2 255 316 000 000 €, c’est le montant de la dette qui sera transmise à nos enfants. Impossible de concevoir un tel montant. Cela représente 33 567 € par Français. Une fatalité ? Nos voisins européens nous montrent que non.
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Dette de la SNCF : plus d’un SMIC par ménage français !
Le gouvernement a proposé une réforme de la SNCF, nécessaire au vu des comptes déficitaires de cette société publique. Alors qu’elle reçoit plus de 13 Mds € de subventions annuelles, elle a accumulé une dette de 50 Mds € tout confondu (SNCF réseau et SNCF mobilités).
Chaque mois, une équipe d’économistes de l’IREF écrit, sous la direction du Professeur Enrico Colombatto, une note d’analyse de la situation financière et bancaire en Europe. Cette note, rédigée en anglais, est publiée sur nos sites anglais et allemands auxquels vous pouvez accéder aisément à partir de notre site français. Nous avons traduit, ci-après, la dernière note du mois de mars 2018 sur les projets d’évolution de la politique de la Banque Centrale Européenne.
La dette : les leçons économiques et budgétaires des pays membres de l’UE à la France
La nouvelle est tombée le 1er janvier 2018, venant de la Fédération allemande des contribuables : la dette allemande recule de 78€ par seconde. Ce résultat est le fruit de réformes structurelles et d’une culture budgétaire dont la France devrait prendre de sérieuses leçons.
Moins de réglementations c’est aussi moins de dette
L’article de Jean-Philippe Delsol est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 23 mai.
Quoiqu’il n’ait pas été sérieusement évoqué durant ces semaines de campagne laborieuse, l’un des grands obstacles auxquels la France est confrontée aujourd’hui est sa dette publique. Il est théoriquement du ressort du Parlement mais un futur président ne peut faire l’impasse sur cette question.
Est-ce un hasard si le programme d’Emmanuel Macron relègue les questions budgétaires en dernière page ? Elles sont très succinctement traitées et l’exigence de la réduction des déficits étant reconnue, c’est en responsabilisant les ministres sur leurs objectifs de dépenses qu’on entend économiser 60 milliards €. Nous craignons que ce soit un peu court, tant en quantité que dans les explications ! En effet, face à cela, c’est un florilège de dépenses supplémentaires que le candidat promet, renouant par là avec les promesses de François Hollande ou de Benoît Hamon.
Panique à bord ! En début de semaine dernière le spread entre les taux sur la dette souveraine à 10 ans française et allemande s’est écarté, jusqu’à 80 points de base. A tel point que le ministre des finances français Michel Sapin a cru devoir s’expliquer devant les marchés. Si le trou d’air s’est rapidement résorbé, faut-il rester pour autant serein ?
A en croire le Président de la République, « ça va mieux » : la courbe du chômage s’est inversée, la Sécu est à l’équilibre, la dette publique recule. On sait ce qu’il en est pour le chômage et la Sécu, mais, pour la dette, l’INSEE a annoncé qu’elle avait reculé de 10 milliards au troisième trimestre 2016. Ce chiffre est un leurre, car la dette va continuer à augmenter et sa charge sera insupportable lorsque les taux d’intérêt remonteront.
L’INSEE a publié le 30 septembre les chiffres de la dette publique française à la fin du second trimestre 2016 : 2 170,6 milliards d’euros, en hausse de 31,7 milliards en un trimestre, à 98,4% du PIB. Nous empruntons à des taux très bas, en raison de la politique de la BCE, mais un jour les taux progresseront et ce jour-là, la bombe de la dette explosera. Et les dégâts seront d’autant plus forts que les réformes n’auront pas été faites.