Tandis que la France tourne le dos à la religion chrétienne pour diverses raisons, dans les pays sortis du communisme elle fait son grand retour.
culture
Le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) vient de fêter ses 30 années d’existence. En fait, l’autorité administrative pourrait arguer de 37 années d’activité. En effet, si le CSA a bien été créé en 1989, il succédait alors à commission nationale de la communication et des libertés (CNCL), elle même remplaçante de la haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) créée en 1982.
L’émotion, c’est normal, les hommages, c’est inévitable (en France), mais où sont les responsabilités ? Alors que l’on n’a encore aucune certitude sur les causes de l’incendie, le président Macron a déjà décrété que dans cinq ans (pas quatre, ni dix), la cathédrale sera reconstruite tout en lançant, de concert avec son Premier ministre, la polémique sur la façon dont elle sera refaite : à l’identique ? Plus « moderne » ? Plus « adaptée » à notre époque ? Ce qui peut faire craindre le pire car la France excelle dans le domaine de la « modernisation » du passé.
Que se passerait-il si l’on organisait au Grand Palais une expo consacrée à l’art nazi avec une boutique qui proposerait des marque-pages avec la tête de Goebbels, des mugs avec celle d’Hitler souriant ou des stylos sur lesquels on apercevrait Himmler ? Ce serait inconcevable et cela provoquerait, à juste titre, des protestations de toutes parts. Par contre, l’art totalitaire communiste, pourtant identique à l’art nazi, bénéficie d’une sorte d’immunité idéologique.
Dans un marché du livre morose, la bande dessinée tire son épingle du jeu. Son chiffre d’affaires progresse régulièrement : 459 millions d’euros en 2016, 500 M€ en 2017, 510 M€ en 2018, selon les chiffres dévoilés à l’occasion du 46ème festival de la bande dessinée qui s’est tenu à Angoulême fin janvier.
Amazon fait partie de ces sociétés dont, à l’instar des autres fameux GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), mais aussi des NATU (Netflix, AirBnB, Tesla et Uber) et des BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiomi), on aime dire le plus grand mal.
Il ne reste plus rien du Magazine littéraire qui proposait d’excellents numéros thématiques autour des sujets littéraires les plus variés et les plus intéressants.
On ressentait une vraie incitation à la lecture en feuilletant ses pages et en (re)découvrant des auteurs français ou étrangers dont les livres méritaient d’être lus ou relus.
Madame le Ministre,
J’ai été extrêmement surpris par vos récents propos et particulièrement par vos annonces concernant les « fake news » ou les « fausses nouvelles ». Vous affirmez que certains Français seraient «hautement réactionnaires» et que l’audiovisuel public devrait «changer les mentalités sur le terrain».
Les Français lisent seulement 2 minutes par jour !
Selon Eurostat, les Français consacrent seulement deux minutes par jour à la lecture des livres contre plus de 10 minutes pour les Estoniens, les Finnois et les Polonais. Les Anglais…
Dans L’Etat culturel. Essai sur une religion moderne (1991), Marc Fumaroli souligne les origines vichystes d’une politique qui se dit au service de la culture mais qui, en réalité, (re)distribue des « produits culturels » comme s’il s’agissait de tickets de rationnement. Cette volonté des politiques à vouloir instiller de la culture chez les Français – jeunes ou vieux – à travers des institutions, organisations et autres manifestations, s’est perpétuée depuis les années noires et les liens ne semblent pas faiblir. Il faut néanmoins se mettre au diapason de la technologie et la nouvelle trouvaille du ministère de la Culture n’y manque pas.