L’actuelle réforme des retraites ayant pris l’aspect d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif, il est tout à fait possible, pour l’exécutif, d’y insérer des dépenses sociales supplémentaires, un peu à la manière des collectifs budgétaires qui émaillent l’année parlementaire et qui creusent le déficit public.
C’est précisément ce qui a permis au gouvernement d’annoncer hier une rallonge de 600 M€ pour le budget 2023 des hôpitaux (introduite par voie d’amendement) après avoir fait un geste identique pour le budget 2022, de l’ordre de 500 M€, en novembre dernier.
Au mois de janvier, le président de la République avait également fait part de sa volonté de mettre fin à la TAA (tarification à l’acte), qui permet de calculer la dotation allouée à chaque hôpital et qui, en tout état de cause, a échoué à rationaliser l’emploi de ses moyens.
D’une manière générale, ce n’est pas l’excellence des médecins qui est remise en cause mais la bureaucratisation excessive des hôpitaux français, surtout comparée à celle des hôpitaux allemands (la part des non-soignants y est de 24 % contre 35 % en France).
Dans le classement des dépenses hospitalières rapportées au PIB, la France fait la course en tête (quasiment ex aequo avec le Royaume-Uni) à 4,6 %, contre 3,6 % outre-Rhin. Malgré cela, le système hospitalier suscite chez nous de forts mécontentements, ce qui devrait conduire les pouvoirs publics à faire une réforme d’envergure sur ce sujet sensible, par exemple en y introduisant plus d’autonomie et en supprimant progressivement le rigide statut de la fonction publique.
2 commentaires
Le terme « débloquer » devrait être banni pour tout ce qui concerne les dépense de l’État
Il laisse croire que l’État a plein d’argent sous le coude et qu’il lui suffit d’ouvrir son coffre fort…
C’est une autre manière de parler de l’argent gratuit…
Virez tout ces inutiles des ARS et versez cet argent aux Hôpitaux. ARS une idée de Sarko l’autre inutile qui glande avec une grosse rente et avantages aux frais de la société pour 5 années de destruction de la France et cela ne dérange personne. D’autant qu’il y a aussi le Roi fainéant qui profitait de ses 5 années pour draguer en mobylette, et bientôt un autre destructeur pire encore qui aura de longues années devant lui aux frais de ceux qui ont encore du travail qu’il n’a pas pu détruire. Et malgré la dette colossale il ne se passe pas un jour sans que l’on puisse lire quelque part la création de nouvelles structures publiques nationales ou locales. Ils n’en auront jamais assez