Terra Nova veut plus de 300 000 immigrés par an !

Le think-tank Terra Nova marqué à gauche et radicalement pro-immigration a diffusé lundi une étude selon laquelle en raison du vieillissement de la population, si la France veut maintenir son activité économique et “pérenniser” son “modèle social”, que le monde entier nous « envie » tout en se gardant bien de l’imiter, de 250.000 à 310.000 travailleurs immigrés doivent être accueillis chaque année jusqu’en 2040-50. Soit jusqu’à 8 millions de travailleurs, un apport équivalent sans doute au tiers de la population actuelle du pays en comptant les proches au titre du regroupement familial…

Ce rapport n’envisage donc visiblement pas qu’un apport migratoire, qui serait en majorité arabo-musulman ou d’Afrique noire, poserait des problèmes insolubles en termes de cohésion sociale et culturelle ; on peine à lister de par le monde les pays multi-civilisationnel qui soient paisibles, hormis de rares territoires de l’Océan Indien, du Pacifique, comme l’île Maurice. Qu’importe un risque de guerre civile pour Terra Nova, puisque seule compte la survie du « modèle social », valeur suprême, en clair du régime de retraites par répartition qui dépend, en effet, du ratio cotisant/bénéficiaire. En oubliant aussi que les jeunes immigrés venant sauver ce régime (au demeurant immoral, à base de confiscation d’une partie du revenu des travailleurs au profit des aînés avec pour consolation la perspective de pouvoir bénéficier du même mécanisme quelques décennies plus tard) seront un jour, à leur tour, des ayants droit. En clair, cette immigration ne permettrait que de repousser à plus tard la faillite inéluctable du système de Ponzi.

De même, si on considère qu’un immigré apporte de la consommation et des cotisations sociales, il coûte aussi en prestations de santé, chômage, sans compter les coûts en termes d’infrastructures, écoles, logement, transports, et une productivité généralement plus faible du fait d’une moindre maitrise de la langue, voire des codes culturels et professionnels. En clair, il n’y a aucune raison particulière pour qu’un immigré, du simple fait qu’il franchit une frontière, contribue plus à la prospérité générale qu’un autochtone, tout juste participe-t-il d’un agrandissement de l’économie, à niveau de vie constant.

“Sans travailleurs immigrés, notre économie vacille”, martèlent pourtant les auteurs du rapport de Terra Nova, en rappelant l’importance de ces travailleurs dans les métiers en tension, comme les aides à domicile (61% en Ile-de-France), les ouvriers du BTP, ou les agents de propreté, en clair les métiers dédaignés par la jeunesse autochtone dans certaines régions. Une réflexion peut être à avoir plutôt sur les effets pervers de l’assistance chômage. Il s’agit “non pas d’ouvrir les frontières à tous les vents”, se défend le rapport, mais de “maintenir le niveau d’ouverture actuel en fléchant davantage les entrées vers l’activité économique”. Sans préciser comment on « flèche », sauf à envisager un mécanisme d’expulsion des immigrés ne travaillant pas, du moins pas au noir, très difficile à mettre au point…