Même si l’on ne peut pas dire que l’un des candidats aux primaires socialistes soit vraiment libéral, il paraissait évident que Manuel Valls était le plus ouvert et le plus conscient de la nécessaire évolution du PS. Les résultats d’hier soir ont montré que, au contraire, le socialisme français ne devait pas prendre le chemin des réformes.
François Hollande est en tête mais pas autant qu’il le pensait et derrière lui, il y a Martine Aubry et Arnaud Montebourg, les apparatchiks du PS. En dépit de ses airs de jeune cadre dynamique, Montebourg est la quintessence même de l’idéologie marxisante prônée par le PS de Mitterrand dans les années 1980 : nationalisations, fermeture des frontières, taxation des entreprises et des riches, etc… Ses idées et celles de Martine Aubry qui sont pratiquement les mêmes, ont réussi à rassembler presque la moitié des votes de dimanche. Un résultat très inquiétant et qui obligera le candidat Hollande à rendre son discours encore plus gauchisant. Je ne sais pas qui sont ceux qui ont voté dimanche. Mais une chose est claire : ils n’ont tiré aucune leçon du passé socialiste.