons économiques et budgétaires des pays membres de l’UE à la France
La nouvelle est tombée le 1er janvier 2018, venant de la Fédération allemande des contribuables : la dette allemande recule de 78€ par seconde. Ce résultat est le fruit de réformes structurelles et d’une culture budgétaire dont la France devrait prendre de sérieuses leçons.
Moins de réglementations c’est aussi moins de dette
L’article de Jean-Philippe Delsol est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 23 mai.