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Pour Fabien Roussel, les sauvages, ce sont les patrons !

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Il y a quelques jours, le Premier ministre a reçu Fabien Roussel pour conférer de la violence des mineurs (ndlr : des individus âgés de moins de 18 ans et non pas des travailleurs exploités de la mine). A la sortie de son entretien, le secrétaire national du Parti communiste français n’a rien trouvé de mieux que de déclarer : « S’il y a un ensauvagement de la société, c’est du côté des patrons du CAC 40 », tout en ajoutant pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté : « L’ensauvagement de la société aujourd’hui, c’est Carlos Tavares, c’est la direction de Sanofi, c’est ceux qui distribuent des dividendes, ferment la recherche sur le cancer, licencient, se payent des millions d’euros » (Marianne, 7 mai 2024).

Evidemment, pour Fabien Roussel, il n’y a pas de problème général de délinquance dans notre pays et aucun lien ne doit être fait avec l’immigration illégale. En revanche, quand on crée des richesses en dirigeant une grande entreprise et qu’on ose distribuer des dividendes aux actionnaires de manière parfaitement légale, on est un sauvage.

Le caractère stupéfiant des propos fait penser à la dystopie d’Orwell qui stigmatisait dans 1984 avec la « novlangue » l’inversion du langage : « La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force ».

Il est vrai que, dans la société rêvée de notre communiste, il n’y aurait plus d’entreprise du CAC 40, pas plus qu’il n’y aurait de dividendes car il n’y aurait plus de grandes sociétés privées et encore moins de profits. Seule la misère serait partagée, à l’exception de la nomenklatura bien entendu. Il n’y aurait pas plus de problème d’immigration d’ailleurs puisque, les frontières seraient fermées autant que possible dans les deux sens, les habitants du « paradis communiste » étant empêchés d’émigrer et les immigrants étant traditionnellement peu nombreux à vouloir bénéficier des « bienfaits » du socialisme réel, comme on a pu le voir en URSS et comme on peut le voir aujourd’hui avec Cuba ou la Corée du Nord…

Question : quel est l’intérêt pour le Premier ministre de perdre son temps à discuter avec le représentant d’un parti de plus en plus confidentiel et qui témoigne d’idées toujours aussi totalitaires ?

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16 commentaires

Yves Montenay 11 mai 2024 - 8:48

C’est dans la droite ligne d’une assez ancienne réunion sur les retraites organisées par le Sénat pour écouter le patronat et les syndicats. J’étais le démographe de service. La réunion s’est bien passée tant sur le plan technique que celui de politesse réciproque. J’ai toutefois remarqué que la CGT voulait augmenter le paramètre productivité pour diminuer (sur le papier) les besoins de financement, alors que dans les entreprises la CGT s’oppose aux réorganisations destinées à augmenter cette même productivité, qui est alors appelée « augmentation de l’exploitation ».
Mais, à la sortie, la CGT a fait à la presse une déclaration n’ayant rien à voir avec ce qui s’était dit en séance. En gros : « le patronat a voulu une fois de plus tenter de mettre la main sur les cotisations des travailleurs ».

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Moneo 11 mai 2024 - 9:22

L intérêt ? Au stade final du confrontèrent électoral présidentiel ? Avoir au second tour les voix communistes qui , en prétendant se boucher le nez voteront contre Lepen ou Zemmour , Depuis Mitterand ça ça marche

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Photini Mitrou 11 mai 2024 - 10:31

Les mots ont un sens et ne sont pas interchangeables. Quand on parle des patrons du CAC 40, je pense qu’on fait allusion à leur salaire. C’est, en effet, indécent, honteux, obscène mais on n’est pas dans la sauvagerie sauf si on est dans l’hyperbole. Si on parle de sauvagerie pour eux, quel mot nous reste-t-il pour désigner les sauvages, les vrais? Rien ne justifie un tel salaire, celui des patrons du Cac, et je me demande: mais que font-ils de ce pognon de dingue? La patron de Stellantis, sans être le plus riche, se fait 7 millions par an alors qu’il n’est que gestionnaire d’une entreprise qu’il n’a pas lui-même créée. Plus de 25.000 € par jour. Pour beaucoup, et ce ne sont pas les plus désargentés, cela correspond à un salaire annuel. Il lui faut au moins, à ce patron, un expert comptable pour gérer sa fortune et la faire fructifier. Cela dit, n’est-ce pas parce que nous n’avons plus de riches en France, que toutes nos demeures historiques sont achetées par le Qatar et tutti quanti?

