Un rapport interne de la SNCF le reconnaît, mais sans l’expliquer vraiment. La vraie raison ? Essentiellement les privilèges des cheminots. La conséquence ? Tout contribuable français soumis à l’impôt sur le revenu verse chaque année plus de 1.000 euros pour la SNCF. Ces évidences sont rappelées par Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF .
Allemagne
2 à 1 . C’est le chiffre du match économique Allemagne-France. Ce match a retenu l’attention de toute la presse, tant le contraste entre les deux pays est saisissant au niveau du chômage, de la croissance et de la dette. Mais l’arbitre INSEE n’est pas d’accord. Après avoir accordé un but à l’Allemagne, il l’a refusé. En clair : l’INSEE vient de revenir sur ses propres estimations concernant les écarts de coûts du travail dans les deux pays.
Dans une noté conjoncturelle, Patrick Artus, chef économiste à la banque Natixis, écrit que « l’Allemagne devrait accepter le fédéralisme dans la zone euro pour son propre intérêt. » Autrement dit, les Allemands devraient aider les autres pays à sortir du marasme financier et à booster leur consommation. D’une part, il n’y a aucune volonté dans le pays d’aider les autres pays qui n’ont pas les réformes nécessaires pour s’en sortit.
Toujours plus élevé que celui des autres pays européens et de l’OCDE, le chômage français frappe plus qu’ailleurs les jeunes et les seniors. Un récent rapport du Conseil d’orientation de l’emploi explique : « les mutations économiques sont un phénomène mal connu ». Il fallait y penser ! On a les experts qu’on mérite, commente Nicolas Lecaussin.
Tous les ans, Heritage Foundation et le Wall Street Journal publient l’Index de la Liberté Economique . Une dizaine de critères sont pris en compte pour un classement concernant pas moins de 179 pays.
L’argent public se fait rare, et se fait cher. Dans son tour d’horizon de la fiscalité internationale, Maître Jean Philippe Delsol, administrateur de l’IREF, découvre que dans certains pays la crise a quelque vertu curative .
« Prenez l’argent et sauvez l’Europe ! » C’est ce que les membres de l’Union Européenne ont dit aux Irlandais, qui ne voulaient absolument pas de cette aide. Car ils savaient ce qu’on va désormais exiger d’eux : augmenter un taux d’imposition aujourd’hui le plus faible d’Europe, mais qui a fait la prospérité du pays depuis 10 ans. Avec un taux d’impôt sur les sociétés de seulement 12.5 %, l’Etat irlandais encaisse 3.9 % du PIB contre 3 % en France et 2.1 en Allemagne qui imposent les sociétés presque trois fois plus que les Irlandais. Le chantage européen est expliqué par Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF.
Tout n’est donc pas perdu, mais tout peut être gagné avec courage et persévérance. C’est la conclusion à laquelle parvient Maître Jean Philippe Delsol, administrateur de l’IREF, quand il observe les politiques courageuses qui sont menées aujourd’hui dans le monde. Et en France ?
5 % du PIB c’est l’écart entre charges patronales en Allemagne (6% du PIB) et en France (11% du PIB) Combler cet écart, dans le cadre de l’harmonisation des fiscalités…
L’Allemagne se détache des autres pays européens
Les statistiques économiques de l’Allemagne sont impressionnantes. Le pays semble déjà sortir de la crise après avoir été touchée moins que beaucoup d’autres. Au milieu des années 1990 – en dépit du coût de la réunification – elle est devenue le deuxième pays exportateur de capitaux après la Chine.