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Report de deux ans de la mise en concurrence des bus parisiens

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Mardi soir dernier, la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, a adopté, avec le soutien du gouvernement, la proposition de loi du député communiste de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu, pour reporter l’ouverture à la concurrence des bus parisiens de deux ans, à l’année 2026.

Le texte, qui devrait être voté en séance la première semaine de mai, voulait initialement reporter l’introduction de la concurrence à 2028 mais le rapporteur a dû réviser sa position pour obtenir le soutien de l’exécutif.

Les arguments avancés tiennent principalement à l’organisation des Jeux olympiques de 2024 ainsi qu’au « chaos organisationnel » censé résulter de la fin du monopole public sur les transports.

Pour rappel, le réseau de bus de la capitale doit être divisé en douze secteurs faisant chacun l’objet d’un appel d’offres et devant être géré par une compagnie différente, ce qui constituerait une bonne première étape en vue de la mise en concurrence progressive de tous les réseaux et de la privatisation future de la RATP.

Eu égard à l’opposition de nombre de parlementaires de droite et à celle (plus feutrée) de la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, le cheminement du texte sera à surveiller lors de son passage au Sénat, une bonne surprise n’étant pas à exclure.

Si l’ouverture à la concurrence dans le domaine des transports collectifs avance (très) lentement mais sûrement, la privatisation des entreprises publiques du secteur, et notamment de la SNCF, reste encore hélas un sujet tabou.

A la fin du mois de février, la Première ministre, Elisabeth Borne, avait d’ailleurs annoncé 100 Mds€ d’investissements dans le ferroviaire, resserrant encore le lien étroit qui existe entre ce domaine d’activité et la puissance publique.

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1 commenter

Saturne 15 avril 2023 - 7:12 pm

j’ai vécu mai 1968. A Paris, il n’y avait plus de bus. Vers le 25-26 mai sont apparus des autocars privés qui ont suivi la route des bus habituels, 73 et autres.
Cela avait un certain prix ; mais la nature a horreur du vide.
Cela s’est arrêté le 31 mai, après le discours du Gl de Gaulle et les bus RATP ont repris leur navette.
Donc le discours sur la pagaille au moment des Jeux Olympiques est inepte : les syndicats mettront le désordre. Mais on peut très rapidement installer un service d’autocars privés dans Paris et en banlieue. Il n’y aura pas besoin de les attendre 20 minutes comme maintenant.

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