Les délégations sénatoriales aux collectivités locales et aux entreprises ont initié une mission conjointe de contrôle, chargée de produire un rapport sur les politiques publiques de revitalisation des centres-villes. La présidence en a été confiée à Rémy Pointereau, sénateur LR du Loir-et-Cher.
Les conclusions finales ne seront connues qu’à la fin du mois de septembre, mais la mission a, d’ores et déjà, rendu un rapport d’étape qui s’interroge notamment sur l’efficacité de deux programmes en particulier : le plan « Action cœur de ville » et le plan « Petites villes de demain ». De nombreux élus locaux pointent du doigt la grande illusion financière ou le côté marketing de ce volet de l’action publique, notamment parce qu’il n’entraîne pas d’affectation particulière des dotations incluses dans les concours financiers de l’Etat.
Les deux programmes donnent accès à deux enveloppes de 5 Mds€ (dont 600 M€ de subventions) pour le plan « Action cœur de ville » et 3 Mds€ pour le plan « Petites villes de demain ». En grande majorité ces crédits sont constitués de prises de participation ou de prêts.
Le problème peut être envisagé, pour l’observateur attentif, de deux manières : d’une part aucun indicateur de l’effet de levier (ou non) de la dépense publique n’a pu être porté à sa connaissance, d’autre part les programmes publics s’empilent sans être coordonnés entre eux.
Cette irrationalité de l’action publique interroge sur la pertinence des interventions directes de l’Etat alors que des allégements fiscaux pour les commerces de proximités pourraient être envisagés.
2 commentaires
Un seul homme politique depuis 1975 a compris le problème : c’est Jean-Pierre Raffarin (il a d’ailleurs sauvé la profession des artisans boulangers). Une seule mesure à prendre : interdire PARTOUT en France l’installation de TOUTES nouvelles enseignes de grandes surfaces (hors secteur de centre ville ou bourg) et de TOUTES nouvelles zones dites commerciales. Pas besoin de subventions quelconques, ni de gros budgets, les entreprises privées s’adapteront et la revitalisation du centre des villes (ou bourgs) pourra se mettre naturellement en place.
Ce n’est pas l’interction des zones commerciales qui résoudra le problème.
La solution serait de rendre les centres villes accessibles. En effet ils sont devenus de véritables bunkers : tout est fait pour decourager l’auto…
A cela s’ajoute la bombe à retardement des ZFE.