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OGM : le principe de précaution contre la science

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La culture du seul maïs transgénique (MON810, produit par la société Monsanto) autorisé par l’Union européenne vient d’être interdite en France. C’est la troisième fois depuis 2008 que ce maïs génétiquement modifié est banni du territoire. L’arrêté du 15 mars précise que :« au vu de données scientifiques fiables et de résultats très récents de la recherche internationale, la mise en culture de variétés de semences de maïs MON810 sans mesures de gestion adéquates présenterait des risques graves pour l’environnement ainsi qu’un danger de propagation d’organismes nuisibles devenus résistants ».

Tous les pays n’ont pas la même approche en termes de réglementation. D’après le Center for Food Safety, 64 pays ont actuellement des réglementations, plus ou moins strictes, sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Le Bénin, la Zambie et la Serbie interdisent tout simplement l’importation et la culture d’OGM. Au sein de l’Union européenne, les avis divergent sur la culture et l’importation de ces produits, mais tous les pays sont soumis aux mêmes directives, votées par le Parlement de Strasbourg. De manière générale, l’étiquetage et l’information au consommateur sont obligatoires au dessus du seuil de 0.9 % d’OGM contenus dans le produit.
Certains irréductibles, comme la France, s’opposent à la culture d’OGM et n’appliquent pas les règles communautaires, pour lesquelles la cacophonie est devenue la règle. Les décisions y sont régulièrement renvoyées aux calendes grecques.

En France le principe de précaution est bien évidemment le premier frein à l’expérimentation. Ce bouclier idéal ne fait qu’entraver les discussions en allongeant ad vitam aeternam le parcours juridique. Le problème d’image des OGM est persistant et la peur constitue la première des barrières.
Le débat n’est pas posé sur des critères objectifs de santé publique mais plutôt sur une perception désastreuse des OGM dans l’opinion. C’est ce que révèle l’analyse de l’économiste Daniel Treisman (The Geography of Fear, NBER Working Paper No. 16838, March 2011) qui montre que 79 % des sondés français déclarent avoir peur des OGM.

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Michel 21 mars 2014 - 10:53

Logique et OGM
L'expérience suivante a été faite : 2 lots de rats l'un nourri exclusivement avec du maïs OGM et l'autre avec un maïs amélioré naturellement par croisements de variétés , le 1er tous meurent le 2 ème tous vivants. Si vi le raisonnement est uniquement fait sur un plan chimique il y a d'énormes erreurs à faire . Si l'on part d'un raisonnement qui tient compte des liaisons ondulatoires dans la chaine génétique alors on devient fiable. Mais là comme en médecine c'est la filièr profit des labos qui compte et non les morts sur le terrain comme c'est le cas pour le cancer et bien d'autres maladies de même type.
ML

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