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Nicolas Lecaussin 11 mai 2024 - 12:27

C’est dans leur contrat en fonction des résultats de l’entreprise.

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Moneo 11 mai 2024 - 7:43

Je préfère ce un chef d entreprise performant de stature mondial dont les revenus dépendent des résultats. Qu un technocrate dirigeant pour beaucoup moins cher mais catastrophique pour l
Avenir . La France est un pays de jaloux nourri de Germinal’qui n en sortira pas

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Farid 20 mai 2024 - 12:11

C’est surtout petits arrangements entre amis des conseils d’administration. Je te vote ton salaire et tu voteras le mien. C’est indécent, limite mafieux.

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DEL 11 mai 2024 - 6:17

Il est vrai qu’il y a un peu d’abus mais nous sommes bien contents d’avoir des entreprises du CAC 40 qui marchent en France car si nous n’avions que certaines qui disparaissent, nous sommes déjà endettés jusqu’à la moëlle, nous ne pourrions nous relever ! Les riches ne sont pas à dédaigner, il en faut même si ce n’est pas toujours plaisant de voir de telles différences. On parle toujours des patrons du CAC 4O mais regardons les footballers qui gagnent des millions d’Euros et qui ne payent pas d’impôts et bien d’autres encore …

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Oncpicsou 11 mai 2024 - 11:23

Si le patron de Stellantis distribuait son salaire (avant impôts!) à chaque employé cela ferait environ 5€ net mensuel par personne ! (36 000 000€ par an divisé par environ 250000 personnes).
Demandez à un employé d’une entreprise en difficulté s’il ne donnerait pas 5€ à un dirigeant qui garantirait l’avenir de son entreprise, de son salaire et de son emploi.
Quand Tavares montre l’avenir de Stellantis, l’imbécile regarde… son salaire !
En bref, qu’est ce qu’on a à f… de son salaire, essayons donc plutôt de trouver les conditions permettant aux entreprises françaises d’être innovantes et compétitives. Mais là il semble que ce soit plus difficile et que leur « intelligence » patine un peu…

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Julien 15 mai 2024 - 3:27

Très juste

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Jean-Aymar de Sékonla 11 mai 2024 - 4:06

Monsieur Roussel est progressiste, il inverse les valeurs. Pour être progressiste il faut inverser les valeurs… Soyez donc en avance sur M. Roussel en étant superprogresseite: inversez l’inversion des valeurs !

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Pilou09 14 mai 2024 - 2:16

Oh que la formulation est plaisante. Permettez que je m’en empare pour l’utiliser à l’occasion. (Droits d’auteur acceptés si raisonnables…

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Jean-Aymar de Sékonla 19 mai 2024 - 8:22

… libre de droits !

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Dugas 11 mai 2024 - 5:18

Bien d’accord ave la question terminale. Double langage une fois encore chez Macron et ceux qui le soutiennent.

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Deschamps 11 mai 2024 - 6:03

On peut dire que ce sont 2 formes d’ensauvagement étroitement liées par un même désordre, celui des « valeurs » choisies comme références d’égos peu exigeants.

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DEL 11 mai 2024 - 6:29

Fabien Roussel ne voit pas plus loin que le bout de son nez, les patrons ne sont pas des sauvages, tout au moins pas les mêmes sauvages que cette jeunesse déséquilibrée qui nous envahit et qui nous agresse, nous tue, pour un non pour un oui ! Si sa famille était dans les victimes, il changerait peut-être d’avis !

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Gérard koerckel 11 mai 2024 - 7:12

Au début de son émergence j’ai eu la faiblesse de penser que Roussel était plutôt pas mal comme patron du PC. Je confirme mon impression, mais pas dans le sens initial, il finira par le couler complètement avec ses extravagances et ses délires, et nous en serons enfin débarrassés. En tout cas je l’espère.

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